Article par : de la vie de tous les jours . Elle régissait les vies de la naissance jusqu ’ à la mort . À présent , ce sont les marques qui remplacent les religions dans les sociétés modernes . Du levé au couché , de la naissance jusqu ’ à la mort , elles nous accompagnent . La balance du pouvoir se serait-elle alors inversée en faveur du consommateur ? C ’ est ce que nous nous surprenons à croire . Pourtant c ’ est bien notre façon de consommer une marque qui crée le ( s ) rituel ( s ). Certains sont personnels , d ’ autres sont populaires et traversent les frontières pour créer des marques emblématiques .
La manière ritualisée de manger un Oreo est un très bon exemple . On en vient à dire que c ’ est la manière de manger le cookie qui importe , impliquant d ’ une certaine façon que c ’ est le cookie en lui-même qui a de l ’ importance . Tout ça ne fera qu ’ élever la valeur perçue et susciter le désir chez le consommateur . De la même manière , les « connaisseurs » de bières ajouteront une tranche de citron dans leur Corona et apprécieront déguster la mousse justement dosée de leur Guinness . Sans ces petits paramètres , on peut juger l ’ expérience de consommation ratée .
Enfin , nous connaissons tous la technique de faire un volcan de purée et mettre du jus à l ’ intérieur . Ce mimétisme sera propulsé par Mousline et sa fameuse chanson . Le cinéma , la télévision et les publicités ont popularisé les rituels liés aux marques avant l ’ apparition des communications numériques . Si vous n ’ avez jamais mangé d ’ Oreo , ou bu de Corona , vous savez néanmoins comment faire . Vous avez aussi en tête une façon bien précise d ’ aller chez Starbucks où vous pouvez lire ou travailler après avoir récupéré votre latte-caramel avec votre prénom écrit dessus . Plus largement , vous êtes capables d ’ associer certaines marques à certains évènements .
Si le monde physique sait exporter simplement les rituels , c ’ est parce qu ’ ils sont d ’ abord culturels avant d ’ être communautaires . À l ’ inverse , le monde numérique a su créer des rituels de marque , mais ceux-ci sont nés des communautés puis sont devenus mainstream .
Naissances des rituels de marque à l ’ ère du digital
De la même façon que la culture des marques depuis une centaine d ’ années a contribué à transformer notre manière de vivre les rituels . Internet apporte lui aussi son lot de changement . Comme dit plus haut , les rituels issus du monde physique ont été créés par la masse , sans liens communautaires . Internet depuis sa création a d ’ ailleurs facilité la création de communautés en effaçant les frontières . Aujourd ’ hui chacun d ’ entre nous appartient à plusieurs communautés . Blogueurs , geeks , runners , gamers , foodies , etc . Chaque personnalité est entremêlée d ’ une affinité plus ou moins forte avec des communautés et les marques qui y sont liées . À présent nous sommes beaucoup de consommateurs identifiables dans une seule et même personne . Ce ( s ) consommateur ( s ) que nous sommes a des lieux très divers pour échanger : les réseaux sociaux . Facebook , Twitter , LinkedIn et même 9GAG ont permis de façonner des cultures propres à un persona .
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Dans ce sens , les échanges intercommunautaires ont permis de mettre en exergue des expériences communes dans la consommation de marques , et par conséquent de créer des rituels .
Si cet aspect théorique peut paraître vague ou peut-être bullshit , voici des exemples de rituels de marques nés des communautés sur Internet .
ATYPEEK MAG # 02 JANV ./ FEV ./ MARS 2017 143