FdT Juin | Page 40

portrait de femme Najoua Zouhair J’aime les défis, pousser la machine jusqu’à sa limite, me surpasser pour me redécouvrir Najoua Zouhair, si jeune et pourtant une longue expérience dans le monde du cinéma et du théâtre. Racontez-nous l’origine de cette passion. Elle est plutôt discrète malgré une plume alerte et fluide ainsi qu’une forte présence devant la caméra, sur scène, ou encore en studio. Aussi à l’aise sur les planches en présence de centaines de spectateurs que seule avec un casque et un micro,  Najoua Zouhair est de ces femmes qui cumulent les disciplines et les réussites. Active et ambitieuse,la jeune femme aux cheveux bouclés n’est bien dans sa peau que lorsqu’elle a la bougeotte. Et c’est entre une représentation et un enregistrement radiophonique que nous la rencontrons, car la journée est loin d’être terminée pour Najoua Zouhair, qui enchaîne les activités tout en trouvant le temps de s’occuper de ses deux enfants. 42 Durant les années 90, je regardais déjà beaucoup de pièces de théâtre retransmises à la télévision. J’étais également fascinée par les acteurs de films, leur transformation de rôle en rôle et j’avais envie de vivre plusieurs «vies», de me transformer, d’explorer les différents «moi». J’étais encore au lycée et j’ai commencé le théâtre amateurau club Tahar Haddad avec Habib Ghezal. Par ailleurs, il se trouveque dans ce lieu, il y avait égalementun club cinéma et un club photo et les échanges étaient nombreux entre les différentes disciplines. Il y avait une sorte d’ébullition culturelle telle que lorsque nous réalisions ou montions des films ou des pièces, tout le monde contribuait au projet de l’autre naturellement. Je passais encore mon bac quand je me suis retrouvée pour la première fois devant la caméra de Walid Tayaa, pour son tout premier court-métrage intitulé : «Coup de pinceau». Walid faisait à l’époque partie du Club cinéma.Et depuis, tout s’est enchaîné, notamment avec la première pièce professionnelle «7 Femmes et demi» d’Elyes Baccar au sein de la troupe de la Ville de Tunis. Aujourd’hui, ça continue encore. Vous avez une maîtrise en anglais et en relations internationales, et pourtant vous avez choisi de mener une carrière de journaliste et de comédienne. Comment avez-