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Succès de la Suisse
Il est grand temps de mettre fin à cette manie régulatrice et de réduire progressivement l’empreinte laissée
par l’Etat. Les interventions de l’Etat dans le marché doivent être réduites au strict minimum nécessaire.
La subsidiarité et la priorité de la concurrence doivent redevenir des principes politiques clés.
Extrait de l’exposé de Rolf Dörig, président du conseil d’administration d’Adecco et de Swiss Life
Nous autres chefs d’entreprise et
managers, nous devons savoir que
notre rayon d’action est certes mondial, mais que nous assumons également la responsabilité d’un contrat
équilibré entre générations en Suisse.
Vous en tant qu’élus politiques, vous
devez comprendre que vous avez aussi été élus au Parlement pour défendre des intérêts particuliers. Mais
votre responsabilité d’un contrat
équilibré entre générations consiste
également à ne pas perdre de vue le
grand ensemble.
Permettez-moi de résumer cette symbiose des deux responsabilités en cinq
points:
1. veillons ensemble à une immigration équitable, pilotée et contrôlée
non seulement avec les pays UE,
mais avec le monde entier. Nous
pourrons ainsi faire venir la maind’œuvre spécialisée dont l’économie
a besoin.
2. concluons des accords de libreéchange avec le monde entier. Nous
soutenons ainsi notre industrie
d’exportation et nous créons de
nouveaux emplois.
Renforcement du système de formation duale: Automaticien de 4ème année lors du cablage d’une armoire
de commande 400V pour un véhicule ferroviaire du trafic régional.
3. veillons au bon fonctionnement de
notre système de formation duale. Il
permet aux jeunes de trouver du travail.
4. sauvegardons la souplesse de notre
marché du travail et les conditions-cadres avantageuses pour les
entreprises. Nous maintenons ainsi
le chômage à un bas niveau.
5. très important: combinons les politiques de la formation, du marché
du travail et de la migration. Voilà la
meilleure manière de garantir le
contrat entre générations et le système social.
Si nous réussissons cela, le drapeau
suisse revêtira une seconde symbolique: il ne s’agira plus seulement de la
croix fédérale sur fond rouge, mais
d’un «plus» pour notre pays.
Permettez-moi sur la base de ces cinq
points de faire encore quelques
remarques concernant la discussion
actuelle sur la politique européenne.
Dans cette thématique, l’opposition,
des différents intérêts politiques –
mais apparemment aussi des intérêts
économiques et sociaux, est particulièrement virulente. Ou, en d’autres
mots, les intérêts politiques ou économiques à court terme s’opposent à
l’intérêt national à long terme.
Rolf Dörig, président du conseil d’administration d’Adecco et de Swiss Life
Si nous avons la volonté de nous orienter en fonction de ces principes
clés et de les appliquer, alors:
une adhésion à l’UE ou un accord-cadre institutionnel avec l’UE
sont hors de question;
nous devons trouver une solution pour un pilotage de l’immigration conformément aux besoins de notre marché du travail et de
nos institutions sociales;
nous devons adapter plus rigoureusement notre système de formation duale aux qualifications nécessaires aujourd’hui et demain;
nos entreprises doivent exploiter plus efficacement le potentiel
de main-d’œuvre disponible en Suisse (qui englobe bien entendu
les étrangers qui résident chez nous) et veiller au perfectionnement interne de la main-d’œuvre spécialisée (travailleurs d’un
âge avancé, femmes, priorité des travailleurs résidents).
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