FdT aout 2015 | Page 43

Le théâtre… ce coup de foudre précoce Sa passion pour le théâtre, Khaled la développe depuis son jeune âge. A l’école, il consacre plus de temps à apprendre le scénario d’une pièce qu’à réviser ses cours de science. «  J’ai commencé vers l’âge de 12, 13 ans. C’était à l’école primaire et au lycée dans des clubs de théâtre. Nous préparions nos pièces de fin d’année. Et nous nous produisions dans différents espaces  : Ibn Khaldoun, Ibn Rachiq, etc.  », nous confie Khaled. Mais l’adolescent qu’il était a dû délaisser le théâtre momentanément en quittant les bancs du lycée et en intégrant l’université. C’est à Paris que le jeune homme renoue avec son premier amour. Paris, ville où tout est possible et où tout est accessible, ouvre ses théâtres de poche à Khaled qui en profite alors pour apprendre les bases du métier. «  J’ai fait des improvisations, j’ai travaillé sur des personnages, j’ai fait des vocalises, de la respiration… tout ça dans des groupes de travail pas très loin de chez moi, dans le 13ème arrondissement. Ça a été une très belle expérience », ajoute le jeune acteur. Sur les traces de Taoufik Jebali En 2005 et de retour en Tunisie, c’est vers Taoufik Jebali que Khaled s’oriente. Unique espace d’apprentissage à l’époque, El Teatro a été une école et un tremplin pour la carrière du jeune acteur. « J’ai participé à de nombreuses créations depuis 2005 et jusqu’en 2010  : Achkabed, Le pain quotidien, Question de vie, Manifesto essourour. J’ai également été formé par des gens d’un haut niveau comme Naoufel Azara, Ghazi Zaghbani ou encore Atef Ben Hassine. Mais je voulais aller plus loin. Je sentais le décalage avec les personnes qui fréquentaient le cours pour s’amuser et ceux qui voulaient en faire leur métier. Moi, j’avais d’autres ambitions. Je visais plus haut et il me fallait aller plus loin. » Et pour aller plus loin, Khaled Houissa passe de nombreux castings, dont celui de Houroub de Fathi Doghri, un court-métrage pour lequel le jeune homme est sélectionné. C’est à partir de là qu’il enchaîne les castings et les rôles : Hkeyet Tounsia (long-métrage), El Firar Men Carthage (téléfilm) de Madih Balaid diffusé à la télé en 2012, Maktoub (feuilleton), et Jeudi après-midi (long-métrage). Mais si Khaled enchaîne les feuilletons télé et les films, son premier amour reste le théâtre : « J’aime beaucoup plus le cinéma et le théâtre que la télé. Le théâtre est le summum pour moi : c’est sur la planche que tu es entier, que le spectateur choisit son angle de vue, sans axe ni profil. C’est sur la planche que tu es regardé en entier et non pas en plans. Au théâtre, il n’y a pas de montage. Tout cela me manque réellement et j’espère d’ailleurs y revenir bientôt. » De la critique des feuilletons ramadanesques Quand nous parlons télé, c’est pour aborder les productions ramadanesques, notamment Hkeyet Tounsia qui était supposé passer pendant l’année, et qui est finalement diffusé pour ramadan 2015 non sans recevoir beaucoup de critiques. On reproche la décadence, la violence. « Est-ce que ce genre d’histoires se passe en Tunisie  ? Oui  ! A partir de là, la réalisatrice est libre d’en faire un feuilleton comme elle l’entend. C’est elle qui assume la responsabilité. Personnellement, je n’avais qu’une vag Ք