Art & Inspiration N° 2 - Summer-Fall / Ete-Automne2013 | Page 76

ZOOM ON ARCHETYPES / ZOOM SUR LES ARCHÈTYPES

“Columbians are very creative in their way of living. With baffling ease, they can reproduce an object, a concept, or a model with limited resources. The women are particularly skillful with their hands in making decorative objects as well as preparing little treats such as cakes, biscuits and desserts, which they will sell to people in their entourage. This helps them make ends meet,” explains Cristina.

Her interest with art was sparked when she took painting and drawing classes at the age of 8 at a private school as well as during private lessons at home. “I made my first little still life paintings during these years. After this, I became especially aware of shapes, colors and landscapes. All of this gave me a feeling of unity with the outer world and with nature.”

Her ancestors came to Columbia from Europe, and Cristina wanted to get to know this continent and discover other worlds, other ways of seeing life as well as other cultures. This is what motivated her to come to France, and she pursued her training in speech therapy and counseling, two professions that she practiced in Columbia. Little by little, she acquired other skills in the areas of relaxation for children and teenagers, mental management, dance, artistic development, and mind-body therapy.

When she came to France, Cristina became fully dedicated to experiencing the world of art. She had great pleasure in exploring museums in Europe such as the Rodin Museum and its sculptures as well as the Orsay Museum with its Impressionists, especially Claude Monet. She also went to Giverny to visit Monet’s house, where there is a garden that inspired some of his works.

In 2000, Cristina discovered a workshop in Paris run by Olivier Wahl called “Le temps à peindre” (“Time to Paint”).

“His classes were atypical in the sense that he encouraged participants to overcome ‘the fear of the blank page’ and put colors on the paper. We were given several sheets of paper, and little by little in putting the colors on the paper – without a model and without wanting to reproduce something or wanting to “do it well” – we surrendered to the movement that arose. This method pleased me a lot because it really encouraged us to express ourselves freely.”

At the end of each session, although students showed and discussed their artwork, there were never any criticisms, opinions or judgments.

“One could talk about techniques but what was important for me was expressing what we felt and how the artwork was constructed. The workshop taught us to trust ourselves and to naturally accept what was being created on the paper. At that moment, I began to transcend the beliefs I had about myself and painting, such as ‘I don’t know how to paint and I will never be an artist because I did not go to art school.’ And so, little by little, I allowed myself to paint.”

« Le colombien est très créatif dans sa manière de vivre. Avec une facilité déconcertante, on peut reproduire un objet, un concept, un modèle avec les moyens du bord. Les femmes sont particulièrement habiles de leur mains dans la production d’objets décoratifs ainsi que la préparation de petites friandises, gâteaux, biscuits, desserts… qu’elles vendent à leur entourage, ce qui les aident à arrondir les fins de mois », explique-t-elle.

Son affinité avec l’art s'est initiée grâce à des cours de peinture et de dessin à l’âge de 8 ans dans une école privée, et lors de cours particuliers à la maison. « J’ai fait mes premiers petits tableaux de natures mortes durant ces années-là. Par la suite, j’étais surtout sensible aux formes, aux couleurs, aux paysages, tout ça me donnait un sentiment d’unité avec le monde extérieur et la

nature. »

Ses ancêtres étant d'origine européenne, Cristina Olivares a souhaité connaître ce continent et découvrir d’autres mondes, d’autres manières de voir la vie, ainsi que d’autres cultures. C'est ce qui l’a motivée à venir en France, pour poursuivre sa formation en Orthophonie et la relation d’aide, les deux métiers qu’elle exerçait en Colombie. Petit à petit, elle a acquis d’autres compétences, dans le domaine de la relaxation pour les enfants et les adolescents, la gestion mentale, la danse et le développement artistique et psychocorporel.

Lorsqu’elle est venue en France, Cristina s’est pleinement investie dans la pratique de l’art. Elle prend un grand plaisir à découvrir les musées d'Europe comme le Musée Rodin et ses sculptures, et le Musée d’Orsay et les Impressionnistes, particulièrement Claude Monet. Elle est allée aussi à Giverny pour visiter la maison de Monet qui s'est directement inspiré de jardin pour certaines de ses œuvres.

En 2000, Cristina découvre à Paris l’atelier d’Olivier Wahl, « Le temps de peindre ».

« Ses cours sont atypiques dans le sens où il encourage à dépasser « la peur de la page blanche » et à poser les couleurs sur le papier. On a plusieurs feuilles, et petit à petit en déposant de la couleur dessus, sans modèle et sans vouloir reproduire quelque chose ni avoir envie de « bien faire », on s’abandonne au geste qui surgit. Cette façon de faire m’a beaucoup plu parce que ça laissait vraiment libre cours à l’expression. »

A la fin de chaque séance, les élèves montraient leur travail et en discutaient mais il n’y avait jamais ni critique, ni opinion, ni jugement.

« On pouvait parler techniques, mais ce qui était important pour moi c’était d’exprimer ce que l’on ressentait et comment l’œuvre s’était construite. Puis il nous apprenait à nous faire confiance et à accepter naturellement ce qui s’était produit sur la feuille. A ce moment-là, j’ai commencé à dépasser ce que je croyais à propos de moi et de la peinture, tel que « je ne peux pas peindre, je ne serai jamais une artiste car je n’ai pas fait une école d’art.’ » Et donc, petit à petit, je me suis laissée aller à peindre. »

"At that moment, I began to transcend the beliefs I had about myself and painting, such as ‘I don’t know how to paint and I will never be an artist because I did not go to art school.’ And so, little by little, I allowed myself to paint.”

"J’ai commencé à dépasser ce que je croyais à propos de moi et de la peinture, tel que 'je ne peux pas peindre, je ne serai jamais une artiste car je n’ai pas fait une école d’art. Et donc, petit à petit, je me suis laissée aller à peindre."

- Cristina Olivares

LATIN AMERICAN AND SOUTH AMERICAN ARTISTS / ARTISTES D'AMERIQUE LATINE ET D'AMERIQUE DU SUD