COUNTRY MUSIC MAG Country Music Mag N°69 - Janvier/Février 2020 | Page 5
Après avoir collaboré pendant un certain temps il m’a de-
mandé si je pouvais envoyer ma musique à des maisons de
disques. Je ne pensais pas que quoi que ce soit en ressortirai
mais j’ai fini par attirer l’attention. J’ai eu des rendez-vous
avec différentes maisons de disques et j’ai senti que Big Ma-
chine était ce qu’il me fallait, je m’y sentais comme à la mai-
son alors j’ai signé un contrat d’enregistrement. Les années
suivantes m’ont permis d’apprendre ce qu’était le business
de la musique. Il m’a fallu un certain temps pour être assez
brave d’utiliser ma voix et d’être ce que j’étais vraiment et le
genre de musique que je voulais créer. Et quand c’est arrivé,
c’était la naissance de mon album ‘‘NO SAINT ‘‘.
Tu as déclaré que tu ne faisais qua-
siment jamais de reprises. Qu’est-ce
qui t’a conduite à reprendre ces deux
chansons de Bruce ?
Je suis une grande fan de Bruce Springsteen
depuis longtemps. Il est un de mes auteurs
préféré. Je pense qu’en apportant ma voix
féminine à une histoire d’homme, vous
avez une perspective différente et vous
écoutez la chanson d’une façon nouvelle
Sur les centaines de chansons qu’à
écrit Bruce Springsteen pourquoi
ces deux là en particulier ?
J’adore les versions originales de ces chan-
sons de Bruce, mais j’ai toujours enten-
du une autre version dans ma tête. Pour
“Hungry Heart’’, je voulais que mon en-
registrement reflète la mélancolie et la
nature sollitaire de ses paroles. Je pense
qu’en la déshabillant et en la ralentissant
vous pouvez vraiment ressentir le message
des paroles. J’ai aussi fait mon choix pour
cette chanson car je n’avais jamais entendu
une femme la reprendre.
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INTERVIEW _____
Avant d’aborder des questions sur ton actualité, faisons
un petit retour en arrière dans une machine à remonter
le temps. Tes dernières années sont dans l’ombre. Com-
ment ta carrière musicale a-t-elle débutée (ta briogra-
phie dit que dès 15 ans tu jouais déjà en pubic) Quand
as-tu décidé de partir pour Nashville ? Qui t’a découvert
? Dans quelles circonstances ? Et comment tout cela a-t-
il mené à ton premier album studio ?
LJ : mon histoire, c’est beaucoup de hauts et de bas. Quand j’avais
15 ans je jouais partout où je le pouvais tout en travaillant pour
la Télé et des films aussi bien en tant qu’actrice que du coté des
équipes de tournage. Je suis parti pour New York pour apprendre
le métier d’actrice tout en continuant d’écrire et de me produire
sur scène ici ou là. A un moment un producteur d’auteurs-com-
positeurs de Nashville m’a vu sur scène et est entré en contact
avec moi au sujet d’enregistrement et d’écriture.
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‘‘Stolen Car’’ une de mes chansons favo-
rites et sans doute une des plus sous esti-
mées de Springsteen. Ma version se situe
entre celle de Springsteen et celle de Patty
Griffin’s cover (une de mes artistes préférée). Dans ma tête,
j’ai toujours entendu la phrase : « Je me dis que tout va aller
bien » se répéter sans fin. Je pense que si j’étais dans cette
situation, c’est ce que je me répèterais (sachant parfaitement
à quel point on peut plonger bas).
Tu as déjà joué en Europe (ndt : elle a participé en
2019 au C2C) et tu es actuellement en tournée Euro-
péenne. Dirais-tu que le public européen réagit dif-
féremment et si oui en quoi ?
Je suis incroyablement reconnaissante de l’accueil que j’ai
reçu de l’audience européenne. Une des différences les plus
importantes c’est qu’un public américain ne soutien pas
toujours l’artiste qui est en première partie ; et tout spécia-
lement quand on ne l’entend pas à la radio. En Europe, on
m’a montré beaucoup de respect et de considération même
en tant qu’artiste de première partie. Chaque passage chez
nous est considéré en fonction du temps que vous passez sur
scène. J’ai aussi beaucoup apprécié que tout le monde écou-
tait sans que personne ne discute pendant tout mon spec-
tacle. Ce n’est pas toujours comme cela au Etats-Unis.
Janvier / Février 2020