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Chemins d'artistes
en indonésie
Artist journeys
in Indonesia
From rebellion to rebirth
It was in the early 1970s when the Rebel pattern that was so present in her childhood resurfaced and joined forces with another one of her archetypes that longed to be expressed: the Liberator. Ibu Kartika yearned deeply to break from the Asian traditions of female submission to males, although she remained close to her father.
“He understood what I was looking for in daily life and my rights as a woman,” she recalls. “It was easy to share our thoughts on truth and reality. If necessary, we discussed for hours or fought with each other because we had different opinions. Poor Father.”
However, this sense of understanding from her father was not representative of Ibu Kartika’s relationship with Indonesian society. She affirms, “I wanted to be free to make my own decisions, to help support my family financially. I wanted more equality with men.”
She felt called to fully express the Artist in her after she and her husband divorced in 1972, and she participated in exhibitions throughout Europe in cities such as Rome (Pallazo delle Esposizioni), Brussels (Palais des Beaux-Arts), Dusseldorf (Benrahter Orangerie Gallery of Art) and Paris (FIAP Gallery). She also participated in family exhibitions throughout Indonesia in Jakarta, Medan, Bandung and Surabaya, and she led painting workshops at the Affandi Museum.
Ibu Kartika recalls that she was living in a good environment at this time and that her spirituality grew stronger. Her thirst for truth led her to Vienna, where she studied in 1980 at the Akademie der Bildenden Kunste fur Technologie und Konservierung (the Academy of Fine Arts Vienna). This was a period of great reflection on the past events of her life, and she also became attracted to Buddhism. “This is the time to change,” she remembers telling her father. “This was such a milestone in my life, and I was also asking a lot of questions about life.”
Her painting entitled Rebirth, which she created in 1981, captures the essence of how she felt inspired to move forward from feeling blocked from experiencing the harshness of life to finding balance and harmony. At the same time, Ibu Kartika went against the norms of her conservative background by integrating parts of the body into her paintings. However, in another one of her works, instead of depicting herself as a mother breast-feeding her babies, she expressed her experience of motherhood through the analogy of a dog (her Chinese astrological sign) surrounded by her puppies.
De la rébellion à la renaissance
Au début des années 1970, son côté Rebelle si présent durant son enfance a refait surface et s’est allié avec un autre de ses archétypes qui voulait s’exprimer : celui de la Libératrice. En effet, Ibu Kartika a ressenti le besoin de s’émanciper de l’image de la femme soumise présente dans les traditions asiatique, bien qu’elle soit restée très proche de son père.
« Il a compris ce que je recherchais à la fois dans la vie quotidienne et dans mes droits de femme », se rappelle-t-elle.
« C’était facile de partager nos pensées sur la vérité et la réalité. Si c’était nécessaire, nous discutions pendant des heures – ou nous nous disputions – parce que nous avions beaucoup de points de vue différents. Pauvre Papa. »
Toutefois, cette compréhension qu’elle trouvait auprès de son père n’était pas représentative du rôle qu’elle occupait dans la société indonésienne. Elle affirme, « Je voulais être libre de prendre mes propres décisions et de soutenir financièrement ma famille. Je voulais être traitée d’égal à égal avec les hommes.»
Elle a eu envie d’exprimer pleinement la part d’Artiste en elle après son divorce en 1972 et a réalisé une série d’expositions en Europe dans des villes comme Rome (Pallazo delle Esposizioni), Bruxelles (Palais des Beaux-Arts), Dusseldorf (Galerie Benrather Orangerie) et Paris (Galerie FIAP). Elle a également présenté ses œuvres dans expositions familiales en Indonésie à Jakarta, Medan, Bandung et Surabaya, et elle a dirigé des ateliers de peinture au Musée Affandi.
À cette époque, Ibu Kartika se souvient qu’elle vivait dans un environnement fertile sur tous les plans et sa spiritualité s’est accrue. Elle avait soif de vérité et de savoir ce qui l’a amené à Vienne, où elle a étudié en 1980 à l’Akademie der Bildenden Kunste fur Technologie und Konservierung (l’Académie des Beaux-Arts de Vienne). Ce fut une période d’intense introspection sur les évènements passés de sa vie, et c’est à ce moment-là qu’elle s’est intéressée au Bouddhisme. « C’est le moment de changer », disait-elle à son père. « C’était une étape très importante de ma vie, et je me suis aussi posé beaucoup de questions sur la vie. »
Sa toile intitulée Renaissance, qu’elle a peint en 1981, représente l’équilibre et l’harmonie qui l’ont aidé à surmonter les difficultés de la vie. En même temps, Ibu Kartika est allée à l’encontre de ses origines conservatrices en intégrant des parties du corps humain dans ses peintures. Dans une de ses œuvres, elle a exprimé sa maternité en se représentant sous les traits d’une chienne (son signe astrologique chinois) entourée par ses chiots au lieu de se peindre comme une mère allaitant ses enfants.
Kartika Affandi, Rebirth / Renaissance, 1981
Oil on canvas / Huile sur toile
140 x 140 cm
Art & Inspiration
“I wanted to be free to make my own decisions,
to help support my family financially.
I wanted more equality with men.”
« Je voulais être libre de prendre mes propres décisions
et de soutenir financièrement ma famille.
Je voulais être traitée d’égal à égal avec les hommes. »
- Kartika Affandi
© Kartika Affandi