Atypeek Mag N°1 Atypeek Mag N°1 - Octobre - Novembre - Décembre | Page 107

Article par : Selon votre expérience, il semblerait donc que le crowdfunding ne soit pas une manière simple de publier des livres. Comment compareriez-vous le phénomène du financement participatif aux publications underground, aux fanzines des années 80 et aux innombrables médias autoproduits de votre livre Jamming the Media ? Est-ce la transaction financière avec les souscripteurs qui change la donne ? Oh, comme je le disais plus haut, je pense que le financement participatif est une merveilleuse avancée. Et je pense aussi que c’est une excellente option pour ceux qui ne pourraient pas publier un livre autrement. En tant qu’outil de recherche de fonds, c’est vraiment puissant et surprenant. J’ai vu, par exemple, des gens financer de cette manière la production de leurs comics, alors qu’autrement ils auraient dû payer de leur poche. Même chose pour des petits films indépendants, des jeux de plateau et des jeux vidéo, ainsi que des livres et des magazines. J’ai une idée de projet artistique que je ne pense pas pouvoir financer de manière traditionnelle, et pour lequel je pense à nouveau requérir au crowdfunding après ce livre. Donc, pour des projets comme ceux-là, je pense que c’est une avancée bienvenue en comparaison de ce que nous faisions dans les années 80 et 90, avec des médias auto-produits qui nous financions par nos propres moyens ou en sollicitant nos parents et nos amis. Je me demande surtout si le crowdfunding et l’autopublication ont du sens d’un point de vue économique, pour quelqu’un comme moi qui bénéficie déjà de connexions dans le monde de l’édition avec des livres publiés dans le commerce. La question est posée. Reparlons-en d