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7000 policiers pour Angela Merkel
Echec de l’euro. Schengen/Dublin n’accroît pas la sécurité et ne réduit pas le nombre
de requérants d’asile. L’UE est plus divisée que jamais.
Quelque chose ne tourne pas rond:
en octobre, la chancelière allemande
s’est rendue à Athènes. Jamais encore
dans l’histoire de la Grèce il n’a fallu
déployer un tel dispositif de sécurité
pour une visite d’Etat. 7000 policiers
étaient en service. La route de l’aéroport au centre a dû être complètement
bouclée. Manifestations et bagarres en
ville, Angela Merkel et l’Allemagne
couverts d’insultes rappelant le passé
nazi. Trois jours plus tard, l’UE reçoit
le prix Nobel de la paix. Même les partisans de l’UE croyaient d’abord à une
mauvaise plaisanterie.
L’UE ne mérite pas qu’on la dénigre
par principe. Personne ne s’oppose à
une coopération économique. La suppression des barrières douanières est
une bonne chose. Tous les partis bourgeois soutiennent l’idée d’une zone de
libre-échange en Europe, et même la
libre circulation des personnes dans
une proportion raisonnable. Mais la
structure actuelle de l’UE et le pouvoir
énorme donné à Bruxelles dépassent
largement les intentions initiales de la
coopération économique européenne.
Le traité de Maastricht (1993) a ouvert
la voie vers les Etats unis d’Europe. Un
projet condamné d’avance à l’échec. Le
dangereux effondrement de l’euro devrait servir d’avertissement.
Qu’en est-il des prophéties
faites en 1992?
En 1992, la Suisse s’acheminait vers
une des plus importantes votations de
son histoire. Même si l’Espace économique européen (EEE) semble aujourd’hui jouir d’un regain d’intérêt, il
ne faut pas oublier une chose: en adhérant à l’EEE, la Suisse doit reprendre le
droit en vigueur et le droit futur de
l’UE. Elle y perdrait toute autodétermination. Et, surtout, l’EEE n’est
qu’une salle d’attente, un «camp d’entraînement» dans la perspective d’une
adhésion pleine et entière à l’UE. La
valeur des prophéties faites en 1992 est
illustrée par deux citations de l’époque:
Dumeni Columberg, conseiller national (PDC): «Mais surtout je Y[