Le théâtre… ce coup de foudre
précoce
Sa passion pour le théâtre, Khaled la développe
depuis son jeune âge. A l’école, il consacre plus
de temps à apprendre le scénario d’une pièce qu’à
réviser ses cours de science. « J’ai commencé
vers l’âge de 12, 13 ans. C’était à l’école primaire
et au lycée dans des clubs de théâtre. Nous
préparions nos pièces de fin d’année. Et nous
nous produisions dans différents espaces : Ibn
Khaldoun, Ibn Rachiq, etc. », nous confie
Khaled. Mais l’adolescent qu’il était a dû
délaisser le théâtre momentanément en quittant
les bancs du lycée et en intégrant l’université.
C’est à Paris que le jeune homme renoue avec son
premier amour. Paris, ville où tout est possible et
où tout est accessible, ouvre ses théâtres de poche
à Khaled qui en profite alors pour apprendre les
bases du métier. « J’ai fait des improvisations,
j’ai travaillé sur des personnages, j’ai fait des
vocalises, de la respiration… tout ça dans des
groupes de travail pas très loin de chez moi, dans
le 13ème arrondissement. Ça a été une très belle
expérience », ajoute le jeune acteur.
Sur les traces de Taoufik Jebali
En 2005 et de retour en Tunisie, c’est vers Taoufik
Jebali que Khaled s’oriente. Unique espace
d’apprentissage à l’époque, El Teatro a été une
école et un tremplin pour la carrière du jeune
acteur. « J’ai participé à de nombreuses créations
depuis 2005 et jusqu’en 2010 : Achkabed, Le
pain quotidien, Question de vie, Manifesto
essourour. J’ai également été formé par des gens
d’un haut niveau comme Naoufel Azara, Ghazi
Zaghbani ou encore Atef Ben Hassine. Mais je
voulais aller plus loin. Je sentais le décalage avec
les personnes qui fréquentaient le cours pour
s’amuser et ceux qui voulaient en faire leur métier.
Moi, j’avais d’autres ambitions. Je visais plus haut
et il me fallait aller plus loin. »
Et pour aller plus loin, Khaled Houissa passe de
nombreux castings, dont celui de Houroub de
Fathi Doghri, un court-métrage pour lequel le
jeune homme est sélectionné. C’est à partir de
là qu’il enchaîne les castings et les rôles : Hkeyet
Tounsia (long-métrage), El Firar Men Carthage
(téléfilm) de Madih Balaid diffusé à la télé en
2012, Maktoub (feuilleton), et Jeudi après-midi
(long-métrage). Mais si Khaled enchaîne les
feuilletons télé et les films, son premier amour
reste le théâtre : « J’aime beaucoup plus le cinéma
et le théâtre que la télé. Le théâtre est le summum
pour moi : c’est sur la planche que tu es entier, que
le spectateur choisit son angle de vue, sans axe ni
profil. C’est sur la planche que tu es regardé en
entier et non pas en plans. Au théâtre, il n’y a pas
de montage. Tout cela me manque réellement et
j’espère d’ailleurs y revenir bientôt. »
De la critique des feuilletons
ramadanesques
Quand nous parlons télé, c’est pour aborder les
productions ramadanesques, notamment Hkeyet
Tounsia qui était supposé passer pendant l’année,
et qui est finalement diffusé pour ramadan 2015
non sans recevoir beaucoup de critiques. On
reproche la décadence, la violence. « Est-ce que
ce genre d’histoires se passe en Tunisie ? Oui !
A partir de là, la réalisatrice est libre d’en faire
un feuilleton comme elle l’entend. C’est elle qui
assume la responsabilité. Personnellement, je
n’avais qu’une vag Ք