ETC. JOURNAL EDITIONS #3 | Page 30

Peux-tu me présenter ton atelier, rempli de plein de petites choses ? Pour commencer un chapeau, je rencontre la personne. Quand le client arrive, on s’assoit et on discute juste ici (elle montre son bureau). En fait, plus le client va me donner d’informations, plus je vais avoir une idée précise de ce qu’il lui faut. Quand je parle d’information, ce n’est pas seulement ce qu’il dit mais surtout sa façon de se comporter, de parler, de bouger son corps, de marcher, de respirer, etc. Pour faire un chapeau sur mesure, il faut savoir et connaître la personne. Je forme parfaite et en tous cas, il n’y a pas de crânes parfaits. Une fois l’empreinte extraite je construis mon chapeau. Par conséquent, lorsque j’arrive à l’essayage du chapeau avec le client, il n’y a pas de surprises, le chapeau épouse parfaitement la forme de sa tête. Ainsi, il n’y a qu’une seule manière de mettre son chapeau, telle une empreinte fidèle de la ligne de tour de tête. Pas besoin de regarder dans le miroir car il sera toujours bien mis. C’est d’autant plus vrai pour des chapeaux rigides, type chapeau melon. Cela évite les migraines car l’ovale reproduit est parfait. Je suis la seule en France à travailler avec cet outil. 30 31