FdT Avril | Page 93

Jour 2 Choisir Cluj Napoca comme destination, c’est se prêter à une forme d’ascèse qui privilégie l’essentiel au superflu. Profiter, s’amuser, cueillir le jour, mais aussi la nuit, et pour cause, Cluj est une ville qui ne dort jamais. Pour tous ceux qui aiment la musique et son impact sur les mouvements, la force des corps passionnés, aller au Noa un vendredi soir ou au Diesel un samedi s’avère être une nécessité. Pour ceux qui ne se lassent pas de la night life, la fête continue le lundi au Kharma à l’occasion de la soirée rétro hebdomadaire. Danser sur un remix des Spice Girls est une expérience très jouissive pour toutes les étudiantes clujienne. Pour tous les autres jours de la semaine, Cluj Napoca est remplie de bars prêts à accueillir ses visiteurs. Mon préféré à ce jour est l’Hemingway qui offre un programme de cocktails délicieux et créatifs réalisés par un véritable artiste, Bogdan, barman et propriétaire. La lumière tamisée aux couleurs chaudes se marie divinement bien avec les murs en briques, les coffrets en bois servant de tables et les objets d’antan parsemés ici et là. Pour couronner le tout, les prix à Cluj semblent irréels et participent à la magie de l’instant. Jour 3 Un heureux soleil matinal inonde le ciel azur. A l’image de ses impressionnantes forêts, Cluj possède un magnifique jardin botanique, Alexandru Borza, réparti en plusieurs secteurs: jardin méditerranéen, jardin romain ou encore jardin japonais, pour ne citer que ceux-là. Plus remarquable encore, les deux serres qu’il contient, vaillamment dressées, possèdent de belles plantes tropicales, d’intérêt scientifique et utilitaire. La sensation de bout du monde imprègne le paysage et fait de ce parc un lieu de prédilection pour tous les amoureux de la ville. Jour 1 Le matin s’avance, mais il fait encore froid. Tandis que je bois mon premier café, la radio me susurre une interminable romance. Ma journée, je la commence au centreville, devant la maison de la culture. Je me dirige vers la place principale de la ville, Piata Unirii, où se trouve un ensemble statuaire équestre monumental représentant Matias Corvin, roi de Hongrie, recevant l`hommage des chefs d`État contemporains. La place permet un accès direct à l’Eglise catholique Saint-Michel qui est incontestablement l’un des monuments d’architecture religieuse les plus remarquables de Roumanie et l’un des bâtiments gothiques les plus imposants. Un peu plus loin, je flâne le long du boulevard Eroilor jusqu’au bâtiment du Théâtre national Lucian Blaga et de l’Opéra. Construit au début du 20e siècle, ce bâtiment néobaroque est unique en son genre. En regard du théâtre se trouve également une cathédrale orthodoxe, magnifique témoignage du style byzantin en Roumanie. Plus tard, je soupe au Muura steak house, au cœur historique de la ville, dans une zone piétonne au calme absolu. L’espace d’un instant, j’ai l’impression 8