Les addictions peuvent concerner le tabac notamment à la nicotine, l’alcool, le cannabis, les opiacés, la
cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse tel que l’ecstasy (MDMA).
La grande majorité des personnes qui consomment une substance ne deviennent pas addicts.
En effet, il y a dépendance dans 100% des cas et addiction dans 1% peut-être.
L’addiction reste rare !
Chez l’homme comme chez l’animal, l’environnement lors des premiers contacts avec la substance
potentiellement additive joue un rôle majeur. Le risque d’addiction est décuplé chez un sujet qui
expérimente la drogue lorsqu’il est isolé, déconnecté d’un environnement favorable.
En effet, si la nature du produit est un facteur à prendre en compte, l’addiction ne se résume pas au
produit. La dépendance est en fait liée à la rencontre de 3 éléments :
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Un produit
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Un sujet sensible
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Une situation de consommation (isolement ou non)
Un diagnostic défini
Le diagnostic de l’addiction repose sur 11 critères bien définis, fixés par des instances
internationales de santé mentale et répertoriés dans un manuel, le Diagnostic and Statistical manual of
Mental disorders (DSM 5) :
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Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving)
Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu
Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu
Augmentation de la tolérance au produit addictif
Présence d’un syndrome de sevrage, c’est-à-dire de l’ensemble des symptômes provoqués par
l’arrêt brutal de la consommation ou du jeu
Incapacité de remplir des obligations importantes
Usage même lorsqu’il y a un risque physique
Problèmes personnels ou sociaux
Désir ou efforts persistants pour diminuer les doses ou l’activité
Activités réduites au profit de la consommation ou du jeu
Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques
Présence de 2 à 3 critères : addiction faible
Présence de 4 à 5 critères : addiction modérée
Présence de 6 critères ou plus : addiction sévère
Parmi les addictions sans substance, seul le jeu pathologique (jeux de hasard et d’argent) est
cliniquement reconnu comme une dépendance comportementale dans les classifications diagnostiques
internationales (DSM 5).
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