Jeune Artiste
Lucille P.
A
N
Junge Künstler
Lucille P.
Zurich
près avoir pris quelques instants pour réfléchir,
Lucille raconte à Art en Suisse qu’elle commença à s’intéresser au dessin et à la peinture dès
son plus jeune âge, ce qui est en réalité plutôt naturel
pour beaucoup d’enfants. Elle fut encouragée dans
sa pratique par sa mère qui, à l’époque déjà et encore maintenant, affichait plusieurs des créations de
Lucille sur les murs de leur maison.
“J’ai toujours aimé les couleurs et la luminosité”,
partage-t-elle. « Elles semblent m’aider à libérer ma
créativité. »
Aujourd’hui, à l’âge de onze ans, Lucille s’est développée au point de créer ses propres motifs. Ses passions actuelles incluent la création vestimentaire,
le croquis et la peinture, ainsi qu’étudier comment
recréer l’image du corps humain. Nous lui avons demandé de partager avec nous l’une de ses inspirations.
“Johannes Vermeer,” répond-t-elle. « Il comprenait
comment peindre les gens dans des situations naturelles. Ses scènes ont l’air tellement réel. J’aimerais
apprendre un jour comment dessiner puis peindre la
Dienstmagd mit Milchkrug (la Laitière). »
“En ce moment j’utilise un mélange de crayons de
couleurs, de marqueurs et de peinture à l’eau pour
m’exprimer, bien que ma préférence aille à la boîte
complète de 48 stylos d’artiste à encre indienne de
Faber Castell que mon père m’a achetée il y a quelques
années. J’aimerais m’essayer à l’aquarelle mais je sais
que c’est une technique difficile et qui demande beaucoup de concentration. »
Lucille n’est pas intéressée à suivre une carrière
d’artiste pour l’instant ; cependant, par expérience,
Art en Suisse croit savoir que la voie artistique n’est
60
pas toujours un choix, mais souvent simplement la
destinée naturelle d’une personne.
« J’aime gribouiller juste pour garder mes mains
occupées. Ça m’intéresse de continuer à améliorer
mes styles et mes capacités, mais sans devoir nécessairement prendre des leçons. Mon intérêt dans ce
que vois est suffisant pour me pousser à m’entraîner
et à découvrir de nouvelles techniques. J’aimerais apprendre à faire des graffitis, mais du travail vraiment
créatif, pas juste barbouiller sur des bâtiments. »
Lucille, qui parle allemand, français et anglais
avec une aptitude équivalente, a aussi un penchant
pour les « selfies créatifs » qu’elle envoie à ses amis et
maîtrise plutôt bien la production de montages photo
accompagnés de musique et de courts extraits vidéo.
« J’aime dessiner et peindre, travailler avec mes
mains ; mais la technologie m’offre une autre manière
de m’exprimer. Mon iPhone me sert plus d’outil créatif que de téléphone, » ajoute-t-elle. « Si je ne devais
pas aller à l’école, je serais dehors toute la journée à
filmer des vidéos et à peindre des images sur du papier, de la toile et probablement sur des immeubles…
peut-être même dans le ciel, » rigole-t-elle.
En aparté: Lucille a d’excellentes notes à l’école
– mais pas forcément en maths. N’est-ce pas là un
signe d’artiste en devenir ?
AeS
ArtSuisse
en
Zürich
achdem sie einen Augenblick nachgedacht hatte,
erzählt Lucille Art en Suisse, dass sie schon in
ihrer frühen Jugend Interesse an Malerei und Zeichnung entwickelte, was häufig bei Kindern der Fall ist.
Sie wurde ausserdem von ihrer Mutter, die Lucilles
Werken gern in ihrem Haus aufhängt, in ihrem Interesse an Kunst bestärkt.
„Ich hatte immer eine Vorliebe für Farben und
Helligkeit“, erzählt sie. „Sie scheinen meiner Kreativität ein Ventil zu geben.“
Jetzt, im Alter von 11 Jahren, ist Lucilles künstlerisches Talent soweit gereift, dass sie ihre eigenen Entwürfe kreiert. Ihre gegenwärtige Leidenschaft gehört
dem Modedesign, der Malerei, Zeichnungen und dem
Studium des menschlichen Körpers. Wir fragten sie
nach den Quellen ihrer Inspir