Music
did so incredibly well, but then they decided to
move me over to the pop-rock side, where I felt I
didn’t belong, and my popularity began to wane.
It is a shame that artists, at least at that time,
were under the complete control of the record
companies.”
“After I moved to Zurich in 1989 Atilla
began to ‘court’ me – he called me after I’d only
been living there for two months. He came over
with a beautiful blue suit on and a bottle for us
to share. The rest is history.”
With their stage lives finally merged with a
home life, I ask how they have managed to work
and live together in harmony.
“There is an energy that connects us now.
We were not like that in the beginning though.
We were both caught up with creating a family and balancing our careers, which never really
gave us a chance to connect as we should have,”
Daniela remarked.
“Suddenly we began to complement each
other on another level. I mean, when I am
writing or composing he is very close to me as
he builds the arrangements. We talk with each
other on a different level now; as professionals
but also as husband and wife.”
“Nothing makes us feel more ‘together’ during a production than our sharing what we are
doing independently. When one trusts the other
when working together, a great synergy develops.”
“In the end it is the family bond that gives us
the strength to work together.”
Despite such diverse beginnings, the two
artists came to ground together to produce and
create in a professional and personal partnership.
Could this be a story of opposites attracting, or
are their histories, in fact, so very unalike?
The story of Atilla having to almost force
Celine Dion to enter the 1988 Eurovision contest is already in the history books, but to put
closure on that chapter I asked Atilla how he felt
about his life after the event.
“That contest was the trampoline for Celine’s
career,” he replied.
“For me it was enough that many people in
the industry realised that ‘Atilla is a great composer’, as I’d entered the Eurovision contest twice
and won second and then first prize.”
AeS
Bergen en Norvège pour la finale de l’Eurovision la même année, où elle prit la seconde place
pendant qu’Atilla conduisait l’orchestre. Dès cet
instant, sa popularité en Suisse monta en flèche.
C’était comme si elle avait gagné le premier prix,
se souvint-elle.
« Atilla et moi n’étions encore que des amis
professionnels à cet époque, » rappela Daniela.
« Il retourna en Turquie pour capitaliser sur sa
gloire – ce que je fis de mon côté en Suisse. »
Après leur victoire en 2ème place de 1986,
Urs Peter Keller et Home Records décidèrent que
Daniela devait faire un album. Il la signa chez
Polygram Records Suisse. Ils lui dirent qu’ils
étaient très fiers d’avoir une femme pianiste,
qu’elle n’était pas Suissesse, et qu’en tant
qu’Italienne elle amenait une passion et un flair
méditerranéens. Mais ils voulaient qu’elle chante
de la musique pop à la façon de Udo Jürgens.
« Je savais que sa musique n’était pas trop
mon style. J’adorais la musique de Al Jarreau et
je voulais aller dans cette direction. Je ne pouvais
pas accepter qu’après avoir gagné la seconde place
à l’Eurovision avec Pas pour moi, cette chanson
douce, ils voulaient que je fasse autre chose. Je n’arrivais vraiment pas à comprendre cela. Je ne peux
expliquer à quel point c’était difficile pour moi. »
« Les compagnies d’enregistrement m’avaient
découverte grâce au concours de l’Eurovision, »
rappela Daniela. « Et on avait fait un tellement bon
travail, mais soudain ils décidèrent de m’orienter
du côté pop-rock, où je ne me sentais pas à ma
place, et ma popularité commença à s’amenuiser.
C’est très dommage que des artistes, en tout cas à
cette époque, soient autant sous le contrôle absolu des compagnies d’enregistrement. »
« Quand j’eus emménagé à Zürich en 1989,
Atilla commença à me « faire la court » - il
m’appela alors que je n’y vivais que depuis deux
mois. Il vint me voir habillé d’un magnifique
costume bleu et une bouteille à partager entre
nous. La suite est une autre histoire. »
Maintenant que leur vie à la scène s’était finalement transformé en vie de famille, je leur demandai comment ils étaient parvenus à concilier
harmonieusement leur travail et leur vie ensemble.
« Il y a une énergie qui nous lie maintenant.
Nous n’étions pas pareils au début par contre.
ArtSuisse
en
Nous étions tous deux très pris entre créer une
famille et équilibrer nos carrières, ce qui ne nous
a jamais donné la possibilité de nous entendre
comme nous l’aurions dû, » remarqua Daniela.
« Tout d’un coup nous avons commencé à
nous compléter l’un l’autre à d’autres niveaux.
C’est-à-dire, quand j’écris ou que je compose,
il est très proche de moi puisqu’il construit les
arrangements. Nous nous parlons différemment
maintenant : en tant que professionnels mais
aussi en tant que mari et femme. »
« Rien ne nous fait nous sentir plus « ensemble » pendant une production que ce moment où
nous partageons avec l’autre ce que nous faisons
de manière indépendante. Quand on fait confiance à l’autre lorsque l’on travaille ensemble, il se
développe une fabuleuse synergie. »
« Au final, c’est notre lien familial qui nous
donne la force de travailler ensemble. »
Malgré des débuts si divergents, les deux
artistes s’ancrèrent ensemble pour produire et
créer dans une relation tant professionnelle que
personnelle. Ce pourrait-il qu’il s’agisse d’une
histoire d’opposés qui s’attirent, ou leurs histoires
ne seraient-elles, après tout, pas si différentes ?
L’anecdote d’Atilla devant presque forcer Céline Dion à chanter pour le concours de
l’Eurovision de 1988 se trouve déjà dans les livres
d’histoire, mais pour clore ce chapitre je demandai à Atilla comment il se sentait dans sa vie après
cet événement.
« Ce concours fut un tremplin pour la carrière
de Céline, » répondit-il.
« C’était suffisant pour moi que beaucoup
de gens dans l’industrie de la musique se soient
rendu compte qu’ « Atilla est un grand compositeur », puisque j’avais