Jour 2
Choisir Cluj Napoca comme destination, c’est se prêter à une forme
d’ascèse qui privilégie l’essentiel au superflu. Profiter, s’amuser, cueillir
le jour, mais aussi la nuit, et pour cause, Cluj est une ville qui ne dort jamais. Pour tous ceux qui aiment la musique et son impact sur les mouvements, la force des corps passionnés, aller au Noa un vendredi soir ou au
Diesel un samedi s’avère être une nécessité. Pour ceux qui ne se lassent
pas de la night life, la fête continue le lundi au Kharma à l’occasion
de la soirée rétro hebdomadaire. Danser sur un remix des Spice Girls
est une expérience très jouissive pour toutes les étudiantes clujienne.
Pour tous les autres jours de la semaine, Cluj Napoca est remplie de bars
prêts à accueillir ses visiteurs. Mon préféré à ce jour est l’Hemingway
qui offre un programme de cocktails délicieux et créatifs réalisés par
un véritable artiste, Bogdan, barman et propriétaire. La lumière tamisée
aux couleurs chaudes se marie divinement bien avec les murs en briques,
les coffrets en bois servant de tables et les objets d’antan parsemés ici et
là. Pour couronner le tout, les prix à Cluj semblent irréels et participent
à la magie de l’instant.
Jour 3
Un heureux soleil matinal inonde le ciel azur. A l’image de ses impressionnantes forêts, Cluj possède un magnifique jardin botanique,
Alexandru Borza, réparti en plusieurs secteurs: jardin méditerranéen,
jardin romain ou encore jardin japonais, pour ne citer que ceux-là. Plus
remarquable encore, les deux serres qu’il contient, vaillamment dressées, possèdent de belles plantes tropicales, d’intérêt scientifique et utilitaire. La sensation de bout du monde imprègne le paysage et fait de ce
parc un lieu de prédilection pour tous les amoureux de la ville.
Jour 1
Le matin s’avance, mais il fait encore froid.
Tandis que je bois mon premier café, la radio me susurre une interminable romance.
Ma journée, je la commence au centreville, devant la maison de la culture. Je me
dirige vers la place principale de la ville,
Piata Unirii, où se trouve un ensemble statuaire équestre monumental représentant
Matias Corvin, roi de Hongrie, recevant
l`hommage des chefs d`État contemporains. La place permet un accès direct à
l’Eglise catholique Saint-Michel qui est
incontestablement l’un des monuments
d’architecture religieuse les plus remarquables de Roumanie et l’un des bâtiments
gothiques les plus imposants. Un peu plus
loin, je flâne le long du boulevard Eroilor jusqu’au bâtiment du Théâtre
national Lucian Blaga et de l’Opéra. Construit au début du 20e siècle,
ce bâtiment néobaroque est unique en son genre. En regard du théâtre
se trouve également une cathédrale orthodoxe, magnifique témoignage
du style byzantin en Roumanie. Plus tard, je soupe au Muura steak
house, au cœur historique de la ville, dans une zone piétonne au calme
absolu. L’espace d’un instant, j’ai l’impression 8