A LA UNE
Collet et Philippe Demercastel », ses deux autres mentors après son père , ainsi qu ’ auprès de Jérôme Reynier , dont il n ’ aura pas eu le temps d ’ être l ’ assistant . « Mon père m ’ a toujours dit : c ’ est un métier d ’ observateur . C ’ est ce qui m ’ a poussé à voyager partout : Irlande , Angleterre , États-Unis , Dubaï , Australie … Les chevaux , c ’ est tout ce que j ’ aime . Je vis ma passion à 300 %, je vois toutes les ventes d ’ Europe ». Déjà gagnant de Listed avec Rashford , il compte 5 succès et 53 places cette année . Ambitieux , il n ’ hésite pas à casser les codes : « On fait un métier magnifique , je veux faire aimer
ARTU
QUALITÉ :
“ COMME MON PÈRE , J ’ AI UN CÔTÉ DUR À CUIRE . SI UN SALARIÉ VIENT ME DEMANDER UN ARRÊT DE TRAVAIL , JE VAIS SÛREMENT LE REGARDER DE TRAVERS . MOI , QUAND J ’ AVAIS UNE FRACTURE DU BASSIN ET UNE CÔTE CASSÉE , MON PÈRE ME FAISAIT MONTER TROIS PIQUETS AU LIEU DE QUATRE ”.
DÉFAUT :
“ MON PLAN , C ’ ÉTAIT DE VOYAGER , DE ME FORMER DE MES 25 À 35 ANS AVANT D ’ ENTRAÎNER . JE N ’ AI PAS EU LE TEMPS DE FAIRE TOUT CELA , NI DE DEVENIR ASSISTANT . JE COMPENSE EN M ’ INVESTISSANT À 300 %”.
Dans la plus vieille cour de Chantilly exerce le plus jeune entraîneur français du pays : Damien Artu ( 27 ans ). Entraîner , la cravache d ’ or des gentlemen riders 2019 en a toujours rêvé . Mais le destin a précipité ses plans . Dès l ’ âge de 25 ans , ce grand voyageur a repris les rênes de l ’ écurie familiale au lendemain du décès soudain de son père Jean-Yves , crack-jockey d ’ Auteuil ( Marly River , Apple ’ s Girl ...), entraîneur à succès et propriétaire de l ’ impétueuse Prudence Royale , à qui l ’ on doit notamment Amour à Papa ou encore Bébé d ’ Amour . L ’ Amour est un principe dans cette famille frappée par la disparition de Nathanaëlle en course au Lion d ’ Angers dans le prix de l ’ Isle-Briand , le même que son frère Damien remporta douze ans plus tard les larmes aux yeux . « Mon père était un dur à cuire , je suis fait du même moule . Mais la vie y a contribué aussi ». Son mantra : « Même pas mal . C ’ est la griffe Artu , écrite sur mon front ». En selle , quoi qu ’ il en coûte . Le reste , ce passionné l ’ a appris aux côtés de « Robert
notre sport , trouver de nouveaux propriétaires et leur faire vivre ma passion . Je propose des parts de 5 , 10 , 15 % de yearlings achetés pas très chers , dès 390 euros la part pour 100 euros de pension . Tout cela en associations de propriétaires , tout le monde a ses agréments . J ’ espère monter à 80 propriétaires début 2025 , 400 à 500 dans 3-4 ans ». Des rêves , il n ’ en manque pas . « À court terme : gagner mon premier Groupe avant mes 30 ans . À moyen terme : remplir ma cour de 80 boxes , courir à l ’ international . Et à long terme : avoir le même mur de journaux que celui de mon arrière-grand-père maternel George Bridgland , qui a tout gagné en tant qu ’ entraîneur ( Arc de Triomphe 1964 , St Léger et King George VI ) et jockey ( Derby , Oaks , St-Léger Stakes ). Le même à mon effigie . Il est dans le grenier du haras . Chaque fois que je le regarde , je me dis « Waouh » ! »
57