Une place pour tous , une place pour chacun
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DOSSIER
Une place pour tous , une place pour chacun
Par François MARÉCHAL et Pascale CAMUS , CAIRN ONE .
Lors de la dernière plaine de vacances , j ’ ai vécu un moment qui m ’ a beaucoup touchée . Un groupe d ’ enfants était en train de construire une cabane avec des cartons et du matériel à leur disposition … Thomas était un peu à l ’ écart , la tête baissée , l ’ esprit visiblement ailleurs . Je me suis approchée et ai échangé avec lui 1 …
C ’ est par ces quelques mots que Nadia , une animatrice de centres de vacances , a débuté le témoignage que nous avons repris dans le livret " Ensemble , visons des lieux d ’ accueil plus inclusifs pour tous les enfants ". Des situations de ce type-là , vous , lecteur , vous en avez probablement rencontrées dans votre expérience d ’ animateurs : peut-être pas un enfant mis de côté par les autres … En y réfl échissant bien pourtant , vous vous souvenez peut-être d ’ un incident ou de " petits " événements : le manteau ou la boite de tartines de Lydie qui a un jour disparu , le fait que Jimmy soit systématiquement laissé sur la touche dans la constitution des équipes , la diffi culté de savoir si Piotr prend du plaisir à partager les activités avec les autres enfants alors qu ’ il est atteint de surdité …
Les conditions d ’ un vivre ensemble , ce n ’ est pas une question de hasard ou d ’ alchimie qui passe ou pas , mais le résultat d ’ un travail d ’ équipe sur la dynamique de groupe , la sensibilisation des enfants à l ’ accueil de tous et au respect de la diversité .
Pour revenir à Nadia , par exemple , pas question pour elle de laisser s ’ installer un phénomène de rejet de Thomas dans le groupe . Juste avant que les enfants s ’ installent pour le goûter , elle et deux autres animateurs ont rassemblé les enfants : que se passe-t-il ? Comment chacun a vécu l ’ activité ? " On s ’ est bien amusés , tous dans les cabanes !" " Tous ? Vraiment ?" ont demandé les animateurs . " Certains , comme Thomas , sont quand même restés tout seuls sur le banc . Que se passe-til exactement ?" Certains enfants du groupe ont alors expliqué que parfois , Thomas fait des gestes bizarres , que c ’ est pas facile de jouer avec lui , alors qu ’ ils préfèrent quand c ’ est comme cela , ne plus jouer avec lui . La discussion s ’ est poursuivie sur ce que chacun enfant ressentait , en ce compris Thomas , quand on est exclu . Quand Thomas s ’ est exprimé , les enfants ont été très attentifs à ce qu ’ il disait , puis l ’ un d ’ eux a proposé que l ’ on puisse faire souvent des jeux où tout le monde pourrait s ’ amuser et qui seraient " alz " ( NDLR : " à l ' aise ")… " Ce serait quoi par exemple ? Qu ’ est-ce que vous aimez faire ?" a lancé un des animateurs . Les idées ont fusé :
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Cette situation est tirée du document " Ensemble , visons des lieux d ' accueil plus inclusifs pour tous les enfants "
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