Echo de Gier EDG85 final | Page 5

Écho de Gier n°85 – Eté 2019 SOUVENIRS D’ENFANCE MADAME CHAREYRON NOUS FAIT LE PLAISIR DE PARTAGER QUELQUES SOUVENIRS DE SON ENFANCE, SES VOYAGES DE CLIOUSCLAT A LORIOL EN JARDINIERE… Quand j’étais petite fille, peu de personnes pouvaient s’offrir le luxe d’une voiture. Par contre, certains, pas beaucoup non plus, avaient une jardinière. Ce qui vous classez déjà. déjeuner était bien loin. Restaurés nous repartions en ville. En fin de matinée quand nous avions fini notre livraison, le grand père avait déjà attelé son cheval et nous partions par SIGNOL ou LES BLACHES alors que nous étions venus par le coteau. Arrivés à la départementale, déjà bien goudronnée à cette époque, un petit claquement du fouet et l’animal obéissant prenait son petit trot, pas à la vitesse d’une auto, bien sûr, mais j’aimais quand même bien ça. Ce jour-là, nous mangions chez les grands- parents, la mémé avait préparé un peu du repas : une salade souvent, mais restait l’omelette, nous, les filles nous battions les œufs, en principe avec de la tomme sèche, une spécialité maison. Et pour dessert ? Devinez … une tomme toujours, mais fraiche avec une bonne cuillère de miel, pour sucrer !! Encore un régal. Pour nous ces matinées à Loriol n’étaient que des moments magiques. Mon grand-père était de ceux-là avec son cheval, son nom Blond de la couleur de son pelage. Ça permettait à mes grands-parents d’aller tous les vendredis au marché, et quelques fois ils nous amenaient avec eux, ma sœur et moi. C’était jour de joie. Le grand père mettait à l’arrière une banquette pour nous deux, et là nous étions des princesses dans leur carrosse. Arrivés à Loriol le Blond était mis à l’écurie, la jardinière au garage de l’hôtel Mathieu et le grand père partait faire les courses pendant que nous allions avec la grand-mère Certains avaient les vacances, les voyages, nous livrer ses produits tommes et œufs, quelques fois nous avions nos escapades à Loriol, en jardinière, c’était tellement bien avec nos un poulet ou un lapin chez ses clients. grands-parents. Avec une cliente on savait toutes les nouvelles de Loriol, chez une autre (une cousine) on allait toujours au jardin, il fallait bien voir si les salades profitaient !! A une heure bien définie on se retrouvait tous au restaurant et là c’était café pour les grands et un chocolat chaud pour nous avec croissants ou brioches, du grand luxe ! Pour nous ! Le bienvenu car notre petit 5