BeJap Web Magazine - Février 2014 BeJap Web Magazine - Février 2014 | Seite 16

Ce Web Magazine ne propose qu’un échantillon subjectif du contenu proposé sur le site le mensuel www.bejap.com #2 fevrier 2014 Nous communiquons principalement par Skype et par e-mail car de nombreux échanges et discussions sont nécessaires pour des artistes qui n’ont jamais été approchés par une galerie d’Art. Nous disposons d’outils en langue Japonaise (portfolio, brochures explicatives) ; ce qui constitue réellement notre force est que tous nos échanges sont en Japonais, tout comme nos contrats. Une fois les contrats signés, nous récupérons les fichiers originaux, puis nous annonçons les nouveautés sur le site. 11. Vos œuvres (hors format MarieLouise) sont conçues en Allemagne, pourquoi ce choix ? En outre, pouvezvous nous détailler le processus de fabrication ? Le choix de notre prestataire Allemand s’est imposé de lui-même. Au tout début de notre projet, nous avons recherché des prestataires de qualité, principalement en France. Cependant, personne n’a voulu croire en ce projet mené par quatre jeunes ! Cela s’est ressenti par des non-réponses à nos prises de contact, des quantités minimums imposées inatteignables pour un lancement d’activité, etc. En Allemagne, nous avons trouvé avant tout des personnes qui ont tout de suite été séduites par le travail de nos artistes, qui ont perçu notre détermination et la pertinence de notre démarche, et avec qui nous avons pu démarrer notre activité ! Dans notre équipe, nous avons un locuteur bilingue Allemand, ce qui a également pesé dans la balance. En outre, le « Made in Germany » est signe de qualité, de savoir-faire et de sérieux en France et dans le monde (Japon inclus). 12. En dehors du marché occidental, avez-vous un public Japonais ? De plus en plus de Japonais s’intéressent à AOJI, autant de clients que d’entreprises. La version du site en Japonais (www.aoji.jp) est prévue pour début décembre 2013. Nous pensons que la vision occidentale de l’art est sensiblement différente de la vision japonaise. C’est pourquoi nous souhaitons que le public Japonais ait 16 également accès à nos collections mises en avant avec une pincée de « French-touch » ! 13. Vos artistes affiliés ont-ils reçu des demandes de projets directement via la section « Appel à projet » du site AOJI ? Oui, nous avons régulièrement des demandes : particuliers, entreprises, grands-comptes. 14. À l’exception de nobi nobi ! (Japan Expo 2012) et de Good Smile Company (Japan Expo 2013), quels sont vos autres partenaires privilégiés ? Nous avons également travaillé avec le jeu Strike Suit Zero, développé par le studio Anglais Born Ready Games et disponible via la plateforme Steam. Par ailleurs, nous avons collaboré avec les éditeurs de l’Artbook Magnitude Zero : un recueil d’illustration dédié à la reconstruction du Japon post-tsunami. Dans le cadre de notre partenariat avec Good Smile Company nous avons également mis en place un partenariat avec Crypton Future Media, nous autorisant officiellement l’exposition d’œuvres présentant le personnage d’Hatsune Miku. Nous avons encore de nombreux partenariats en cours de négociation ! 15. Comment vous vient l’idée de mettre à l’honneur certains artistes dans vos expositions ? Je pense dernièrement à Aki Akane. Ces choix se font-ils par coup de cœur ? Notre première invitée fut Munashichi, elle est revenue deux fois par la suite. Nous avons lié de très bonnes relations avec elle tant sur le plan professionnel que personnel ! Nous avons par la suite invité Yuu, deux fois. À l’issue de Japan Expo 2012 où Yuu et Munashichi se sont rencontrées pour la première fois et ont collaboré à la réalisation de Gyoukou, nous avons alors beaucoup échangé avec elles au sujet de l’activité AOJI, mais également sur les artistes de la galerie. Nous avions en tête plusieurs noms à qui adresser notre prochaine invitation. Yuu et Munashichi nous ont fait part de leur avis, ce qui a fait pencher la balance : Hakus fut notre troisième artiste invité. Depuis, nous prenons en compte les avis de ces trois artistes. Pour le cas d’Aki Akane, nous sommes en contact avec elle depuis le début d’AOJI et il nous a paru naturel de l’inviter cette année. Il s’agit d’un coup de cœur mais aussi d’une volonté de la part de l’artiste, de ses managers, du label de musique, etc. C’est une artiste extraordinaire et pleine de talent, pour qui Japan Expo constitue une réelle opportunité d’exprimer son talent d’artiste illustratrice mais également chanteuse pour qui nous avons négocié un concert sur la scène principale auprès des organisateurs de Japan Expo, pour le plus grand plaisir des fans français ! 16.Pour rebondir sur la question précédente, comment se déroule l’organisation d’une telle exposition ? Cela ne doit pas être toujours simple ! (Rire) C’est dur, fatiguant, long. En outre, cela nécessite énormément de rigueur et de sang-froid, mais c’est également excitant et très enrichissant. 17.Attardons-nous un instant sur Japan Expo. Quelles sont vos impressions sur cette édition 2013 ? C’était une excellente édition, le public a été très réceptif. Il y a eu plus de 2 000 personnes au concert d’Aki Akane sur la scène du livehouse. Tous les visiteurs ont été très enthousiastes et nous ont fait part de leurs remerciements. La collection de redjuice et la collaboration avec Good Smile Company a également été très bien accueillie et nous avons pu rencontrer de nombreuses entreprises japonaises pour développer de nouveaux partenariats. 18. Pensez-vous qu’AOJI permet de faire découvrir plus facilement cet art auprès du public ? Selon vous, comment faire pour le partager plus largement ? Nous faisons notre maximum. La meilleure solution est la mobilisation de la communauté. Il faut, selon nous, que tous les passionnés se rassemblent, partagent, et contribuent à la diffusion de ce courant artistique. Nous sommes en train de développer un projet qui va dans ce sens.