Qu’est-ce que
l’hypnose ericksonienne ?
Cette pratique mettrait en jeu les capacités les
plus complexes du cerveau. On pourrait avancer le fait qu’avec cette technique on communique avec certaines zones du cerveau lorsqu’il
représente un état modifié de la conscience
afin d’aboutir au résultat attendu.
Ce n’est pas un état de sommeil, mais un
état modifié de conscience, comme le rêve, la
transe, la relaxation, les expériences mystiques
ou la méditation.
“ Ton conscient
Utilisée en psychothérapie,
elle se situe dans une optique
courte : trois à dix séances,
sur une durée de quelques
semaines à quelques mois sont
suffisantes, même pour des
problèmes lourds et cela sans
« rechute » ou « substitution
de symptôme ».
Lors de cet état modifié de
la conscience, corps et esprit
entrent dans un état de transe,
une transe pas comme celle
qu’on voit dans la Hadhra et
Erickson
les autres rituels des marabouts,
c’est une sorte de voyage dans
un monde de symbolique où le corps s’exprime pour libérer la souffrance.
Elle sollicite la participation active du patient.
Il s’agit plus d’un état de profonde relaxation,
pendant lequel le patient va pouvoir s’exprimer librement. Le thérapeute utilise des métaphores, c’est-à-dire un langage symbolique,
pour guider l’inconscient du sujet et l’amener
à trouver lui-même les solutions à ses problèmes.
Lors de la séance d’hypnose, on peut assister
à une résistance de la part du patient, qui peut
soit être active (le patient n’est pas coopératif, ne veut pas guérir), soit passive (le patient
résiste sans en être conscient).
Il faut faire attention aux améliorations trop
rapides car cela peut être un changement transitoire et superficiel et peut renvoyer à un refus
inconscient de guérison.
est très intelligent,
mais, à côté
de ton inconscient,
il est stupide. ”
Milton
Les champs d’application de
l’hypnose :
L’hypnose s’applique à plusieurs problèmes de
santé et donne de bons résultats si on a un bon
thérapeute qui maîtrise cette technique et un
patient coopératif qui veut vraiment guérir.
L’hypnose semble être efficace pour :
- Traiter la dépression
- Se libérer des dépendances comme le tabac,
l’alcoolisme et la dépendance amoureuse
- Troubles anxieux, stress
- Phobies
- Confiance en soi
- Préparation aux examens
- Travail sur le deuil
- Travail sur les violences et les séquelles de
traumatismes
- Préparation à une intervention chirurgicale,
résolution d’une phobie des soins médicaux
ou dentaires, perception de la douleur, accouchement
-
Le bruxisme (serrer les dents, grincer des
dents)
- La succion du pouce
- Troubles psychosomatiques
- Douleurs chroniques.
- Les troubles sexuels
- La migraine
- La perte de poids
Existe-t-il un risque à utiliser
l’hypnose ?
Certes, l’hypnose relève du monde des mystères, c’est un outil pour accéder à notre inconscient qui nous effraie tant. Le danger ne
réside pas dans l’accès à l’inconscient mais
dans l’utilisation de ce qu’on va découvrir et
des compétences de l’hypnothérapeute.
En effet, ce qui est dangereux c’est la personne
qui se prétend «thérapeute», qui n’a pas la
compétence et les qualités humaines et professionnelles pour pratiquer une thérapie (hypnotique ou non) et qui ne possède pas de
diplômes («médecin», «psychologue» ou
«psychothérapeute»...)
Mais, l’hypnose en elle-même, comme phénomène, est parfaitement inoffensive.
Et en Tunisie ?
L’hypnose est une technique assez méconnue en Tunisie mais elle commence à avoir
une place dans le champ des psychothérapies brèves.
Cette pratique est surtout utilisée dans les
cabinets privés par des psychologues, des
psychiatres et des sexologues mais quasi
absente du milieu hospitalier.
Malheureusement, il n’existe pas encore
d’annuaire des praticiens et c’est une grande
lacune à laquelle ces derniers essaient de
remédier.
Rania Klibi
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