Atypeek Mag N°1 | Page 63

ALBUMS
Date de sortie : 22 / 10 / 2016 Durée : 01:01:32 Nationalité : FR Styles : Post-Rock / rock acid / noise psychedelic punk / STONER
Noyades Go Fast
( ATYPEEK MUSIC , S . K . Records , Kandala Records , Rejuvenation , WV Sorcerer Productions , Jungle Khôl et Degelite )
Chaotiques , fuselés mais renfermant aussi de belles accalmies , les sept instrumentaux de Go Fast se déplacent en eau vive .
On était instantanément tombé sous le charme de l ’ éponyme de Noyades l ’ année dernière . Trois titres au grain crade et à la trajectoire majoritairement rectiligne , jusqu ’ au-boutistes dans leur dynamique et sidérants quant à l ’ amoncellement de notes sur lequel ils étaient bâtis . Une densité bruitiste qui rappelait le côté forcené d ’ un Psychic Paramount ou d ’ un Aluk Todolo ( et donc aussi un peu Laddio Bolocko ) couplé à une grosse vibration psychédélique ( non pas qu ’ elle soit absente des groupes précités mais elle était plus centrale chez Noyades ) que l ’ on retrouve plutôt chez quelques Japonais ( Acid Mothers Temple , Mainliner , ce genre ) et quelques Anglais ( Earthling Society ). Go Fast aujourd ’ hui suit exactement le même chemin . Du premier au dernier titre ( dont trois étaient déjà présents sur la précédente cassette sous des formes légèrement différentes ), la machine ne s ’ arrête jamais et ne connait pas de ratés . Droit devant certes mais pas tout à fait droit quand même . Le maelstrom de riffs se tord et se distord , la batterie tabasse et les ondes de la basse explosent autant qu ’ elles accompagnent . Il en résulte des morceaux une nouvelle fois extrêmement denses qui ricochent dans la boîte crânienne , désolidarisent le temporal de l ’ occipital , l ’ occipital du pariétal et poussent les yeux hors de leur orbite . Autant dire que l ’ on ressent quelque chose , l ’ ensemble pourrait même se montrer légèrement épuisant si le trio ne ménageait pas quelques enclaves purement solaires où les riffs maousses se diluent ( sans disparaître le moins du monde ) dans l ’ espace intersidéral . Les accents cosmiques et perchés des Lyonnais n ’ ont pas disparu avec ce premier long format . Certes , le gros-grain s ’ est un peu évaporé au profit d ’ un son plus fuselé mais pas les digressions psycho-patraques qui habitent des morceaux comme Machhapuchhare , Sidi Abderrahman ou Reflects . Ce dernier a d ’ ailleurs gagné en muscles depuis l ’ éponyme
inaugural , on le regrette un peu au départ mais on se rend vite compte qu ’ il conserve finalement la même ossature délitée , chamanique et qu ’ il est toujours capable d ’ emmener loin et haut . Pour le reste , c ’ est du disloqué à tous les étages . Depuis l ’ entame plombée d ’ un Réplique aussi charpenté qu ’ expéditif jusqu ’ à No Other Grave Than The Sea - qui suspend sa course subitement , pile avant d ’ atteindre le mur contre lequel il s ’ était lancé - en passant par les plus pesants Bear Rider ou Mevlana , c ’ est un festival de trajectoires azimutées , désorientées comme le vol d ’ un bourdon sous un verre . L ’ apex des morceaux suit des méandres qu ’ il est bien le seul à percevoir , donne parfois l ’ impression de ne pas savoir où aller tout en étant déterminé à y aller tout de même , fonce droit devant , se ravise , change d ’ azimut , rétrograde , s ’ arrête , reprend , se divise en mille morceaux puis se reconstitue . Go Fast peut-être mais sans oublier de parfois ralentir sa course histoire de laisser un instrument prendre les devants et occuper le spectre quand habituellement il s ’ en dispute avec les deux autres toute la hauteur . En effet , la plupart du temps , basse , guitare et batterie sont agrafées les unes aux autres et c ’ est bien de là que provient une grande partie de la densité de l ’ ensemble . Et puis , loin d ’ être un long fleuve tranquille , on trouve aussi dans la musique de Noyades nombre de chausse-trappes , bifurcations inopinées et développements inattendus qui battent en brèche son aspect de prime abord trop monolithique . Tout cela se montre parfaitement bien construit et joliment exécuté mais il faut dire aussi que ces trois-là n ’ en sont pas à leur coup d ’ essai et ont déjà traîné leurs guêtres au sein de « chapelles techniquement inconciliables » ( pêlemêle MurMur ( s ), Lady Fitness , Torgnole pour Cyril Meysson , The Socks pour Jessy Ensenat , Sathönay pour Vincent Cuny , liste bien sûr non exhaustive ) qu ’ ils ont pourtant réussi à techniquement concilier . Amalgame de noise-rock , de punk , de metal , de drone et j ’ en passe arrosée de grandes rasades de psychédélisme et de transe , la mixture concoctée par le trio provoque effectivement le même effet que ce que promet son nom . Manque d ’ air , apnée , asphyxie , remontée à la surface de temps à autre pour inspirer à grandes goulées et de toute façon , quoi qu ’ il arrive , des papillons devant les yeux , sous la peau et dans les tripes . Finalement , nul n ’ était besoin d ’ écrire tout ça . Noyades , Go Fast , quelque chose comme des arcs cinétiques multicolores se détachant d ’ un fond noir cosmique ornant la belle pochette ( signée Synckop ): quoi de mieux pour résumer un tel disque ? Brillant .
✎ Leoluce I www . indierockmag . com I http :// urlz . fr / 53tV
Date de sortie : 21 / 10 / 2016 Durée : 00:49:00 Nationalité : US Styles : Metal
KoRn The serenity of suffering
( Roadrunner Records )
KoRn vient donc de sortir l ’ album qu ’ on attendait qu ’ il sorte en 2016 ! Avec toute la modernité technique et la richesse des arrangements qu ’ on espère d ’ un groupe culte et une forme d ’ honnêteté dans des titres directs , rageurs , aussi entraînants que percutants , des titres qu ’ on ne peut qu ’ apprécier , du premier au dernier . The serenity of suffering , poursuit le même chemin que The paradigm shift mais en s ’ enfonçant davantage dans la nostalgie des années 90 ’ avec quelques énormes clins d ’ œil à la marque de fabrique “ KoRn ”, comme ce passage de “ Rotting in vain ” qui reprend “ Twist ”. Autre fantôme ressurgi du passé , la peluche mal en point traînée par le gamin de la pochette , c ’ est bien entendu celle qui apparaissait dans Issues …
Enregistré avec un maître du clair / obscur , à savoir Nick Raskulinecz ( dont le CV enquille un paquet de jolis noms depuis 15 ans comme My Ruin , Velvet Revolver , Alice in Chains , Danko Jones , Deftones , Foo Fighters , Mastodon , Stone Sour …), les Californiens en ont profité pour alourdir la basse tout en gardant d ’ autres sonorités très limpides et quelques éléments électro qui se fondent assez bien dans l ’ ensemble , en tout cas , beaucoup mieux que dans un passé récent . Il s ’ agit ici plus d ’ un habillage subtil épisodique (“ Insane ”, “ Next in line ”) que de lourds sabots comme sur les tubes d ’ il y a quelques années .
Revenu à chant guttural aux hurlements qui ont fait sa renommée , Jonathan Davis se lâche également sur les lignes mélodiques , variant énormément son chant ( jusqu ’ à rendre anecdotique la présence de Corey Slipknot Taylor sur “ A different world ”), tous les registres gagnent en puissance tant il excelle dans l ’ exercice . Tu ajoutes un bon paquet de riffs incisifs et une batterie qui a retrouvé de la spontanéité et sa force de frappe et le cocktail est parfait .
✎ Oli I www . w-fenec . org I http :// urlz . fr / 53tX
ATYPEEK MAG # 02 JANV ./ FEV ./ MARS 2017 63
ALBUMS Date de sortie : 22/10/2016 Durée : 01:01:32 Nationalité : FR Styles : Post-Rock / rock acid / noise psychedelic punk / STONER Noyades Go Fast (ATYPEEK MUSIC, S.K. Records, Kandala Records, Rejuvenation, WV Sorcerer Productions, Jungle Khôl et Degelite) Chaotiques, fuselés mais renfermant aussi de belles accalmies, les sept instrumentaux de Go Fast se déplacent en eau vive. On était instantanément tombé sous le charme de l’éponyme de Noyades l’année dernière. Trois titres au grain crade et à la trajectoire majoritairement rectiligne, jusqu’au-boutistes dans leur dynamique et sidérants quant à l’amoncellement de notes sur lequel ils étaient bâtis. Une densité bruitiste qui rappelait le côté forcené d’un Psychic Paramount ou d’un Aluk Todolo (et donc aussi un peu Laddio Bolocko) couplé à une grosse vibration psychédélique (non pas qu’elle soit absente des groupes précités mais elle était plus centrale chez Noyades) que l’on retrouve plutôt chez quelques Japonais (Acid Mothers Temple, Mainliner, ce genre) et quelques Anglais (Earthling Society). Go Fast aujourd’hui suit exactement le même chemin. Du premier au dernier titre (dont trois étaient déjà présents sur la précédente cassette sous des formes légèrement différentes), la machine ne s’arrête jamais et ne connait pas de ratés. Droit devant certes mais pas tout à fait droit quand même. Le maelstrom de riffs se tord et se distord, la batterie tabasse et les ondes de la basse explosent autant qu’elles accompagnent. Il en résulte des morceaux une nouvelle fois extrêmement denses qui ricochent dans la boîte crânienne, désolidarisent le temporal de l’occipital, l’occipital du pariétal et poussent les yeux hors de leur orbite. Autant dire que l’on ressent quelque chose, l’ensemble pourrait même se montrer légèrement épuisant si le trio ne mé- nageait pas quelques enclaves purement solaires où les riffs maousses se diluent (sans disparaître le moins du monde) dans l’espace intersidéral. Les accents cosmiques et perchés des Lyonnais n’ont pas disparu avec ce premier long format. Certes, le gros-grain s’est un peu évaporé au profit d’un son plus fuselé mais pas les digressions psycho-patraques qui habitent des morceaux comme Machhapuch- hare, Sidi Abderrahman ou Reflects. Ce dernier a d’aille \���Y۰�H[�]\��\�\Z\�8�&p�\۞[YB�[�]Y�\�[ ۈH�Yܙ]H[�]H]H0�\\�XZ\›ۈ�H�[��]H��\H]x�&Z[�ۜ�\��H�[�[[Y[��Hp�YH���]\�H0�[]0�YK�[X[�\]YH]]x�&Z[\���Z��\���\X�H8�&Y[[Y[�\��[�]]] ��\�B��\�K��&Y\�H\��]p�H0��\�\�0�]Y�\ˈ\Z\›8�&Y[�[YH�X��YH8�&][���\\]YH]\��H�\�[�0�B�]x�&Y^0�Y]Y��\�]x�&p����\�ܘ]�H[�H�XH H]ZB��\�[��H��\��H�X�][Y[� [H]�[�8�&X]Z[��B�H]\��۝�H\]Y[[��&p�]Z][���H H[�\��[��\�\�\�\�[���X\��Y\��HY]�[�K��&Y\��[��\�]�[H�Z�X��\�\�^�[]]0�Y\�0�\�ܚY[�0�Y\˜��[YHH��8�&][���\�ۈ��\�[��\��K�8�&X\^�\�[ܘ�X]^�Z]\�p�X[��\�]x�&Z[\��Y[�B��][0�\��]��\�ۛ�H\���\�8�&Z[\�\��[ۈH�B�\��]��\���H[\��][�0�][�0�]\�Z[��H0�B�[\��]Hp�YK�ۘ�H��]]�[� �H�]�\�K��[��H8�&X^�[]] ��]��ܘYK��&X\���K�\�[� �B�]�\�H[�Z[H[ܘ�X]^Z\��H�X�ۜ�]YK��‘�\�]] p��HXZ\��[���X�Y\�H\���\��[[�\���H��\��H\��\�HHZ\��\�[�[���[Y[��[��B�\�]�[��]���\\�H�X��H]X[�X�]Y[ B�[Y[�[��&Y[�\�]H]�X�\�]^]]�\��]B�H]]]\��[�Y��] H\\�H[\��\��K��Z]\�H]�]\�YH�۝YܘY��Y\�\�[�\�]^]]�\™]��&Y\��Y[�H0�]YH�ݚY[�[�Hܘ[�H\�YB�HH[��]0�HH8�&Y[��[X�K�]Z\��[�8�&p��B�[�ۙ��]]�H�[�]Z[Kۈ��]�H]\��H[��B�]\�\]YHH��XY\���X��HH�]\��K]�\\���Y�\��][ۜ�[��[��Y\�]0�]�[�[Y[��[�][�\œ]ZH�][�[�����H�ۈ\�X�H�[YHX�ܙ���[ۛ�]\]YK��]�[H�H[۝�H\��Z][Y[���Y[��ۜ��Z]]��[Y[�^0�X�]0�HXZ\�[�]]\�B�]\��H]YH�\���\�[0���&Y[��۝\�0�]\���\�8�&Y\��ZH]۝0�Z���p뛰�H]\���p��\�]H�Z[�B����+��\[\�X��\]Y[Y[�[��ۘ�[XX�\��+�� 0�KB�p�H]\�]\��KYH�]�\��ܙۛ�H�\��\�[�Y^\��ۋH������\��\��H[��[�] �]0훘^B��\��[��[��[�K\�H�Y[���܈�ۈ^]\�B�]�JH]x�&Z[�۝�\�[���]\��H0�X��\]Y[Y[���ۘ�[Y\��[X[�[YHH��\�K\����H[��B�Y][ H�ۙH]��&Y[�\��H\�����YHHܘ[�\œ�\�Y\�H�X�0�Y0�[\�YH]H�[��KHZ^\�B��ۘ���0�YH\�H�[��ݛ�]YHY��X�]�[Y[�B�p�YHY��]]YH�H]YH��Y]�ۈ��K�X[�]YB�8�&XZ\�\��YK\�^YK�[[۝0�YH0�H�\��X�HB�[\�0�]]�H�\�[��\�\�0�ܘ[�\���[0�Y\�]�H�]H�p��ۋ][�H]x�&Z[\��]�K\�\[ۜ™]�[�\�Y]^ ��\�HX]H][��\��\\˂��[�[[Y[� �[��&p�]Z]�\��[�8�&p�Xܚ\�H�]0��K����XY\����\� ]Y[]YH���H��[YH\�\��˜�[��]\]Y\�][X��ܙ\��H0�]X�[�8�&][��ۙ���\����Z\]YHܛ�[�H�[H��]H �Y۰�YH�[�B���� x�"N�][�HHZY]^�\���\�[Y\�[�[\�]Yx�"O��[[� ��B�B��#�[�X�H��˚[�Y\����XY˘��H���\������L���]HH�ܝYx�"N���K�L ̌ M��\��Yx�"N� �N� ��][ۘ[]0�x�"N�T”�[\��"N�Y][��ԛ�H�\�[�]Hو�Y��\�[�Š��Y�[��\��X�ܙ� B��ԛ��Y[�ۘ�H�ܝ\�8�&X[�[H]x�&[ۈ][� B�Z]]x�&Z[�ܝH[� � M��"HH]�X��]HH[�\��]0�B�X��\]YH]H�X�\��H\�\��[��[Y[�œ]x�&[ۈ\�0��H8�&][�ܛ�\H�[H][�H�ܛYB�8�&Zۛ��]0�H[��\�]�\�\�X���Y�]\��]\�B��H[��p뛘[��]YH\��][��\�]�\�]x�&[ۂ��H]]]x�&X\��X�Y\�H�[ZY\�]H\��Y\���H�\�[�]Hو�Y��\�[���\��Z]Hp�YH�[Z[��]YHH\�YY�H�Y�XZ\�[���&Y[��۰��[�KB��[�Y�H[��H���[�YH\�[���Y\�L8�&H]�Xœ]Y[]Y\�0�[�ܛY\��[��8�&qd�[0�HX\�]YHB��X��\]YH8�'�ԛ��'K��[YH�H\��Y�HH8�'��[��[���Z[��'H]ZH�\�[�8�'�\�8�'K�]]�H�[�0�YH�\��\��B�H\���KH[X�HX[[��[��p뛰�YH\�B��[Z[�HH��]K��&Y\��Y[�[�[�H�[H]ZB�\\�Z\��Z][��\��Y\��)��[��Y�\���H]�X�[�Xp��HH�Z\��؜��\�0��]��\���X���\��[[�Xވ ۝HՈ[�]Z[H[�\]Y]B���\���\�\Z\� MH[����[YH^H�Z[��[�]��]���\�[X�H[��Z[��[����ۙ\�Y�ۙ\������Y�\��X\��ۋ�ۙH��\��)�K\��[Y�ܛ�B�Y[��[�۝�ٚ]0�H�\�[�\�\�H�\��H�][���\�[�8�&X]]�\��ۛܚ]0�\����[\Y\�]]Y[]Y\°�[0�[Y[��0�[X���]ZH�H�ۙ[�\��^��Y[�[�›8�&Y[��[X�K[��]�\��X]X��\ZY]^]YH[�[�\���H��X�[� �[��&XY�]X�H\�8�&][�X�[Y�B��X�[0�\\��\]YH 8�'[��[�x�'K8�'�^[�[�x�'JH]YB�H�\���X�����[YH�\�\�X�\�8�&Z[HB�]Y[]Y\�[���Y\˂��]�[�H0��[��]\�[]^\�[Y[��]ZH۝�Z]��H�[��[p�YK�ۘ][�]�\��H0��H0�Y�[[Y[���\�\�Yۙ\�p�[�\]Y\��\�X[�0�[�ܛp�[Y[��ۂ��[� �\�]x�&p��[��H[�X��\]YHH��\�[��HB��ܙ^H�\ۛ�^[܈�\�8�'HY��\�[��ܛ8�'JK�\›\��Y�\��\��Yۙ[�[�Z\��[��H[�[^�[H[�›8�&Y^\��X�K�HZ��]\�[��ۈ\]Y]H�Y���[��\�Y�™][�H�]\�YH]ZHH�]��]��HHH�۝[��Z]0�H]��H�ܘ�HH��\H]H����Z[\�\��Z] ��B�B��#��H��˝�Y�[�X˛ܙ����\������L��UTQR�PQ�� ���S���ёU���PT�� � M�