COUNTRY MUSIC MAG Country Music Mag N°69 - Janvier/Février 2020 | Page 18

_____________________ Que sont - ils devenus ? ________________________
Billy Ray Cyrus
Il va sans doute paraitre incongrus à beaucoup d’entre vous que je
fasse rentrer la mégastar Billy Ray Cyrus dans cette rubrique... Et
c’est sans doute avec un peu de provocation de ma part que je le
fais. C’est d’autant plus difficile pour moi que c’est lui qui, dès 1992,
m’aura fait pour la première fois de ma vie me rendre compte qu’il
n’y avait pas que le Rock dans la vie. Je découvrais comme des mil-
lions de gens de part le monde que la Country aussi pouvait être
écoutée (pour une fois) à l’international*.
Il est toujours surprenant, et pour tout dire assez étrange, que, près de 30
ans plus tard, on cite Billy Ray comme étant : « Le père de Miley Cyrus ! »
(sic). Pour ma part, Miley est et restera... ‘‘La fille de Billy Ray Cyrus’’ ;-).
Passons (rapidement) sur ce sujet qui me fait comprendre que, depuis, plus
d’une génération est passée.
Depuis la carrière de Billy Ray est devenu un véritable mystère, balloté de
maisons de disques en maisons de disques, il sort depuis plus d’une décen-
nie des albums qui ne cessent de chuter au classement du Billboard Top
Country Albums**. il reste pourtant suivi (sur Spotify) par près de 16 mil-
lions de fans de part le monde ce qui le place largement en tête de tous les
artistes Country, toutes périodes confondues (voir page 9).
Il est vrai qu’il s’aventure bien souvent hors des frontières (pourtant déjà
sacrément floues) de la Country. Dernier exemple en date : son duo assez
improbable avec Lil Nas X, chanteur de Rap qui connait soudain la célébrité
grâce à sa chanson ‘‘Old Town Road’’ (pour plus de détails : lire page 14).
A noter aussi qu’à l’instar d’Elvis Presley, connait depuis 1999 un certain
succès en tant qu’acteur dans des séries Tv, films et téléfilms. Son éclec-
tisme semble être un des facteurs qui nuit à un retour au grand succès des
années 90.
N’oublions jamais qu’en 1992, son premier
album ‘‘Some Gave All’’ fut un des rares pre-
miers albums à occuper dès sa sortie la pre-
mière place du classement Billboard Country
Albums. En 1996, record inégalé à ce jour, il
était certifié Platine à 9 reprises (soit 9 mil-
lions d’albums vendus) rien qu’aux Etats-
Unis et, plus fort encore (si j’ose dire !?!),
vendu à 20 millions d’exemplaires dans le
monde !!! C’est aussi (surtout ?) la chanson
‘‘Achy Breaky Heart’’ tirée de cet album qui
grâce, rien de moins que la mode de la line
dance partout dans le monde occidental.
Le succès qui suivi avec l’album suivant ‘‘I Won’t Be The Last’’ (1993) qui lui
aussi fut 1er du Top albums Country (et 4e du Top 200 tous genres musi-
caux confondus) ; s’effrita dès le 3e : ‘‘Storm In The Heartland’’ (1994) qui,
lui, ne se classa ‘‘que’’ 11e et ne fut certifié ‘‘que’’ d’Or (500.000 exemplaires
écoulés tout de même !)... L’année suivante PolyGram, sa maison de disque,
ferme ses portes et le voila transféré chez Mercury Nashville.
Les deux albums qui suivront poursuivront cette
lente descente de popularité : ‘‘Trail Of Tears’’
(1996) 20e et ‘‘Shot Full Of Love’’ (1998) 32e...
Billy Ray quitte sa maison de disques pour Monu-
ment Records, une maison de disques indépen-
dante située à Hendersonville, dans la banlieue
de Nashville. Contre toutes attentes (produire un
album dans une petite maison de disques n’étant
certainement pas la meilleure façon de relancer
une carrière), ‘‘Southern Rain’’ qui sort en 2000
remonte à la 13e place.
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Billy Ray, qui décidément a un plan de carrière plus que
surprenant (ou n’en a tout simplement pas ?) décide alors
de sortir deux albums à forte connotation religieuse. Le
succès n’est pas au rendez-vous.
C’est en changeant une nouvelle fois pour une maison de
disque parfaitement inconnue que Billy Ray fait son retour,
en 2006, à la Country Music. Avec ‘‘Wanna Be You Joe’’;
L’album renoue avec un semblant de popularité (24e).
Malgré un tube qui cartonne en single (‘‘I Want My Mullet
Back’’) l’album est parfaitement ignoré des stations radio
Country.
Pour ma part et pour faire court, n’ayant dans ce numéro
qu’une page à consacrer à celui qui reste pour moi un des
plus grands noms de la Country, je ne peux vous conseiller à
l’écoute plus exemplaires que deux de ses cinq albums sui-
vants qui, selon moi, sont excellents même s’ils n’ont mal-
heureusement pas fait la carrière qu’ils méritaient. ‘‘Back
To Tennesssee’’ (2009) et ‘‘Change My Mind’’ (2012).
En ce début 2020, Billy Ray semble préparer un nou-
veau (énième ?) retour avec la sortie d’un EP très réussi
de 3 titres au doux nom de : ‘‘The Singin Hills Sessions
Vol I - Sunset’’. Comme ‘‘lead single’’ de ce micro album
: ‘‘I am, I said’’ une reprise de Neil Diamond, ce qui n’est
pas une coïncidence. Durant ses années à l’université de
Georgetown (Kentucky) Billy Ray assista à un concert de
ce chanteur, ce qui lui donna l’envie de devenir à son tour
auteur-compositeur. Je reviendrais plus en détail et avec
plaisir dans un prochain numéro sur la carrière, à mon
sens pas suffisamment reconnue de cet artiste attachant.
* : C’est bien sur du méga tube ‘‘Achy Breaky Heart’’* dont je
parle. Classé entre autres triple platine en Australie (3 millions de
singles vendus !!!)
** : ‘‘Home At last’’ (2007) 3e ; ‘‘Back To Tennessee’’ (2009) 13e ;
‘‘Change My Mind’’ (2012) 38e ; ‘‘Thin Line’’ (2016) 49e...
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