Cercle des Familles 2019 #12 Addictions | Page 5

Les addictions peuvent concerner le tabac notamment à la nicotine, l’alcool, le cannabis, les opiacés, la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse tel que l’ecstasy (MDMA). La grande majorité des personnes qui consomment une substance ne deviennent pas addicts. En effet, il y a dépendance dans 100% des cas et addiction dans 1% peut-être. L’addiction reste rare ! Chez l’homme comme chez l’animal, l’environnement lors des premiers contacts avec la substance potentiellement additive joue un rôle majeur. Le risque d’addiction est décuplé chez un sujet qui expérimente la drogue lorsqu’il est isolé, déconnecté d’un environnement favorable. En effet, si la nature du produit est un facteur à prendre en compte, l’addiction ne se résume pas au produit. La dépendance est en fait liée à la rencontre de 3 éléments : • Un produit • Un sujet sensible • Une situation de consommation (isolement ou non) Un diagnostic défini Le diagnostic de l’addiction repose sur 11 critères bien définis, fixés par des instances internationales de santé mentale et répertoriés dans un manuel, le Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders (DSM 5) : • • • • • • • • • • • Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving) Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu Augmentation de la tolérance au produit addictif Présence d’un syndrome de sevrage, c’est-à-dire de l’ensemble des symptômes provoqués par l’arrêt brutal de la consommation ou du jeu Incapacité de remplir des obligations importantes Usage même lorsqu’il y a un risque physique Problèmes personnels ou sociaux Désir ou efforts persistants pour diminuer les doses ou l’activité Activités réduites au profit de la consommation ou du jeu Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques Présence de 2 à 3 critères : addiction faible Présence de 4 à 5 critères : addiction modérée Présence de 6 critères ou plus : addiction sévère Parmi les addictions sans substance, seul le jeu pathologique (jeux de hasard et d’argent) est cliniquement reconnu comme une dépendance comportementale dans les classifications diagnostiques internationales (DSM 5). 5