POURQUOI LE GROIN ?
Depuis toute petite , j ’ ai toujours eu un cochon près de moi . Un jouet , une poupée puis plus tard le jeu « Cochon qui rit » et autres farces .
Je l ’ ai souvent rêvé animal de compagnie , ce cochon tout rose et si familier .
Avant de m ’ apercevoir qu ’ il était tout aussi haï qu ’ aimé , récupéré par des causes pas franchement sympathiques , pourchassé par les chasseurs quand il est sauvage , tranché , mis en morceaux par les charcutiers , tabou dans certaines religions … mais toujours présent dans la vie de l ’ Homme tellement il en est proche .
Quand on le cherche , il est partout : dans la mode , la publicité , la finance , la gastronomie et bel et bien dans l ’ art . Du lard à l ’ art , il n ’ y a qu ’ un pas .
La collection s ’ est faite ainsi , entre rêve et réalité , grâce à des cadeaux , des achats coups de cœur et me revoilà , quelques années plus tard , avec des centaines de pièces et un appartement bien rempli . Que faire de tous ces cochons ? L ’ idée d ’ un musée est d ’ abord venue sous forme de plaisanterie et puis , après tout , pourquoi ne pas transformer ma collection personnelle en cabinet de curiosités ? Mieux encore : inviter des artistes à se joindre à ce projet et ouvrir cet espace au public .
Voici un lieu magique , un cabinet de curiosités porcin : Le Groin .
Le groin , en français , désigne le museau du porc . C ’ est une structure en forme de disque , percée par des narines , une forme simple et reconnaissable .
Groin ! ou Groink ! est aussi le cri du cochon dans les bandes dessinées .
C ’ était le nom tout trouvé pour un musée . Un lieu atypique qui s ’ intéresse , non pas à l ’ élevage , à la charcuterie , à la chasse ou au cochon sous toutes ses formes mais plutôt aux diverses représentations de cet animal dans l ’ art et la culture .