Atypeek Mag N°1 Atypeek Mag N°1 - Octobre - Novembre - Décembre | Page 128

128 ATYPEEK MAG #01 OCT./NOV./DEC. 2016 À SAVOIR Les scènes de bar du film Basket case ont été tournées dans un club sadomasochiste, le Hellfire Club. L’équipe devait camoufler les chaînes et autres joujoux sexuels. PLUS D’INFOS © DR La fin d’un âge d’or ? Basket Case sur lequel il avait écrit mais une version coupée. Il était furieux et a appelé la compagnie. Il a dit qu’il était d’accord pour présenter ce film qu’il adore, mais si c’est une version coupée, il ne veut rien avoir à faire avec ça. Ils ont du coup changé les copies et lui ont envoyé la version non coupée. D’emblée, ils ont vu qu’à Houston, il n’y avait que 11 personnes alors qu’à Dallas c’était complet tous les soirs presque immédiatement. Donc ils ont discrètement remplacé toutes les versions avec coupures. Bien sûr, personne ne m’a rien dit. Le film était projeté dans un cinéma à New York, à quelques pâtés de maisons de là où j’habite. Je passe devant un soir, et je vois une file d’attente devant le cinéma. Je me suis demandé quel film pouvait ramener tant de gens et on m’a dit que c’était Basket Case. C’est là que je me suis rendu compte qu’ils avaient peut-être changé les copies. À partir de ce moment là, ils l’ont vendu en stipulant en gros : “LA version non censurée !” Mais tout cela ne serait jamais arrivé sans l’aide de Joe Bob Briggs. frankhenenlotter.com Tu es originaire de New York City et Joe Bob, lui, parle des films de drive-in. Je viens en fait de Long Island, à 40 minutes de New York City. Et à Long Island, chaque ville avait un, deux ou trois cinémas. Contrairement à ce qu’écrivent beaucoup de gens aujourd’hui, les films d’exploitation n’étaient pas montrés que dans les grindhouses ou les drivein. On les voyait dans les cinémas de quartier entre les dernières productions hollywoodiennes. Une semaine tu pouvais avoir un film hollywoodien à gros budget et la semaine d’après tu avais Vincent Price dans une adaptation de Poe et la semaine suivante, un film de motards. C’était comme ça et c’était merveilleux. Et aussi à Long Island il y avait des tas de drive-in. J’ai vu La nuit des morts vivants dans un drive-in pour la première fois. Généralement je n’y allais pas quand je pensais que le film allait être bon, mais avec un titre pareil, comment j’aurais pu savoir que c’était un bon film ? Ce fut une grosse surprise, je peux te le dire. À Manhattan, qui était très proche, il y avait des centaines de cinémas aussi. Il y en avait beaucoup qui faisaient des reprises, ils reprenaient de vieux films hollywoodiens en 35 min, et il y avait des tonnes de cinémas spécialisés dans l’exploitation car il y en avait tant que les major studios ne pouvaient desservir. Et puis il y avait la 42e rue qui fut la rue la plus géniale à avoir existé sur cette planète.