Edition spéciale février 2018 Édition spéciale du canton du Jura | Page 15

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Géothermie profonde dans le Jura , quand la peur à ses raisons !

Grâce à un groupe de citoyens qui a su soulever plusieurs interrogations sur le sujet , ainsi que par le dépôt d ’ une initiative cantonale et d ’ événements récents malheureux ( réouverture du puits de forage de Bâle , séismes en Corée du Sud ), le projet de géothermie profonde prévu dans le Jura fait enfin parler de lui à travers la population .
Pour rappel , il aurait dû débuter en janvier 2016 , dans la plus grande discrétion et l ’ ignorance de la majorité des jurassiennes et des jurassiens . Pourtant , les tractations « souterraines » ont débutés en 2011 , selon les promoteurs en toute transparence ! Une transparence tellement transparente que personne n ’ a rien vu venir . Ce projet a plutôt été mené en force et au pas de charge de la part des principaux acteurs concernés .
Il est vrai que lorsque l ’ on a entendu les opposants parler de « tremblements de terre , explosions , pollutions du sol et des nappes phréatiques , radioactivité , cancers , gaz nocifs dans l ’ air , etc . », certains ont pensé à de l ’ exagération propagandiste . Mais lorsque l ’ on creuse un peu plus le dossier géothermique et que l ’ on descend dans la catégorie géothermie profonde pétrothermale , celle qui nous concerne donc , on se rend compte qu ’ effectivement les opposants sont proche de la réalité , bien loin de l ’ image d ’ Epinal que les promoteurs peignent lors de leurs présentations . Mais en même temps , un promoteur reste un promoteur , il est là pour tenter de vendre son produit et faire rêver les plus rêveurs . Oubliant parfois au passage , quelques détails dérangeants , pourtant significatifs et lourds de conséquences pour les futurs acheteurs . Mais quand le produit est mauvais , un bel emballage peut parfois sauver la mise auprès des crédules .
Surtout que derrière cette énorme machine expérimentale prévue dans le Jura , c ’ est une nuée de scientifiques en tous genres et de géologues intéressés , qui , sans ce projet , n ’ auraient jamais pu espérer un jour , creuser aussi profond dans les entrailles de la terre ( 5km ) et tester les réactions du soussol comme bon leur semble . Le tout aux frais de « la princesse » et surtout , loin de chez eux , loin de tous les risques que comporte un tel projet . Le bonheur pour tout expérimentateur ! La fiche 5.07.1 du plan spécial relève en quelque sorte ce fait sur les dangers : «… une densité du bâti incomparable aux grands centres urbains rendent le canton du Jura très approprié à l ’ échelle nationale pour la réalisation d ’ un projet-pilote de géothermie pétrothermale ». Chacun appréciera . Effectivement , il est moins grave qu ’ un grand séisme survienne dans le canton du Jura avec environ 70 ’ 000 habitants , que s ’ il survient dans la commune de Bâle avec environ 180 ’ 000 habitants . Les coûts qu ’ occasionneront les dégâts seront également moins onéreux dans un petit canton , c ’ est ce que laisse sous-entendre le message du plan spécial . Par contre , vivre avec l ’ angoisse du séisme à chaque instant et ce qui en découlera , se ressent la même chose
chez un jurassien ou un bâlois .
Il ne suffit pas de faire deux trous et on produit de l ’ électricité comme certains pourraient le penser ou le faire croire . D ’ ailleurs , à l ’ heure actuelle , la géothermie profonde pétrothermale est une énergie qui n ’ existe pas , uniquement théorique , basée sur des spéculations . La réalité est bien là et il ne suffit pas de confondre les différents styles de géothermie ( sondes géothermiques pour les habitations , géothermie hydrothermale pour la production de chaleur principalement et la géothermie pétrothermale , pour expérimenter
la production électrique ) pour tenter de tromper la population et leur faire avaler la dangereuse pilule .
La première question que l ’ on doit se poser est pourquoi un projet d ’ envergure mondiale si magnifique ( d ’ après Géo Energie Suisse SA ) n ’ est utilisé par personne dans le monde , dans son pays ou encore dans son canton ? Le plus incroyable , c ’ est une
Les infrastructures routières et ferroviaires du canton pourraient subir des dommages considérables ! Par exemple l ‘ autoroute A16 avec les tunnels du Mont Russelin et Mont Terri et les voies ferrées des CFF et des CJ .
Le site en Haute-Sorne pour de la géothermie profonde expérimentale ressemblera à cela . Une tour de forage d ‘ une hauteur de 65m fonctionnera 24h / 24 et 7j / 7 durant plusieurs années avec des incommodités capitales comme les nuisances sonores et la pollution lumineuse . A 150m du site se trouve une ferme en activité où vivent plusieurs familles avec de jeunes enfants . Un véritable fléau pour la population et l ‘ environnement .
énergie qui n ’ existe pas et on affirme déjà d ’ elle , que c ’ est une énergie en ruban ! Les prévisions de production sont ridicules ( 1,4 Mw , la moitié d ’ une éolienne ), la durée de vie très courte ( env . 10 ans , il est dès lors faux de l ’ appeler énergie renouvelable ) et un prix très élevé du Kwh ( env . 40 cts ), impayable pour le citoyen lambda . Sa production est également ultra polluante et consommera beaucoup plus d ’ énergie qu ’ elle n ’ en produira . Nous ne reviendrons pas sur les nombreux dangers auxquels il faut s ’ attendre . Aussi , nos entreprises activent pour la plupart dans le domaine de la microtechnique , micro-mécanique travaillent au micron et elles ne peuvent pas se permettre de stopper leur production régulièrement pour de petits ou gros « ébranlements », au risque de
Forte de la nomination aux élections cantonales de 2015 d ’ une députée UDC , une première dans le district des Franches-Montagnes , l ’ UDC taignonne fête une nouvelle première : Marc Stettler est élu Conseiller communal et Philippe Oppliger et Raphaël Schärz seront les représentants UDC au Conseil général des Bois .
Les élections communales ont eu lieu en automne 2017 . N ’ ayant jamais eu de membre UDC officiel nommé dans un exécutif communal dans le district des Franches-Montagnes , la tâche ne s ’ annonçait pas facile . Aujourd ’ hui , nous pouvons dire que c ’ est chose faite en la personne de Marc Stettler élu au Conseil communal des Bois . Homme de 39 ans , électronicien de formation et ingénieur diplômé , il est la personne idéale pour porter en avant les projets communaux et il ne
Photo d ‘ illustration conséquences financières dramatiques , voire de délocalisation . Le développement de notre secteur industriel , le poumon économique de notre région , serait dès lors compromis , et oui , car les séismes ne s ’ arrêtent pas aux frontières villageoises , un tremblement de terre conséquent serait ressenti dans tout le canton , peut-être encore plus fortement ailleurs qu ’ aux alentours du puits de forage . A Bâle , ce sont à des dizaines de kilomètres autour du puits de forage que des dégâts ont été constatés . Une région qui devient sismique par la fragilisation de son sous-sol suite à ces différentes expérimentations , n ’ attirera pas les industriels , même les plus téméraires !

L ’ UDC confirme aux Franches-Montagnes

sera pas tout seul . On peut aussi se réjouir de l ’ élection au Conseil général de la même commune de Philippe Oppliger et Raphaël Schärz , tous deux agriculteurs , qui pourront ainsi représenter notre côté agrarien et soutenir le Conseiller communal Marc Stettler .
Notre base électorale est là et nous ne devons pas avoir peur de nous afficher . Il est important que de bonnes personnes représentatives de nos régions se portent en avant pour défendre nos intérêts , ceux de nos familles , de nos voisins ainsi que de notre propre société . L ’ UDC Franches-Montagnes peut dorénavant compter sur la Députée Brigitte Favre et le Député suppléant Irmin Rais au Parlement jurassien et également sur les nouveaux élus à la commune des Bois .
Nous remercions toutes les candidates et candidats qui se sont mis à disposition pour ces élections communales et félicitons sincèrement les trois élus .
Photo : UDC Jura
Il faut également tenir compte de tous les risques liés notamment aux forages et à la fracturation hydraulique . Des risques , qui pour certains , seraient présents durant de nombreuses années , même après l ’ abandon du projet . A ce moment-là , il faudra également penser aux conséquences financières et se poser la question : « Qui payera ?». La plupart des promoteurs du projet jurassien , faisaient déjà parti du projet bâlois , sous une autre société à présent dissoute ( Geo Power Basel AG ) laissant les factures à la population bâloise , via IWB ( Services Industriels de Bâle ), propriétaire du trou qu ’ il a fallu rouvrir dernièrement ( juillet 2017 ) pour tenter de trouver une solution à l ’ activité micro-sismique élevée , qui pourrait déboucher sur un séisme conséquent tôt ou tard , ceci onze ans après l ’ arrêt des travaux , cinq ans seulement après la fermeture du puits . A l ’ heure actuelle , ils n ’ ont toujours pas trouvé la solution et le compteur tourne , aux frais du contribuable , bien évidemment ! Les spécialistes prédisent déjà des dizaines d ’ année de problèmes à cause de ce puits de forage . Souhaitons-nous la même chose dans le Jura ? Sachant que cette expérimentation est encore plus grande , beaucoup plus grande même que celle qui a été faite chez nos voisins , avec une technique non maîtrisée et jamais testée dans le monde pour ce genre de projet , dans un sous-sol dont on ne connait rien . Ces mêmes promoteurs , font également partie du projet en Corée du Sud …
Le bon sens et la raison doivent l ’ emporter , on ne peut pas sacrifier la qualité de vie de nos contribuables , des générations futures et ainsi leur faire prendre tous ces risques , en plus , sans leur accord et pour un mirage écologique qui rapportera très gros aux promoteurs uniquement ! Les secousses sismiques , les dégustations d ’ eau à l ’ Arsenic et la désolation ne doivent pas devenir l ’ attrait touristique du Canton du Jura . Nous devons nous en protéger et ce ne sont pas 136 mesures de constatations qui s ’ en chargeront !
Photo : UDC Jura
Damien Lachat , Député et Président du groupe parlementaire , Bassecourt
Marc Stettler représente pour la première fois l ’ UDC Franches-Montagnes dans un Conseil communal . Cela est une première et un bon résultat pour la toute nouvelle section du district .
Photo : UDC FM
Nous vous souhaitons un fructueux mandat et beaucoup de plaisir dans l ’ accomplissement de votre nouvelle fonction .