édition spéciale novembre 2012 | Page 16

16 17 L’agriculture et le tourisme se complètent Cela fait plus de cent ans que le tourisme a pris pied dans le Saanenland. A la suite d’événements politiques et économiques cette région a fréquemment dû se battre contre des revers de toutes sortes. Cela n’a pas empêché sa population à faire preuve d’esprit pionnier dans de nombreux domaines – réseau ferroviaire, routes, r ­ emontées mécaniques, hôtels, etc. La Suisse ayant été épargnée par les guerres, le développement ne s’est jamais complètement arrêté. La Suisse pour survivre doit être gouvernée du bas vers le haut Chacun est conscient, pour ainsi dire dès sa naissance, que sa survie économique dépend de l’autre. Qualité et traditions Les paysans de montagne ont développé une foule de nouvelles offres ces dernières années. A côté d’un riche choix de produits régionaux, ils proposent des portes d’écurie ouvertes, des nuitées sur la paille, des buvettes, des descentes d’alpages et d’autres attractions toujours très demandées. Le tourisme offre à de nombreuses exploitations agricoles de montagne un revenu supplémentaire optimal. Il demande cependant aussi un grand travail, si bien que les paysans de montagne sont contraints de fixer des priorités. La pression politique, qui pousse les domaines à s’agrandir et à exploiter une surface toujours plus vaste, menace l’offre touristique des paysans de montagne. Le paysan de montagne von Siebenthal de Gstaad s’engage pour une agriculture productrice, seule garante d’une nourriture saine et locale sur les étragères commerciales. Dès le début du tourisme en Suisse, on a bien senti que les beautés de notre paysage – les montagnes, la neige, les cours d’eau, les forêts et les prés – étaient pour nos hôtes du monde entier les principales raisons de venir dans le Saanenland. Nouveaux horizons La population du Saanenland a ouvert toutes grandes ses portes, consciente qu’une rencontre personnelle avec ces hôtes les feraient revenir et ouvrant ainsi de nouveaux horizons à cette activité économique. Toutes les branches de l’économie ont bénéficié d’un revenu supplémentaire bienvenu. 1 2 3 4 5 6 La présence des hôtes évoluant de plus en plus en fonction des saisons, l’été et l’hiver étant les périodes les plus fortes, la main-d’œuvre provenant de l’agriculture était parfaitement adaptée à assumer certaines tâches dans le secteur touristique. L’intensité du travail agricole changeant elle aussi au fil des saisons et selon le cours de la nature, le tourisme offrait un complément idéal au revenu paysan. 8 9 10 14 11 « Les animaux et la nature sont très importants pour moi. J’y puise la force dont j’ai besoin pour mon travail politique.» 15 17 18 19 20 21 3 22 23 24 28 25 26 29 27 30 31 2 32 33 35 34 36 37 38 4 39 40 41 42 5 43 44 45 48 49 50 46 47 51 55 54 52 53 56 6 57 58 59 7 Nom, prénom, adresse 1 2 3 4 5 Une infrastructure routière performante est à la base de la croissance et de la prospérité. La route relie les régions et les cultures de notre pays. 84% du trafic de personnes se déroule sur la route. Assurant de multiples fonctions, les routes sont de véritables artères vitales. La Suisse occupe une position forte en termes de mobilité. Ses infrastructures routières et ferroviaires sont m ­ odernes et bien aménagées. Cet avantage est cependant menacé aujourd’hui. Les besoins croissants de mobilité pour les loisirs et la vie professionnelle, l’espérance de vie plus élevée, mais aussi une immigration massive font que les limites de capacité sont atteintes ou le seront bientôt à de nombreux endroits. Aménagement du réseau routier Il va de soi que le pays a besoin à la fois des transports publics et du trafic privé. Mais l’aménagement nécessaire de l’infrastructure routière a du mal à démarrer parce que chaque année des milliards de francs réunis par les usagers de la route sont détournés au profit du rail et de la caisse fédérale. Les indispensables élargissements et suppressions de goulets d’étranglement sont constamment reportés pour pouvoir financer des projets qui n’ont souvent aucun rapport avec la route. Cela fait plus de 50 ans que l’on attend l’achèvement du réseau des routes nationales! Il est évident que la politique a largement privilégié le rail ces dernières années. Seulement 30% de l’argent de la route pour la route Cette situation intolérable repose malheureusement sur un système politique: depuis des décennies, les automobilistes sont traités comme des vaches à lait pour financer d’autres modes de transport et alimenter la caisse fédérale. Hausse constante des taxes et redevances, produit des amendes inscrit aux budgets publics, alimentation du budget fédéral, subventionnement transversal du trafic ferroviaire – la route, de loin le principal mode de transport de Suisse, ne dispose que d’une fraction des importantes recettes qu’elle génère. Sur les quelque 9,5 milliards de francs réunis par les usagers de la route au niveau fédéral, 30% seulement sont affectés aux aménagements routiers. Conséquence de ce détournement massif de fonds: on ne fait que le strict nécessaire sur les routes et les projets importants restent en plan. Et le trafic s’effondre sur des routes encombrées. Route libre – à trafic propre Cette politique est irresponsable, non seulement sur le plan économique, mais aussi en termes d’écologie. Les bouchons sur les routes provoquent des pertes par milliards et génèrent des émissions supplémentaires. Aussi, les effets positifs du progrès technique, qui réduit constamment la consommation de carburant et les émissions nocives des véhicules, sont-ils en bonne partie perdus. Lorsque la capacité fait défaut, même le [