Business Management Africa - Novembre - Décembre 2016 Mois de Novembre - Décembre 2016 | Page 19

In’ entreprise copyright: Ulrich TADAJEU

Le Prof. Roger Tsafack Nanfosso, grand croyant en l’ agriculture, visite la ferme d’ application de la Faculté d’ Agronomie et des Sciences agricoles.
société anonyme de la ville, une référence internationale dans le domaine agropastoral. L’ assemblée générale constitutive du GIE-UDS a eu lieu le 23 novembre 2016 à Dschang. Même si l’ institution garde le secret sur les conclusions de ce rendezvous, l’ on sait d’ ores et déjà que le Prof. Martin Tchamba a été porté de façon provisoire à la direction générale de la société. C’ est déjà lui qui gérait le groupement d’ intérêt économique de cette université. Maître de Conférences, colonel des eaux et forêts, il officie également comme chef de département de foresterie à la Faculté d’ Agronomie et des Sciences agricoles de ladite université. Et à cette position, il a géré et gère encore plusieurs projets d’ appui au développement financés par les bailleurs de fonds internationaux. C’ est donc à un habitué de la gestion des projets que revient la charge de mettre en place
la nouvelle société anonyme. Un as du management des équipes de consultance.
Le GIE-UDS est une entité dont le capital social a été arrêté à 30 millions de F CFA, soit 3000 actions d’ une valeur de 10 000 F CFA chacune. N’ importe qui avait d’ ailleurs la latitude de participer au capital. Et d’ après un seigneur des amphithéâtres à qui nous avons parlé, « les enseignants ont été invités à souscrire des parts. Ce sont eux qui constituent le gros du capital. L’ institution elle-même ne contribue pas ». Quel que soit le montage institutionnel, désormais, il faudra garder un œil ouvert sur le bulletin officiel de la République du Cameroun. Juste pour s’ assurer que les instances accréditées valident de façon effective l’ existence du GIE-UDS. Et lorsque ce sera fait – cela ne tardera pas –, le consortium deviendra le premier au Cameroun – nous
n’ en connaissons pas d’ autre en Afrique francophone – qui soit le fruit des entrailles d’ un campus universitaire.
Le GIE-UDS a déjà ciblé ses domaines d’ activités. Chacun d’ eux, prédisent de hauts responsables de l’ institution que nous avons rencontrés avant l’ AG constitutive, pourra faire l’ objet d’ une filiale. Il y a d’ abord la consultance. L’ Université de Dschang, dotée de sept établissements – trois sont entièrement professionnels – est souvent sollicitée pour mener divers projets nationaux et internationaux. Il se trouve qu’ après la recherche scientifique qui ressort de ses prérogatives, son action directe dans le champ social est souvent limitée par son statut. La mise sur pied de l’ entreprise devra donc lui permettre de mieux vendre ses atouts. Et dans ce sillage, l’ UDS devrait être un des premiers clients du GIE-UDS, fait-on remarquer
au campus principal de Dschang. « Il y a des marchés de l’ institution qu’ on attribuait régulièrement à des entreprises, lesquelles se montraient défaillantes. Or, nous avons en interne des ressources qui sont capables d’ exécuter ces marchés, que ce soit dans le génie civil, la construction des serveurs informatiques, la production des semences améliorées, pour ne citer que ces exemples là. Cette nouvelle entité nous permettra donc de soumissionner comme les autres. Mais nous avons les compétences pour nous imposer au-delà du Cameroun », souligne notre interlocuteur. Il fait par ailleurs savoir qu’ à la différence des autres universités camerounaises qui sont passées par la voie des marchés publics, l’ institution qu’ il sert a choisi de construire elle-même son système informatisé de gestion de la scolarité en ligne, avec, précise-t-il, une meil-
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Nov- Déc 2016
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