Asiajet 2019 Asiajet 2019 - Catalogue Groupe | Page 74
JOUR
Lac Inle > Heho
> Mandalay
Transfert à l’aéroport
(7H00 de bus) pour le
vol retour. ■
Focus sur …
256 km
La boxe birmane :
Bama Lethwei
Il faut noter qu'au Myanmar on parle désormais de
Myanmar Lethwei ou boxe traditionnelle. Cette pratique
d’escrime des mains et des pieds nus est très ancienne.
C’est une boxe pieds-poings « dite martiale » qui
emprunte à l’héritage technique du guerrier birman
toute sa panoplie de stratégies. Elle devient populaire à
partir du XIe siècle sous le roi Anawratha, avec des
combats interethniques sans aucune règle et d’une
extrême violence. La manière de s’affronter est très
spécifique, tenant très souvent du comportement animal
et ne ressemble que de très loin à d’autres pratiques
orientales.
Traditionnellement le combat se déroule dans un cercle.
Dans les villages birmans, encore au XXIe siècle, ce
combat a maintenu son caractère ancestral. Seule
l’apparition d’un ring occidental et des divisions
semblent être un signe de modernité. La rencontre est
dirigée par deux arbitres, afin de mieux pouvoir séparer
les protagonistes, et évaluée par six juges. Toutes les
techniques y sont autorisées et on peut s’attaquer à un
homme à terre. Les boxeurs se confrontent durant des
manches très longues. Les rounds sont espacés par des
repos complets durant lesquels se déroulent d’autres
matchs. L’équipement est sommaire, port du short de
boxe, mains bandées, noix de coco en guise de
protection génitale, lanière de cuir entre les dents.
Encore à ce jour, de nombreux boxeurs birmans se
tatouent le tronc et les jambes (appelées Pi-ze). On
peut y lire, chez certains leurs victoires, chez d’autres
des représentations d’animaux (aigle, cobra, panthère,
tigre, etc.) symbolisant force et courage. Certains
boxeurs portent des amulettes autour des bras ou des
jambes pour leur donner confiance, force et bravoure.
Le lai-ka ou lethwei-yei est une sorte de danse
guerrière exécutée en début de combat, pour
démontrer habileté et courage. Cette parade sous
forme de techniques de combat, propres à certaines
ethnies et écoles de boxe, est rythmée par une
musique jouée par un orchestre. Durant la parade,
certains boxeurs racontent des épisodes de leurs
combats antérieurs.
À la fin de la danse, les bras croisés le boxeur se
frappe chacune de ses épaules avec la main
opposée, de façon à annoncer qu’il est prêt à
combattre. Une danse de victoire est également
exécutée après la décision des juges. ■
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