BCarlington News Magazine 3 | Page 49

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Si vous êtes comme moi et que vous écrivez sans vous être jamais réellement intéressé à comment fonctionne un traitement de texte ou quelle allure peut avoir un texte dans un roman, alors vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’est la typographie d’un texte imprimé. Et à chaque fois que quelqu’un pose la question « c’est quoi la bonne typo pour… ? », vous vous demandez en silence et un peu honteusement: « de quoi parle-t-il bon sang !»

Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas les seuls !

On pourrait traduire le mot typographie par l’art d’imprimer : il s’agit donc de toutes les règles inhérentes à l’impression d’un document. Et si pendant longtemps chaque imprimerie ou presque avait sa propre typographie, au cours du XVIIIème siècle, plusieurs tentatives de standardisation seront mises en œuvre. De cette époque, nous avons toujours la taille des caractères que nous utilisons présentement sur nos traitements de texte.

La sérialisation des romans édités donneront des standards précis comme la typographie française ou américaine.

Quelles sont les règles de la typographie française ?

Elles sont nombreuses et variées. Aussi je ne reprendrai ici que les questionnements les plus courants.

Il faut savoir que ces règles se regroupent en 7 catégories : « majuscule et minuscule », « chiffre et nombre », « abréviation et symbole », « titre honorifique/civilité », « gestion d’espace », « signe de ponctuation » et une catégorie fourre-tout.

Les points de typo qui font s’arracher les cheveux des auteurs !

. Le tiret

Ce fichu tiret… Quelle plaie !

Il en existe 3 : le trait d’union, le trait de césure et le tiret.

Le tiret sert à distinguer les différents intervenants d’un dialogue, à chaque entrée d’une énumération, à encadrer une incise ou à faire une pause dans une phrase. C’est celui-ci qu’on appelle pompeusement le tiret demi-cadratin !

Ce dernier s’obtient en maintenant la touche Alt enfoncée et en tapant 0150 sur le pavé numérique ou sous LibreOffice en appuyant deux fois de suite sur la touche 6 du clavier.

→ Le tiret cadratin « — » est un peu l’ancêtre du précédent. Il peut s’utiliser à sa place sauf en cas d’énumération.

Le trait d’union est évidemment celui qu’on retrouve entre deux mots. C’est celui de la touche 6 du clavier.

Le trait de césure sert à couper un mot entre deux syllabes, souvent en fin de ligne et est aussi celui de la touche 6 du clavier.

. L’incise

L’incise est une proposition qu’on introduit dans un dialogue afin de signaler qu’il s’agit de propos rapportés.

1. L’incise ne prend jamais de majuscule, peu importe après quel signe de ponctuation elle se trouve.

2. Le verbe et le sujet sont toujours inversés (on n’est pas dans un texte américain!)

3. L’ajout d’un « t » euphonique quand le verbe se termine par une voyelle.

.Le dialogue

Il est d’usage d’ouvrir un dialogue par des guillemets et de le fermer avec aussi. Sachez toutefois que cet usage se perd.

Pour le reste, chaque intervention différente se doit de s’ouvrir sur un alinéa.

. Les dialogues à rallonge

Oui, certains de nos personnages ont la langue très bien pendue ! Afin d’aérer le texte – et qu’il ne devienne trop lourd à digérer ! – il faut le diviser en paragraphe. Pour cela, lorsqu’il y a retour à la ligne, il faut ouvrir le paragraphe avec un guillemet. Mais surtout, ne le mettez pas à la fin, sauf si le dialogue est terminé !

Voilà quelques règles qui répondront à quelques-unes de vos interrogations.

Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir ces différents sites qui sont truffés d’information sur la typographie d’un texte, autant que sur les règles de la langue française.

. Cordial.fr

. Bruno Bernard Typographie

. A propos d’écriture