voyage compagnons 19
En randonnée dans le parc de Koli avec des étudiants d ' autres nationalités .
Intérieur du pavillon de jardin en pin huilé . Dans la poudreuse du parc national de Koli . Mise en situation lors du training camp en Espagne .
Je devais aussi suivre 32 heures de cours de métier hebdomadaires à l ’ école Rivera qui forme à de nombreux métiers ( bien plus que ceux enseignés par les Compagnons du Devoir ). Toutes les semaines , j ’ avais huit heures en atelier ou de formation à l ’ utilisation de logiciels comme AutoCAD . Nous avons intégré un groupe de jeunes locaux se formant aux métiers du bois . Leur parcours de formation est original : durant une année , ils se forment à la pierre , l ’ année suivante au métal , puis enfin au bois . Leur niveau de métier était de ce fait inférieur au nôtre , mais ils avaient la chance de se former sur des machines de haute technologie et récentes … Parfois , nous leur enseignions nos propres techniques .
Dans ce cadre , un logement nous avait été fourni : nous étions installés chacun dans une chambre au sein d ’ un immeuble étudiant comprenant des lieux de détente où nous pouvions nous mêler aux autres jeunes : une véritable immersion à la clef ! J ’ ai beaucoup parlé anglais au début de mon séjour avec les jeunes étrangers rencontrés , d ’ où d ’ importants progrès dans cette langue . Ne comprenant pas la langue locale les premiers mois , j ’ ai été hermétique aux problèmes du monde durant l ’ épidémie de Covid-19 . Avoir été coupé de tout m ’ a fait beaucoup de bien . En fin de séjour , j ’ étais capable de tenir une conversation simple en finois et comprenais ce qu ’ on me disait .
À cause du Covid-19 , j ’ ai été contraint de revenir en France fin mars , mais je suis revenu en Finlande à la mi-mai et y suis resté jusqu ’ à la fin de l ’ été . À mon retour de France , j ’ ai déménagé à Lehmo , plus près des locaux de mon entreprise qui emploie aujourd ’ hui une dizaine de salariés . Mon patron m ’ a accordé des congés début 2020 pour que je puisse visiter le pays . J ’ ai donc exploré le nord et le sud de la Finlande .
GLOBE-TROTTER DANS L ’ ÂME , J ’ AI DÉJÀ VISITÉ PRESQU ’ UNE TRENTAINE DE PAYS ET CELUI-CI RESTE TOUJOURS MON PAYS DE PRÉDILECTION …
L ’ ENVIE DE PARTAGER UNE TELLE EXPÉRIENCE Après avoir été pris en charge plusieurs années dans les maisons de Compagnons , j ’ ai apprécié de devoir me débrouiller dans ma colocation : être indépendant m ’ a tellement plu que je ne voulais pas revenir en France . Ces mois très intenses m ’ avaient permis de tisser des liens forts . Sur le plan professionnel , j ’ ai beaucoup appris . Tout
me réussissait sur place - j ’ ai même été sélectionné là-bas pour des championnats d ’ escalade , sport que j ’ adore ! C ’ est simple , j ’ étais prêt à tout pour rester ! Mais Finlandais , un ancien dont l ’ enseignement compagnonnique très intéressant m ’ a fait percevoir le Tour de France tout à fait différemment , m ’ a dit lors d ’ une conversation au sauna (!) qu ’ il ne me réemploierait que si j ’ étais Compagnon . Après avoir reconsidéré mon engagement , je me suis résolu à rentrer en France .
Plus que satisfait de mon voyage en Finlande , j ' y suis déjà retourné deux fois et j ’ envisage d ’ y repartir cet été pour un court séjour . J ’ ai même envie d ’ y avoir un pied à terre ou de m ’ y expatrier pour de bon ! Globe-trotter dans l ’ âme , j ’ ai déjà visité presqu ’ une trentaine de pays et celui-ci reste toujours mon pays de prédilection … La vie y est très saine selon moi et les Finlandais privilégient toujours l ’ humain , y compris dans le cadre professionnel ; le stress n ’ y existe pas .
ET MAINTENANT ? En juin 2023 , alors que je taillais la Réception , j ’ ai été contacté par l ’ association Euro App Mobility 1 dans le cadre du projet Erasmus in Schools 2 ( EiS ), qui vise à améliorer l ’ accès des jeunes aux informations sur les opportunités de mobilité internationale au moyen d ’ échanges entre pairs .
# 340 / Mai 2024