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Les formations ATL

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Coup d’ humeur...
Les formations ATL battent leur plein en ce début d’ année 2014. De Vaux-sur-Sûre à Frasnes-lez-Anvaing, en passant par Verviers ou Loverval, je peux vous dire que la Wallonie est belle...
Nous accompagnons de nombreux groupes en formation initiale en vue de l’ obtention de la qualification d’ accueillant-e extrascolaire. Nous avons plaisir à rencontrer plein de gens dans plein de réalités dans plein de lieux mais pourtant il faut bien en faire le constat, l’ austérité touche de plus en plus de monde ces derniers mois. Est-ce un effet du hasard ou une sensibilisation particulière qui me porte à cela, ou est-ce tout simplement la crise qui frappe de plein fouet un secteur oublié?
En lien avec l’ opération « Viva for life » qui s’ est déroulé avec un beau succès financier mais aussi de focus sur la situation de pauvreté en Wallonie, je fais le constat au quotidien que les gens ont dur, s’ accrochent mais sont proches du déséquilibre, que le moindre incident ou accident de vie déstabilise tout et que la morosité gagne du terrain.
Par nos formations nous tentons de véhiculer un message d’ optimisme naturellement mais il n’ est pas rare que les débats dévient ces derniers temps.
La précarité est à la porte de tous et il est difficile de se concentrer sur des missions de qualité lorsque l’ on n’ a pas soi-même le minimum vital... Difficile de parler du temps libre quand celui-ci se résume à attendre des jours meilleurs … Difficile de convaincre les gens à donner le meilleur d’ eux-mêmes dans leur fonction quand leurs conditions matérielles ne leur permettent plus de vivre décemment … Difficile d’ apporter de la joie quand le cœur n’ y est pas, quand on a faim ou quand on a peur.
Ressurgissent de plus en plus souvent les idées de rejets, d’ exclusion, d’ intolérance ou de racisme. Des idées faciles qu’ il n’ est pas toujours aisé de combattre lorsque les gens se retrouvent confrontés à la rudesse des temps actuels.
Allez! Repartir, reprendre son pouvoir de conviction, retrouver l’ énergie et le courage de soulever ces idées nauséabondes et se rappeler que chaque enfant a le droit d’ être aimé et que chaque adulte a le devoir de l’ accueillir au mieux de ses capacités et aller à leur rencontre pour leur demander de rester ouverts, sensibles et accueillants à la différence, de ne pas reproduire ce qu’ on leur fait, ce qu’ ils vivent peut-être, et leur rappeler que les enfants sont bien au-dessus de ces problématiques et qu’ ils méritent tous le meilleur de nous-mêmes à leur service.

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