ETC. JOURNAL EDITIONS #4 | Page 74

Dans les pays anglo-saxons, où il y avait une mentalité de corporation et d’ organisation plus poussée, les tourneurs sur bois se rassemblaient pour s’ échanger de nouvelles techniques et astuces. Ils mettaient en place des revues, constituaient des assemblées et se réunissaient en associations. Le tournage sur bois a donc pris de nouvelles formes tout en empiétant de plus en plus sur la sculpture et donc le domaine de l’ art. Il est très jeune en France aussi. Malgré son origine ancestrale, sa fédération et l’ association des tourneurs l’ AFTAB( Association Française des Tourneurs d’ Art sur Bois) sont très récentes. Cela date, je dirais, de la fin des années 90.
Oui, il est évident que votre association mise sur l’ aspect artistique de votre métier.... Et vous avez raison de le faire. Mais à partir du moment où on se place dans le domaine de l’ art comment comptez-vous concurrencer l’ art « conventionnel » comme la peinture ou encore la sculpture ou le dessin?
Avec les mêmes outils. Il faut sans cesse montrer son travail, être présent aux différentes expositions, participer à des marchés d’ art. En tant que tourneur, ce n’ est pas toujours facile de vendre ses œuvres car cette forme d’ art est très peu connue. Il y a quelques collectionneurs anglo-saxons qui s’ y intéressent mais il est rare qu’ on parvienne à céder ses créations comme des œuvres d’ art conventionnelles. Il s’ agit plutôt d’ un artisanat d’ art en réalité. C’ est à notre génération de tourneurs de promouvoir et faire connaître notre métier au plus grand nombre.
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