Découvertes (8e édition) Dec. 2011 | Page 31

Lors d’une journée de poudreuse, rien n’est comparable aux first tracks dans Unlimited Assets ou encore de skier dans la Jalapeno avant le lunch et de se rendre compte qu’il est midi et qu’on a encore des faces shot . Trois jours après une tempête, il est encore possible de skier sur une neige fabuleuse en se donnant la peine de marcher jusqu’à l’entrée de la Drop In pour se rendre sur la Gracias Ridge. Comme peu de touristes accèdent à cette partie de la montagne et qu’il faut mettre un peu plus d’efforts pour y arriver, nous sommes gagnants au bout du compte. La section de la Ripper est souvent sous-estimée. Ce ne sont pas les deux pistes damées qui sont les points d’intérêts, mais plutôt tous les sous-bois. C’est à s’y perdre ! Si vous aimez les descentes « m’as-tu-vu », il ne faut pas rater Kill the Banker, sous les télécabines. Cet enchaînement de sections pentues, de cap de roches et de gros coussins de neige donne chaud. Si on vous a assez vu, bifurquez au cœur des arbres de la Narnia. Par moment, on se croirait dans une forêt enchantée tellement la neige y est abondante. Il est bon de savoir que la station ne dame pas les mêmes pistes tous les jours, mais quand Snow Rodeo ou Pitch Black sont travaillées de haut en bas, ça vaut la peine de les descendre comme piste d’échauffement. Ça réchauffe pour vrai ! Skier à Revelstoke, c’est du donnant-donnant. C’est-à-dire que si vous poussez un peu plus, la montagne vous récompensera. Ce qui frappe les skieurs, c’est le peu d’achalandage sur le domaine. Dites-vous qu’il y a deux fois plus de personnes à Tremblant que là. On en déduit donc que ce coin de paradis est encore un secret bien gardé. Vous y remarquerez aussi que les skis utilisés sont beaucoup plus gros que ceux dont on se sert au Québec. Certains s’amuseront à dire qu’ils ressemblent aux skis nautiques. La raison est simple. Il y a tellement de neige ici qu’il est beaucoup plus facile de skier avec un ski long et large au patin. La sensation est incomparable. Revelstoke Mountain Resort se distingue par son offre de services. Peu de stations peuvent se vanter d’offrir à la fois du catski, de l’héliski, et des excursions de hors-piste avec guide, en plus d’une montagne extraordinaire. Il est possible de réserver toutes ces activités à la base de la station au Revelstoke Outdoor Center. C’est Dan Sckulnick, originaire de Montréal, qui s’en occupe et il adore accueillir les skieurs québécois. photo Steve McLean Le domaine skiable compte trois bols, Greely, Sud et Nord. Ce dernier est certes le préféré des skieurs experts et intermédiaires qui en profiteront pleinement. Comme disent les locaux: « C’est là que ça se passe ! » Les options pour tracer sont infinies. Le village Le village alpin alpin Bordée par la rivière Columbia, Revelstoke est plus qu’une simple station de ski. Huit mille personnes y vivent à l’année. Beaucoup plus en hiver, avec tous ces Australiens, Néo-Zélandais, Scandinaves, Français et Québécois qui sont là pour faire le plein de poudreuse. Les habitants de la région vivent de l’industrie du bois, du train, des barrages électriques, du tourisme et des services. On est loin de la manne touristique d’une station comme Banff ou Whistler et c’est ce qui nous plaît de l’endroit. On ressent vraiment l’esprit local et c’est très agréable en vacances. Plusieurs festivals sont organisés au cours de l’année, il y a de bonnes tables, de belles boutiques, un centre aquatique et un bowling très trendy à ne pas manquer! Il est bon de savoir que Revelstoke est aussi la capitale de la motoneige au Canada. Plus de 20 000 motoneigistes s’y donnent rendez-vous chaque hiver. Ne soyez donc pas surpris de voir autant de remorques et de gros camions le week-end. Notez aussi qu’il y a une importante communauté francophone, tellement qu’en septembre, on y a ouvert une école française. Bref, ce centre de ski en expansion est l’endroit de prédilection pour le skieur qui cherche des défis à relever. L’achalandage réduit de Revelstoke Mountain Resort – en comparaison aux autres grosses stations de l’Ouest canadien – ne durera pas longtemps. L’essayer, c’est l’adopter. On répand donc la bonne nouvelle! decouvertesmag.com | 31