Music
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ArtSuisse
en
Pour continuer dans cette étude de contrastes,
Daniela avait, elle, passé son temps sur un tabouret
de piano en mode composition : « Arrivée à 22
ans, j’avais plus de 30 compositions complètes.
Composer était quelque chose de très important
pour moi, c’était mon oxygène, » se souvint-elle.
« Je n’avais aucune autre passion que celle-là. »
« J’eus l’opportunité d’enregistrer un 45 tours
alors que j’étais encore au conservatoire. Mon
père m’avait dit qu’il connaissait quelqu’un à Milan, Sergio Prandelli, un producteur avec un petit
studio. Mon père voulait avoir une de mes compositions produites. Un type qui travaillait pour
Radio Thollon avait passé mon disque avec « Si
l’Amour » en français d’un côté et « Luci Pieni »
en italien de l’autre. Ces deux chansons étaient
entièrement à moi – paroles et musique, et Sergio
avait fait l’arrangement. »
« A 23 ans – toujours avec Axis – j’ai rencontré un compositeur anglais qui recherchait une
chanteuse capable de chanter en français et en
anglais. A l’époque il n’y avait que deux compétitions de chansons : La Grande Chance et l’Eurovision. Il m’a dit que je devrais présenter une de
ses compositions à La Grande Chance. Je me suis
demandée pourquoi il se sentait obligé de composer pour moi, puisque moi-même je passais
tellement de temps à composer. Alors j’ai envoyé
une de mes démos à La Grande Chance, qui était
organisée par la Télévision Suisse Romande, et ils
l’ont acceptée. »
En tant que candidate de La Grande Chance,
Daniela partit en tournée à travers une bonne
partie de la Suisse en 1984 – dans chaque ville,
ils étaient filmés alors qu’ils passaient les phases éliminatoires en souffrance. « J’ai survécu à
sept ou huit tours d’élimination, » dit-elle. « Il y
avait environ 100 concurrents, et arrivée la finale,
j’ai gagné le concours avec ma propre composition « Une Autre Vie » - les paroles étaient de
quelqu’un d’autre, même si je les avais changées
un peu, mais la musique était toute mienne. »
« Après La Grande Chance, j