Écho de Gier n°78 – Printemps-été 2015
descendait à la cave. A l’époque, il y avait une
bonne équipe !...
Mes parents voulaient m’envoyer au CEG à Loriol
mais ils n’en avaient pas les moyens. Alors je suis
resté là. J’ai fait des cours par correspondance et je
suis entré dans les mouvements de jeunesse où j’ai
suivi une formation de 3 ou 4 jours, après je me suis
marié, je suis entré au mouvement familial rural.
Je suis resté 46 ans à l’Union Départementale des
Associations Familiales de nord- Drôme. J’ai aussi
passé 25 ans en tant que représentant des
Associations Familiales à la caisse d’Allocations
Familiales…
Un jour, M Clary m’a sollicité pour aller sur sa liste
(municipale). On a été 4 élus. Je suis devenu maire
après le décès de M. Demas, ancien maire. J’ai fait
trois mandats de maire, cinq mandats en tout, c’est
pour ça que l’on m’a donné la médaille
départementale et communale…
On a fait ce qu’on a pu avec l’argent qu’on avait :
On a fait le lagunage, la salle des fêtes, il y avait une
bâtisse qui a été achetée et on a construit. On a
enterré les câbles dans la traversée du village, on a
fait le regroupement pédagogique avec Mirmande,
ça ne s’est pas trop mal passé. Tazieff était maire de
Mirmande. Quand on a fait l’école à Cliou, il voulait
le «biomasse » pour le chauffage. Je lui ai dit : »
mais, M Tazieff, il faut avoir la place pour stocker,
on stockera où ? » Tazieff m’a répondu : « il y a de
la place là- devant ! » Et moi j’ai dit : » oui, mais les
coups de bâton, qui va les recevoir ? »…
On a fait des logements HLM, huit logements, de
petits logements mais on avait intérêt : la commune
a bénéficié de pas mal d’argent, 35% pour la
commune et 65% pour l’Office.
Quand on a en face des gens honnêtes, ça va tout
seul…moi, je
m’en fiche de
la politique !...
Entre le social,
la mairie et le
jardin je me
couchais
certaines nuits
à 11h du soir et
le lendemain à
5h30 j’étais au
boulot…
Je me suis
marié à 24 ans
le trois mars
1945 et j’ai eu
6 enfants. Ma
femme était de
Cliou. On a
commencé à se
fréquenter en
42, on parlait mariage mais c’était la guerre, on ne
savait pas ce qu’on allait devenir…C’est le président
du comité de libération, M Sahy, qui nous a mariés.
A cette époque –là, on ne trouvait pas grand-chose
à manger. On a fait le mariage à Cliou, on était 25
serrés comme des anchois dans la salle à manger…
Je ne dirais pas que je n’ai pas aimé être
maire…mais je n’aurais jamais pensé faire ça, 3
mandats… ».
Nous remercions Francette Chanteperdrix de nous
avoir permis d’utiliser ces photos qui, avec le
témoignage de son père font partie du patrimoine
de Cliousclat.
Mémoire de Demain
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