Atypeek Mag N°1 Atypeek Mag N°1 - Octobre - Novembre - Décembre | Page 31

ALBUMS Date de sortie : 31/10/2016 Durée : 17 min Nationalité : US/FR Styles : CREEP HOP ELECTRO RAP MISMERIZER FEAT CREEP-LO TERMINAL CHEESECAKE 6 TALES OF HORROR - PART. 1 (Atypeek Music) Dandelion Sauce Of The Ancients Vous l’aurez compris, Mismerizer viens ici brouiller encore les pistes. Et pour Halloween, en s’associant avec le talentueux Creep-Lo, cet EP de 6 titres vient tapiner là ou on n’aurait pas imaginé Mismerizer. Ce rapprochement est encourageant, puisqu’ils ont su déployé le talent nécessaire pour donner à leur musique un spectre plus vaste et pas uniquement un revival du rap du « American Heartland » et d’hommage à La nuit des masques. Ici il y clairement une capacité à explorer des nouvelles sonorités et toucher un public plus large, et les deux cousins semblent avoir déjà trouvé la bonne formule pour s’émanciper. Pour faire court, l’EP s’ouvre en fanfare avec « The Number of the Bitch » histoire de placer le cadre. Pour l’occasion, Mismerizer installe la dualité d’une esthétique graphique et d’une musique toute personnelle à l’image d’artistes comme M.I.A., Peaches ou Christeene. ici on est dans le versant le plus moite et groovy du southern rap : la version funky, divertissante et décalée des Geto Boys et Girls. L’EP nous dépeint une vie de loose totale (à la Dope D.O.D.), de déprime soignée aux fêtes satanistes bien colorées et aux errances urbaines… Derrière ses provocs satanistes, « A Tale of Horror Part 1 » est définitivement de ces EP rap qui se complaisent d’avoir les pieds dans le caniveau, le discours vénère, toutes griffes dehors, dont les productions semblent parfois avoir la capacité de lacérer et de compacter le temps. « Werewolf on Heels » en est une bonne illustration et cerise sur le gâteau, le premier extrait lâché en exclusivité avec la vidéo « VIVIVI » est une petite bombe. Mismerizer se transforme en bombasse cocasse, assortie d’une bande de Bad Girls, sortie de Faster Pussycat version Lolita restauré en technicolor. En achevant son couplet comme souvent, Mismerizer hurle ou chuchotte comme une damnée, posant des couplets violents et secs comme une batte en pleine nuque. VIVIVI est donc incontestablement le tube de l’EP et laisse à imaginer