Ce Web Magazine ne propose qu’un échantillon
subjectif du contenu proposé sur le site
le mensuel
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11.Parlez-nous de votre studio : que
proposez-vous, quels sont vos clients,
par exemple ? Comment les démarchez-vous ? Ces derniers sont-ils essentiellement japonais ou mondiaux ?
Une des philosophies de Moshi studio,
c’est de rendre chaque projet unique,
attractif, même pour les commandes
les moins « glamour ». Il y a toujours
moyen de faire quelque chose qui sorte
du lot. J’aime contourner les normes,
casser les codes, réfléchir à quelque
chose de nouveau. N’oublions pas
que le but premier d’un client est de
générer de la visibilité sur son produit,
site, commerce, et de se démarquer
de ses concurrents.
Mes clients sont très divers, cela va de
grosses machines comme ESPN à des
salons de coiffures à Kyōto, en passant
par des particuliers pour des posters,
stickers, etc.
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12. Quels sont vos clients pour lesquels
vous préférez travailler ?
Petits clients, gros clients, peu
importe, j’aime simplement travailler
pour des gens qui respectent ce que
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#1 janvier 2014
#1 janvier 2014
10.Est-ce difficile d’ouvrir sa propre
société au Japon ? Comment partir de
zéro et entreprendre quelque chose
dans un nouveau pays ? Pourriez-vous
nous préciser les démarches ?
Monter sa propre société au Japon est
assez facile, les démarches administratives sont fluides et moins lourdes
qu’en France ; j’ai d’ailleurs plusieurs
amis Japonais trentenaires autour de
moi qui ont monté leur affaire. C’est
très fréquent. Ce qui complique un
peu la donne quand on est étranger
c’est l’obtention d’un visa. On ne peut
évidemment pas débarquer comme ça
en créant son petit business personnel, il faut obligatoirement être sponsorisé par une entité (une société, une
école), et obtenir un statut de société
vous soumet à quelques obligations,
comme engager un certain nombre
de salariés, ou disposer d’un capital
départ minimum, etc. Si ce statut vous
paraît trop exigeant, vous pouvez
toujours vous mettre en Kojin Jigyou,
c’est-à-dire en travailleur indépendant,
ce que j’ai fait dans mon cas.
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subjectif du contenu proposé sur le site
je fais. Cela passe par le respect des
deadlines de paiement, ou encore
l’écoute mutuelle.
13. Parlons un peu de vous : quels sont
vos centres d’intérêts ? Vos influences ?
Vos inspirations ? Vos genres créatifs ?
Je suis quelqu’un de passionné, de très
entier, parfois un peu trop. Un accro
de musique, de cinéma et de séries
télévisées. Je suis de cette génération
qui a grandi dans les années 90 avec
le Club Dorothée, Dragon Ball, Parker
Lewis, Sauvé par le Gong, Le prince
de Bel Air, X-Files, la Super Nintendo,
Nirvana… C’est tout naturellement
chargé de ces références cultes que j’ai
développé mon intérêt pour la culture
pop et iconique ; définitivement les
meilleurs souvenirs de mon enfance.
Je garde cette douce nostalgie comme
quelque chose de très précieux et
m’en sert comme d’un moteur dans
mon travail.
14.Vos influences et vos inspirations
ont-elles un impact sur votre manière
de travailler et sur votre style ?
Comme je l’amorçais justement dans
le point ci-dessus, ces références ont
sans aucun doute façonné mon style.
De la même manière que les œuvres
qui m’ont marqué dans mon enfance,
j’essaie d’insuffler cette même énergie
dans mes travaux.
15.Comment définissez-vous votre
style ? Et à ce titre, comment les
Japonais conçoivent-ils vos travaux ?
Il est assez difficile de s’auto-définir,
mais en quelques mots : pop, « catchy
», lumineux, contemporain.
Les Japonais utilisent souvent les mots
« fashion » et « fresh » pour qualifier
mon travail, ils sont très réceptifs
aux palettes de couleurs que j’utilise.
Ils raffolent de ce qui vient d’ailleurs.
Justement à ce propos, le piège dans
lequel tombent beaucoup d’étrangers
qui viennent au Japon, c’est de
vouloir absolument faire du manga,
de la japanimation ou autres designs
asiatiques. Les Japonais trouvent cela
étrange et ne vous prendront pas
vraiment au sérieux. Vous passerez
pour un touriste geek plus qu’un
professionnel.
La société est régie par d’innombrables normes sans intérêt qui se sont
souvent imposées d’elles-mêmes, à
défaut d’autres propositions. J’essaie
de casser cela et de faire comprendre
à mes clients que s’ils veulent que leur
image soit mise en valeur, il n’y a alors
aucun intérêt à faire ce que tout le
monde fait déjà.
16.Pour rebondir sur la question
précédente, quel est l’apport de votre
culture française auprès de vos clients
Japonais ?
Une perception, un jugement, un
sens de la critique qui ne fait pas du
tout partie de la culture japonaise.
Il faut simplement faire attention
à ne pas