ARCHITECTURE
Entièrement de plain pied, la
troisième habitation lumineuse
procure la sensation de vivre
en Californie. Entourée de
terrasses, elle est pourvue
d’ouvertures généreuses
qui entretiennent un rapport
intime avec le terrain arboré.
« Lorsqu’on travaille dans l’architecture on ne mesure pas tou-
jours le stress vécu par les propriétaires lors de la livraison et
de leur installation dans leur maison », lance Charly Wittock.
Ainsi répond-il avec beaucoup d’enthousiasme à l’opportunité
offerte par le maître d’ouvrage d’investir ces habitations pour
vivre et solutionner les inévitables « bugs » inhérents à la prise
de possession de la maison et à la mise en route de la « machine
à habiter ». « Vivre un an dans une maison passive est une ex-
périence intéressante », déclare l’architecte après avoir occupé
la première maison durant une année. A l’empathie ressentie
envers les personnes confrontées à cette expérience s’ajoute une
distance critique envers la construction passive en tant que telle.
« Le passif est devenu une affaire normative et théorique, ba-
sée sur des calculs. Rendre une maison complètement étanche,
par exemple, demande une mise en œuvre beaucoup trop im-
portante par rapport au résultat espéré. Il faut pouvoir trouver
le juste milieu. Le plus important à mes yeux est de redevenir
L’intérieur a été
aménagé sur la base
d’une palette de
matériaux commune :
plancher à chevrons
en chêne, murs blancs.
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