Eclaireur n°22 | Page 4

Malgré sa splendeur et sa grandeur

Aucun mot venant de l’univers

Ne permet de décrire ce qu’il y a dans mon cœur.

Ce vide qui m’envahit depuis que tu es parti,

Me retire toute envie de vivre ma vie.

Cette envie irréalisable de te voir,

Me plonge dans un désespoir aussi profond qu’un trou noir.

Tu m’as vue naître et grandir,

Et moi  ? Sans pouvoir rien y faire, je te regardais disparaître et partir.

La terre, sillonnée de collines artificielles

Recueille nos adelphes de leurs sommeils infinis

Causés par billes de feu à l'incendie mortel

Car la haine matérialisée, ôte toute vie

Dans le ciel, c'est le même spectacle, la mort est maître

Les oiseaux d'acier rugissent un drôle d'opéra

En crachant leurs œufs de fer sur des kilomètres

Ils hurlent fièrement comme un hymne " Bon débarras ! "

Nuit comme jour, été comme hiver c'est le même théâtre

Tout est devenu un incessant massacre

Ou la mort est plus chère que l'or

Et même quand tout cela semble enfin terminé

La paix ne recouvre que partiellement cette plaie

Car la haine engendre la guerre, la guerre engendre la mort, la mort engendre la haine.

Je pleure encore et pourtant ?

Toutes ces âmes nous quittent encore et encore.

Je n'ai plus le temps d'être désespéré, j'ai de plus en plus de proche à enterrer.

Avant je relativisais et me disait, ils nous aideront, ils nous voient et nous entendent et ils réagiront. Ils auront pitié de notre triste sort.

La Guerre

Voix lycéennes

Sarah et Tom