Edition spéciale février 2018 Édition spéciale du canton du Valais | Page 13

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Un déni de démocratie !

Lors de la dernière session du Grand Conseil valaisan de décembre 2017 , la majorité des députés a déclaré l ’ initiative « Tête nue à l ’ école » irrecevable .
Damien Raboud Député-Suppléant , Choëx

Ne sacrifierons pas l ’ agriculture au profit du dogme libéral et mondialiste

Contrairement à ce que semble penser Johann Schneider-Ammann , notre ministre de l ’ agriculture , notre secteur primaire n ’ est pas un simple outil de négociation pouvant être soldé à la demande .
Notre démarche , motivée par le plébiscite de la population pour ce secteur d ’ activité , encore conforté notamment par la votation fédérale sur la sécurité alimentaire de septembre dernier , se veut être rassembleuse mais déterminée et sans concession .

NON à la révision totale de la Constitution valaisanne

Des années perdues et des millions dépensés risquent d ’ être les seuls résultats de la révision totale de la Constitution valaisanne . L ’ UDC privilégie une révision partielle qui permet au peuple de s ’ exprimer sur des thématiques clairement définies de façon transparente .
Grégory Logean Député , Euseigne Chef de groupe UDCVR
Le principe même d ’ une révision totale de la Constitution est pour le moins aventureux dans la mesure où le citoyen est contraint de s ’ exprimer par un vote unique sur des sujets multiples . A l ’ inverse , le principe de l ’ unité de matière qui prévaut dans le cadre d ’ une révision partielle permet à la population de se déterminer sur un objet précis , sans équivoque . Ainsi , il apparaît évident que les dispositions introduites par le biais d ’ une révision totale de la Constitution ont une légitimité plus faible que celles découlant de modifications partielles . En règle générale , les révisions totales permettent d ’ introduire ou d ’ abroger des dispositions qui n ’ auraient pas forcément été acceptées ou supprimées par les citoyens lors d ’ une révision partielle . On se basant sur l ’ expérience d ’ autres cantons , on peut notamment citer le droit
Grégoire Emonet Député-Suppléant , Sembrancher
Notre gouvernement fédéral bafoue la volonté populaire dans ce dossier et fait craindre des matins toujours plus difficiles à nos agriculteurs . Pour nous , la souveraineté du pays n ’ est pas négociable . Notre attachement à une agriculture la plus respectueuse possible de l ’ environnement , vivrière , locale , favorisant les réseaux courts et la qualité , diversifiée , le tout , dans le souci permanant de normes faisant partie des plus contraignantes et exigeantes au monde vont à l ’ exact opposé des orientations envisagées . Intensification des accords de libre-échange , réduction des protections douanières , établissement de connexions entre les marchés suisses et internationaux , en Asie et en Amérique , compétitivité accrue afin que nos paysans se perçoivent , dixit notre ministre ; « ( en ) des entrepreneurs capables de réagir aux opportunités et aux risques du marché ». L ’ agriculture suisse , comme malheureusement notre population semble mieux comprendre les enjeux de celleci que notre propre gouvernement , n ’ est pas un secteur d ’ activité comme les autres , non ! Il s ’ agit d ’ un secteur à part , travaillant avec le vivant , aux trop faibles marges et hautement stratégique , l ’ indépendance et l ’ auto-approvisionnement du pays devant toujours être dans un coin de la tête de nos dirigeants .
Espérons donc aujourd ’ hui que ce cri du cœur en faveur de notre agriculture reçoive un bon accueil dans notre Canton et que ce souffle , provenant initialement du Jura , essaime dans tous les Parlements de Suisse afin que nos 7 « sages » reviennent à un peu plus de raison sur ce projet de réforme PA 2022 +.
de vote accordé aux étrangers , la reconnaissance de l ’ islam ou encore l ’ affaiblissement de l ’ autonomie communale .
Quant à la question subsidiaire de savoir si une hypothétique révision totale doit être conduite par une Constituante spécialement élue pour cette tâche ou le Grand Conseil , ce dernier semble le mieux armé pour effectuer de façon efficace et à moindres coûts cette mission . En effet , le système des suppléants ( 130 députés-suppléants qui s ’ ajoutent au 130 députés ) garanti un nombre suffisant d ’ élus disponibles pour réaliser ce travail . Et cela d ’ autant plus que l ’ élection d ’ une constituante doit se faire sur la même base que les élections au Grand Conseil , c ’ est-àdire au système proportionnel par district et par arrondissement , le tout avec un quorum à 8 %. Il est donc utopique de penser que de nombreux « civils » non portés par une liste de parti puissent être élus à la constituante . Enfin , il sied de rappeler que notre Constitution cantonale n ’ est pas restée figée en 1907 . Le texte original a subi de nombreuses révisions partielles . L ’ introduction du double frein aux dépenses et à l ’ endettement en 2002 pour une gestion saine des finances cantonales en est l ’ un des exemples . En clair , corrigeons en toute transparence ce qui doit l ’ être au lieu de nous lancer dans une onéreuse et hasardeuse révision totale .
Alexandre Cipolla Député , Morgins Vice-Président UDCVR
C ’ est le seul moyen qu ’ une majorité des élus a trouvé pour la combattre et empêcher le peuple de voter ! Pourtant , la Cour européenne des droits de l ’ homme est claire : il est possible et peut être proportionné d ’ interdire le voile dans un établissement scolaire . Une telle loi ne viole ni la constitution , ni la CEDH car elle ne touche pas à la liberté de croyance ni à l ’ exercice de la religion . D ’ ailleurs , la COJU ( la Commission de justice ) et la commission thématique du Grand Conseil chargées de son analyse juridique n ’ avaient rien trouvé à redire concernant sa recevabilité en l ’ acceptant à une forte majorité .
Cette volonté d ’ écarter l ’ initiative fait montre d ’ une hypocrisie à peine croyable . On a voulu nous expliquer qu › interdire tous les couvre-chefs serait discriminatoire , alors que précédemment une motion du PDC soutenue par une majorité du Grand Conseil qui ne demandait pas moins que l ’ interdiction pure et simple du voile islamique avait été considérée comme « juste et proportionnée » par les mêmes . Une fois encore le PDC épaulé par la gauche utilise toutes les arguties juridiques possibles et imaginables pour « court-circuiter » un texte qui ne vient pas de lui et surtout pour ne pas devoir mener un débat devant une population qui aurait très certainement soutenu une initiative qui ne demandait rien de moins
Le budget , en voilà un sujet qui ne passionne pas les foules , c ’ est le moins que l ’ on puisse dire , tout au plus soulève-t-il quelques haussements de sourcils dans la population , et même parmi les parlementaires . Et pourtant , ce budget 2018 est particulièrement intéressant . Comme tout élément présenté comme complexe , il doit être ramené à quelques réalités qui sont pourtant simples . Et cette réalité se résume comme toujours : Qui gagne et qui perd ? qu ’ une base légale formelle tel que le préconisait le TF dans son arrêt opposant deux filles voilées à la commune de Bürglen ( TG ) ( 2C _ 794 / 2012 ).
Lors des débats menés en plénum à plusieurs reprises les députés UDC ont rappelés que le voile islamique n ’ est pas un symbole religieux mais politique , et que c ’ est comme tel qu ’ il devait être traité . La volonté de ses partisans est d ’ occuper l ’ espace public et en l ’ espèce l ’ espace scolaire pour promouvoir une idéologie au détriment du vivre ensemble et de la camaraderie entre élèves d ’ une même classe . Leur volonté est surtout se dissocier du reste de la société valaisanne . On ne

Qui gagne , qui perd ?

2018 , une nouvelle année , un nouveau gouvernement , et un nouveau budget pour le canton du Valais .
Jérôme Desmeules Député , Fully ( co- ) Président UDCVR
Qui gagne tout d ’ abord ? La fonction publique : le Parlement a accepté d ’ injecter 50 millions dans la caisse de pension des employés d ’ Etat . Cette opération est appelée à être renouvelée , pour un montant qui dépassera sans doute le milliard de francs . Ce milliard s ’ ajoute aux 1 milliards 300 millions qui ont déjà été injectés auparavant . Au final , ça sera donc pas loin de 2.5 milliards d ’ argent public . 2.5 milliards , ça n ’ est pas rien . Si vous faites partie des malheureux contribuables qui paient des impôts , c ’ est environ 16 ’ 000 . - qui ont été pris dans votre poche personnelle . Ça fait un joli cadeau de Noël , non ?
Qui perd ? Les contribuables : dans un esprit de compromis , en sachant que de toute façon le Parlement n ’ accepterait pas une mesure plus radicale mais pourtant juste , l ’ UDC a proposé de ne participer qu ’ à hauteur de la moitié de ces 25 millions , pour préserver les fonctionnaires payés modestement , et solliciter la participation des cadres et des hauts salaires (> 10 ’ 000 . - par mois ) de l ’ Etat . L ’ autre moitié de ces 50 millions peut faire abstraction de l ’ impact que peut avoir le port du hijab , souvent présenté ou perçu comme une obligation religieuse contraignante , pour ceux qui ne le portent pas . Ils veulent faire de ce symbole un instrument de propagande . En voulant obliger le port du voile aux jeunes fille , ces gens affirment qu ’ il y a elles et les autres . Si notre école est de tradition chrétienne , le monde de l ’ enseignement doit garder une certaine retenue , qui est incompatible avec le prosélytisme islamique . Finalement , les élus UDC ont rappelé que tout accommodement avec les éléments les plus radicaux de la communauté islamique fait de nous leurs complices .
Le voile n › a pas sa place dans notre pays et encore moins au sein de nos écoles .
aurait pu être injectée dans les subsides d ’ assurance maladie , pour décharger les familles et les petits revenus .
Ainsi nous aurions aidé les personnes de revenu modeste qui ont subi de plein fouet la hausse des primes , tout en assurant la pérennité de la caisse de pension étatique , mais avec la responsabilité que nous devons a tous les Valaisans , celle de ne pas , à nouveau , faire les poches de tous les contribuables pour défendre des prestations qui sont bien supérieures à ce que peuvent espérer tous les salariés du privé ….
Evidemment , le Parlement , gauche en tête , a refusé cette proposition . Forcément , quand il s ’ agit de donner aux gens de condition modeste en sollicitant les hauts salaires de l ’ Etat , la gauche n ’ aime pas . Pour tous , sans privilèges , c ’ est juste un slogan …. qui vole en éclat au moment de voter . C ’ est toujours assez simple , ce qui est pris dans une poche , fini dans une autre . Souvent toujours les mêmes .
Souvenez-vous en au moment de voter pour ceux qui vous font les poches .