FdT Juin | Page 41

équilibre parfait. De par le monde, il y a beaucoup de comédiens qui sont aussi journalistes, à croire que ces deux métiers se complètent quelque part... Je ne peux aujourd’hui être l’une sans l’autre, ou avantager l’unepar rapport à l’autre. Les deux disciplines me sont indispensables. Cette année, vous renouez avec le théâtre avec une pièce qui fait beaucoup parler d’elle : «Plateau», adaptation libre de Nekrassov de Sartre. Quel rôle y campez-vous ? vous appris les ficelles du métier ? Eh bien, il se trouve que le choix de ces deux métiers s’est fait pour moi très naturellement grâce, à la fois, à mon penchant pour le jeu et à mon intérêtpourl’information. Je me suis rendu compte beaucoup plus tard que je suivais le chemin de mes parents : ma mère était décoratrice mais aussi la costumière du grand Ali Ben Ayed. Mon père est journaliste. Concernant mon parcours universitaire, j’ai étudiéles relations internationales, parce que j’ai toujours été attirée par la politique internationale, la géopolitique... Si j’avais pu, j’aurais fait d’autres études encore... [rires] Quant aux ficelles du métier,on les acquiert par l’expérience, le travail personnel et la persévérance. Comme le dit le dicton : c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Vous êtes journaliste, animatrice radio, comédienne et femme de théâtre. Quelle discipline préférezvous ? J’ai la chance d’avoir plusieurs cordes à mon arc comme on dit, et je pense que mon épanouissement vient de là aussi bien sur le plan spirituel quephysique et intellectuel. Aujourd’hui, je chéris vraiment les métiers de journaliste et de comédienne, ils me procurent un bien fou et un J’ai replongédans le théâtre, l’an dernier,en travaillant avec Catherine Marnas, metteure en scène française, dans «N’enterrez pas trop vite Big Brother». Cette année, je renoue, pour mon plus grand bonheur, avec le théâtre tunisien dans «Plateau» de Ghazi Zaghbani, une production qui jouit effectivement d’un franc succès, ce qui me ravit ainsi que toute l’équipe qui y a contribué. Dans «Plateau» je joue deux rôles, celui de «Sarra», l’assistante de direction du directeur d’une chaîne de télévision. Une femme influente, puissante et manipulatrice, qui remplit bien sa tâche au milieu d’un jeu de pouvoir. Mon deuxième rôle est celui de «Samia», une journaliste engagée, qui a ses principes et convictions et qui milite pour défendre ses idées. Je n’en dis pas plus évidemment, il faut que ceux qui n’ont pas encore vu la pièce viennent la voir au théâtre du4ème Art, avenue de Paris, les 25, 26 et 27 juin prochains. À côté de ces « slash jobs », vous êtes épouse et mère de deux enfants. Comment gérez-vous le quotidien, surtout que le travail d’artiste n’a pas d’horaires fixes ? Le quotidien, comme tout dans la vi K