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Artist journeys
in Indonesia
Chemins d'artistes
en indonésie
Affandi ("Ibu Kartika"), who at a young age was taught by her father, the late Affandi Koesoema – a celebrated, self-taught artist himself who remains one of Indonesia’s most famous painters as the pioneer of Indonesian expressionist painting and whose works have been compared to Vincent Van Gogh’s. Her father’s story can be explored through his paintings at the Affandi Museum in Yogyakarta. The permanent collection also houses artworks by five of his family members – including Ibu Kartika – as well as paintings and sculptures from by other Indonesian artists. All of the artists featured in the museum have inspired Affandi’s life and works, and at the same time they each have their own Artist story to tell..
A family of artists
Ibu Kartika story begins in 1934 when she born into a Muslim family in Jakarta. She grew up as an only child and was very much a tomboy. She wanted to do everything her father did and enjoyed cutting wood, defying social conventions much to her mother’s chagrin.
“As the wife of an artist, my mother was very understanding. She was a big-hearted person and cared for everybody with lots of love. She was from a simple family,” says Ibu Kartika.
L
renommée internationale, qui dès son plus jeune âge a appris la peinture auprès de son père, Affandi Koesoema – un artiste lui-même reconnu et qui reste encore aujourd’hui l’une des figures du monde artistique indonésien les plus célèbres et dont le travail est parfois comparé à celui de Vincent Van Gogh. L’œuvre du père d’Ibu Kartika est visible dans ses tableaux exposés au Musée Affandi à Yogyakarta. La collection permanente présente aussi des œuvres d’arts de cinq autres membres de sa famille – y compris Ibu Kartika – ainsi que des peintures et des sculptures d’autres artistes indonésiens. Tous les artistes dans le musée ont inspiré la vie et les œuvres d’Affandi Koesoema, et en même temps, ils ont chacun leur propre histoire d’Artiste à raconter.
Une famille d’artistes
L’histoire d’Ibu Kartika commence en 1934 lorsqu’elle naît dans une famille musulmane à Jakarta. Elle grandit en tant qu’enfant unique et adopta le comportement d’un garçon manqué. En effet, elle voulait imiter son père en tout par exemple elle aimait couper le bois et aller au-delà des normes sociales au plus grand désarroi de sa mère.
« En étant la femme d’un artiste, ma mère était très compréhensive. Elle avait un grand cœur et elle a pris soin de tout le monde avec une grande tendresse. Elle venait d’une famille simple », explique Ibu Kartika.
Elle ajoute « Un jour, elle m’a dit « Tika, c’est dommage que j’ai seulement une fille qui a eu beaucoup d’enfants! Sinon, si tu avais été un garçon, tu aurais pu avoir la même carrière d’artiste que ton père. » Ensuite elle m’a demandé, « Dans le futur, qui va s’occuper du musée si ton père décède ? Qui va suivre les pas de ton père en tant qu’artiste ? » Pauvre Maman, elle s’inquiétait trop. J’ai gardé ses paroles en mémoire durant toutes ces années, juste pour me rappeler que ce que je fais la rend heureuse. Je la remercie de m’avoir donner les larmes qui m’ont permis d’être une femme créative. Elle me manque tellement. »
La mère d’Ibu Kartika, Ibu Maryati Affandi, a découvert aussi la part d’artiste en elle, qui s’est exprimée après qu’elle se soit immergée dans le monde artistique grâce à son mari et en voyageant avec lui. Elle a ainsi posé comme modèle pour les œuvres de ce dernier entre 1933 et 1944. Par la suite, Ibu Maryati a étudié l’art et s’est spécialisée dans la broderie et l’art naïf.
Entre 1949 et 1951, Ibu Kartika a vécu sa première expérience à l’étranger lors d’un voyage en Inde avec ses parents. A cette époque, elle étudiait à l’Ecole des Beaux-Arts de l’Université de Tagore à Shantiniketan, et c’est durant cette période que son père a changé sa manière de peindre en renonçant au pinceau pour utiliser ses doigts et ses mains comme palette pour mélanger les couleurs. Cette technique Ibu Kartika l’adoptera aussi par la suite.
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omme tout autre talent, la capacité de voir la vie symboliquement et de traduire sa vision en art est un cadeau qui peut être transmis naturellement par les liens du sang. C’est le cas pour l’artiste indonésienne Kartika Affandi (« Ibu Kartika »), de
C
ike any other talent, being able to see life symbolically
and translate one’s vision into art is a gift that can be directly inherited through a person’s bloodlines. Such is the case with renowned Indonesian artist Kartika
Affandi Koesoema, Kartika Painted Her Father /
Kartika a peint son père, 1944
Watercolor on paper / Aquarelle sur papier`
54 x 37 cm
Art & Inspiration
© Affandi Museum