portrait de femme
Najoua
Zouhair
J’aime les défis, pousser la
machine jusqu’à sa limite,
me surpasser pour me
redécouvrir
Najoua Zouhair, si jeune et
pourtant une longue expérience
dans le monde du cinéma et du
théâtre. Racontez-nous l’origine
de cette passion.
Elle est plutôt discrète malgré une plume alerte et
fluide ainsi qu’une forte présence devant la caméra,
sur scène, ou encore en studio. Aussi à l’aise sur les
planches en présence de centaines de spectateurs
que seule avec un casque et un micro, Najoua
Zouhair est de ces femmes qui cumulent les
disciplines et les réussites. Active et ambitieuse,la
jeune femme aux cheveux bouclés n’est bien dans
sa peau que lorsqu’elle a la bougeotte. Et c’est
entre une représentation et un enregistrement
radiophonique que nous la rencontrons, car la
journée est loin d’être terminée pour Najoua
Zouhair, qui enchaîne les activités tout en trouvant
le temps de s’occuper de ses deux enfants.
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Durant les années 90, je regardais déjà beaucoup
de pièces de théâtre retransmises à la télévision.
J’étais également fascinée par les acteurs de films,
leur transformation de rôle en rôle et j’avais envie
de vivre plusieurs «vies», de me transformer,
d’explorer les différents «moi». J’étais encore au
lycée et j’ai commencé le théâtre amateurau club
Tahar Haddad avec Habib Ghezal. Par ailleurs, il
se trouveque dans ce lieu, il y avait égalementun
club cinéma et un club photo et les échanges
étaient nombreux entre les différentes disciplines.
Il y avait une sorte d’ébullition culturelle telle que
lorsque nous réalisions ou montions des films ou
des pièces, tout le monde contribuait au projet de
l’autre naturellement.
Je passais encore mon bac quand je me suis retrouvée pour la première fois devant la caméra de
Walid Tayaa, pour son tout premier court-métrage intitulé : «Coup de pinceau». Walid faisait
à l’époque partie du Club cinéma.Et depuis, tout
s’est enchaîné, notamment avec la première pièce
professionnelle «7 Femmes et demi» d’Elyes
Baccar au sein de la troupe de la Ville de Tunis.
Aujourd’hui, ça continue encore.
Vous avez une maîtrise en anglais
et en relations internationales,
et pourtant vous avez choisi de
mener une carrière de journaliste
et de comédienne. Comment avez-