SM Gerhard
1. En quelques mots, qui es-tu ?
Parler de soi n’est pas facile quand on écrit sur les autres. Je suis une femme, une amoureuse, une épouse, une amante, une maman, une amie, une bonne copine, une employée (dans le vaste domaine de l’informatique) à temps plein, un auteur du genre escargot bordélique à temps plus que partiel, lectrice compulsive. Mais pourquoi mes journées n’ont que 24 heures ? En gros, je suis un parfait mélange de nerd et de gourmande, de doux dingue et de réaliste.
2. Comment en es-tu venue à l’écriture ?
L’envie, je ne sais pas trop. Je m’imaginais des histoires dès mon enfance, mais ma dyslexie a sûrement freiné mes envies de les matérialiser. J’ai vraiment commencé à créer des personnages avec les jeux de rôles vers dix-huit ans. Le déclic final est venu, il y a quelques années par défi d’amis en vrai et sur Facebook avec qui je participais à des jeux d’écriture courte. Elles se sont proposé de corriger mes lacunes en français contre l’aperçu des univers qui occupaient ma tête. Mes insomnies sont depuis devenues le terreau fertile aux développements de mon imagination. Quelles sont les graines qui seront le départ d’une histoire ? Une photo, une chanson, un article, un fait divers, un mot, un défi d’écriture… Un peu tout finalement.
3. Avec l’univers de « Magna & Lords », tu entres dans le monde des auteurs de fantasy français. Parle-nous un peu de ton univers.
« Magna & Lords » fait partie d’un regroupement de plusieurs titres fantasy urbaine contemporaine de différentes longueurs (de la nouvelle, à la novella et bientôt au roman court) que j’ai imaginé : Le Monde de Gaïa. Je voulais donner ma vision des éléments classiques de la fantasy tout en me les accaparant, qu’ils soient différents et si semblables de ce qui m’avait nourri (livre, film, série). Alors pour chaque opus, j’ai utilisé un type de personnage :
- des métamorphes et précisément des félins dans Noël Métamorphosé,
- des sorciers et mages dans Magna et Lords,
- des vampires dans Rage au cœur.
Je travaille actuellement sur une histoire qui
mêlera ces trois en un seul opus qui sera le final de cet Univers. Mon approche particulière, je ne voulais pas donner toutes les explications. Pour moi, il était illogique qu’un Lord explique à un autre ce qu’il faisait.
J’aimerais à l’avenir travailler d’autre aspects de la SFFF comme la Science-Fiction que j’adore. Et peut-être sur une histoire d’anges et de démons si l’homme en rouge veut bien se joindre à moi.
4. Qu’est-ce qui t’a amenée à écrire de la fantasy ?
Car je suis fan de SFFF depuis toujours : science-fiction, fantasy, fantastique sont des genres que j’affectionne. J’ai un grand faible pour les histoires de Robin Hobb par exemple, je conseille vivement la lecture de l’Assassin Royal, mais pas que. Je ne compte plus les livres et les BD qui ont cette thématique dans ma bibliothèque papier ou numérique.
5. De nombreux sujets sont abordés dans « Magna & Lords » comme la différence, le handicap… Est-ce que ce sont des sujets qui te touchent personnellement ?
La différence c’est important de la revendiquer, car elle constitue notre richesse, nos singularités. Nous ne sommes pas des choses qui entrent facilement dans les petites boîtes carrées dans lesquelles on veut nous limiter. J’ai fait mon credo de l’afficher au quotidien sans en faire un clivage. Genre quand on me pose la question hétéro ou gay, je réponds Humain tout simplement.
Toute histoire est porteuse d’une part de nous, de notre entourage. J’aime souvent y placer un petit détail à mes goûts personnels, de ma vie, de mes connaissances, des gens que aiment. Le handicap en fait partie, car il me touche personnellement à travers l’une de mes sœurs. Ceux qui me connaissent bien, les trouvent facilement et sourient en les lisant.