Lors d’une journée de poudreuse, rien n’est
comparable aux first tracks dans Unlimited
Assets ou encore de skier dans la Jalapeno avant
le lunch et de se rendre compte qu’il est midi et
qu’on a encore des faces shot . Trois jours après
une tempête, il est encore possible de skier sur
une neige fabuleuse en se donnant la peine
de marcher jusqu’à l’entrée de la Drop In pour
se rendre sur la Gracias Ridge. Comme peu de
touristes accèdent à cette partie de la montagne et qu’il faut mettre un peu plus d’efforts
pour y arriver, nous sommes gagnants au bout
du compte. La section de la Ripper est souvent
sous-estimée. Ce ne sont pas les deux pistes
damées qui sont les points d’intérêts, mais
plutôt tous les sous-bois. C’est à s’y perdre !
Si vous aimez les descentes « m’as-tu-vu », il ne
faut pas rater Kill the Banker, sous les télécabines. Cet enchaînement de sections pentues,
de cap de roches et de gros coussins de neige
donne chaud. Si on vous a assez vu, bifurquez
au cœur des arbres de la Narnia. Par moment,
on se croirait dans une forêt enchantée tellement la neige y est abondante. Il est bon de
savoir que la station ne dame pas les mêmes
pistes tous les jours, mais quand Snow Rodeo
ou Pitch Black sont travaillées de haut en bas,
ça vaut la peine de les descendre comme piste
d’échauffement. Ça réchauffe pour vrai !
Skier à Revelstoke, c’est du donnant-donnant.
C’est-à-dire que si vous poussez un peu plus, la
montagne vous récompensera. Ce qui frappe
les skieurs, c’est le peu d’achalandage sur le
domaine. Dites-vous qu’il y a deux fois plus de
personnes à Tremblant que là. On en déduit
donc que ce coin de paradis est encore un
secret bien gardé.
Vous y remarquerez aussi que les skis utilisés sont beaucoup plus gros que ceux dont
on se sert au Québec. Certains s’amuseront
à dire qu’ils ressemblent aux skis nautiques.
La raison est simple. Il y a tellement de neige
ici qu’il est beaucoup plus facile de skier avec
un ski long et large au patin. La sensation est
incomparable.
Revelstoke Mountain Resort se distingue par
son offre de services. Peu de stations peuvent
se vanter d’offrir à la fois du catski, de l’héliski,
et des excursions de hors-piste avec guide, en
plus d’une montagne extraordinaire. Il est possible de réserver toutes ces activités à la base
de la station au Revelstoke Outdoor Center.
C’est Dan Sckulnick, originaire de Montréal,
qui s’en occupe et il adore accueillir les skieurs
québécois.
photo Steve McLean
Le domaine skiable compte trois bols, Greely,
Sud et Nord. Ce dernier est certes le préféré
des skieurs experts et intermédiaires qui en
profiteront pleinement. Comme disent les
locaux: « C’est là que ça se passe ! » Les options
pour tracer sont infinies.
Le village
Le village alpin
alpin
Bordée par la rivière Columbia, Revelstoke est
plus qu’une simple station de ski. Huit mille
personnes y vivent à l’année. Beaucoup plus en
hiver, avec tous ces Australiens, Néo-Zélandais,
Scandinaves, Français et Québécois qui sont là
pour faire le plein de poudreuse. Les habitants
de la région vivent de l’industrie du bois, du
train, des barrages électriques, du tourisme et
des services. On est loin de la manne touristique d’une station comme Banff ou Whistler et
c’est ce qui nous plaît de l’endroit. On ressent
vraiment l’esprit local et c’est très agréable en
vacances.
Plusieurs festivals sont organisés au cours de
l’année, il y a de bonnes tables, de belles boutiques, un centre aquatique et un bowling
très trendy à ne pas manquer! Il est bon de
savoir que Revelstoke est aussi la capitale de
la motoneige au Canada. Plus de 20 000 motoneigistes s’y donnent rendez-vous chaque
hiver. Ne soyez donc pas surpris de voir
autant de remorques et de gros camions le
week-end. Notez aussi qu’il y a une importante
communauté francophone, tellement qu’en
septembre, on y a ouvert une école française.
Bref, ce centre de ski en expansion est l’endroit
de prédilection pour le skieur qui cherche
des défis à relever. L’achalandage réduit de
Revelstoke Mountain Resort – en comparaison
aux autres grosses stations de l’Ouest canadien
– ne durera pas longtemps. L’essayer, c’est
l’adopter. On répand donc la bonne nouvelle!
decouvertesmag.com | 31