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Selon votre expérience, il semblerait donc que le crowdfunding ne soit pas une manière simple de publier des
livres. Comment compareriez-vous le phénomène du
financement participatif aux publications underground,
aux fanzines des années 80 et aux innombrables médias
autoproduits de votre livre Jamming the Media ? Est-ce la
transaction financière avec les souscripteurs qui change
la donne ?
Oh, comme je le disais plus haut, je pense que le
financement participatif est une merveilleuse avancée.
Et je pense aussi que c’est une excellente option pour
ceux qui ne pourraient pas publier un livre autrement.
En tant qu’outil de recherche de fonds, c’est vraiment
puissant et surprenant. J’ai vu, par exemple, des gens
financer de cette manière la production de leurs comics,
alors qu’autrement ils auraient dû payer de leur poche.
Même chose pour des petits films indépendants, des
jeux de plateau et des jeux vidéo, ainsi que des livres
et des magazines. J’ai une idée de projet artistique que
je ne pense pas pouvoir financer de manière traditionnelle, et pour lequel je pense à nouveau requérir au
crowdfunding après ce livre.
Donc, pour des projets comme ceux-là, je pense
que c’est une avancée bienvenue en comparaison de
ce que nous faisions dans les années 80 et 90, avec
des médias auto-produits qui nous financions par
nos propres moyens ou en sollicitant nos parents et
nos amis. Je me demande surtout si le crowdfunding et l’autopublication ont du sens d’un point de vue
économique, pour quelqu’un comme moi qui bénéficie
déjà de connexions dans le monde de l’édition avec des
livres publiés dans le commerce. La question est posée.
Reparlons-en d