Depuis les années 20,
le vêtement est passé
de l’état de nécessité
à celui de produit de
consommation « plaisir ».
L’amélioration du pouvoir
d’achat,
l’avènement
de l’ère de la publicité
et du marketing ont
transformé toutes les
franges de la population
en
consommateurs
endurcis. En parallèle,
l’industrialisation
croissante des métiers
du textile et la logique
profondément capitaliste
inhérente à celle-ci ont
fait disparaître – ou en
tous les cas diminuer – les
vrais professionnels du
vêtement. Il est coutume
de dire que la mode fait
le pont entre l’industrie et
l’art. Malheureusement,
depuis plusieurs années,
l’un a clairement pris
l’ascendant sur l’autre.
Où se place l’individu
dans tout cela ? Quelle
place pour la sensibilité ?
La créativité ?
Le marché tend à nous
faire croire que le style est
une marque, une griffe.
De fait, lorsque vous
feuilletez une quelconque
revue ou que vos yeux se
posent sur une publicité,
vous êtes conditionnés.
Les silhouettes créées
pour nous par les marques
deviennent des repères,
même inconsciemment.
Si bien que désormais, nos
rues sont une vitrine pour
les grandes marques de
prêt-à-porter.
Remémorez-vous
vos
dix derniers achats. En
êtes-vous
pleinement
satisfaits ? Les avez-vous
pensés ? S’inscrivent-ils
parfaitement dans votre
garde-robe ?
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