Art en Suisse 1/2015 Mar/Apr/May | Page 60

Jeune Artiste Lucille P. A N Junge Künstler Lucille P. Zurich près avoir pris quelques instants pour réfléchir, Lucille raconte à Art en Suisse qu’elle commença à s’intéresser au dessin et à la peinture dès son plus jeune âge, ce qui est en réalité plutôt naturel pour beaucoup d’enfants. Elle fut encouragée dans sa pratique par sa mère qui, à l’époque déjà et encore maintenant, affichait plusieurs des créations de Lucille sur les murs de leur maison. “J’ai toujours aimé les couleurs et la luminosité”, partage-t-elle. « Elles semblent m’aider à libérer ma créativité. » Aujourd’hui, à l’âge de onze ans, Lucille s’est développée au point de créer ses propres motifs. Ses passions actuelles incluent la création vestimentaire, le croquis et la peinture, ainsi qu’étudier comment recréer l’image du corps humain. Nous lui avons demandé de partager avec nous l’une de ses inspirations. “Johannes Vermeer,” répond-t-elle. « Il comprenait comment peindre les gens dans des situations naturelles. Ses scènes ont l’air tellement réel. J’aimerais apprendre un jour comment dessiner puis peindre la Dienstmagd mit Milchkrug (la Laitière). » “En ce moment j’utilise un mélange de crayons de couleurs, de marqueurs et de peinture à l’eau pour m’exprimer, bien que ma préférence aille à la boîte complète de 48 stylos d’artiste à encre indienne de Faber Castell que mon père m’a achetée il y a quelques années. J’aimerais m’essayer à l’aquarelle mais je sais que c’est une technique difficile et qui demande beaucoup de concentration. » Lucille n’est pas intéressée à suivre une carrière d’artiste pour l’instant ; cependant, par expérience, Art en Suisse croit savoir que la voie artistique n’est 60 pas toujours un choix, mais souvent simplement la destinée naturelle d’une personne. « J’aime gribouiller juste pour garder mes mains occupées. Ça m’intéresse de continuer à améliorer mes styles et mes capacités, mais sans devoir nécessairement prendre des leçons. Mon intérêt dans ce que vois est suffisant pour me pousser à m’entraîner et à découvrir de nouvelles techniques. J’aimerais apprendre à faire des graffitis, mais du travail vraiment créatif, pas juste barbouiller sur des bâtiments. » Lucille, qui parle allemand, français et anglais avec une aptitude équivalente, a aussi un penchant pour les « selfies créatifs » qu’elle envoie à ses amis et maîtrise plutôt bien la production de montages photo accompagnés de musique et de courts extraits vidéo. « J’aime dessiner et peindre, travailler avec mes mains ; mais la technologie m’offre une autre manière de m’exprimer. Mon iPhone me sert plus d’outil créatif que de téléphone, » ajoute-t-elle. « Si je ne devais pas aller à l’école, je serais dehors toute la journée à filmer des vidéos et à peindre des images sur du papier, de la toile et probablement sur des immeubles… peut-être même dans le ciel, » rigole-t-elle. En aparté: Lucille a d’excellentes notes à l’école – mais pas forcément en maths. N’est-ce pas là un signe d’artiste en devenir ? AeS ArtSuisse en Zürich achdem sie einen Augenblick nachgedacht hatte, erzählt Lucille Art en Suisse, dass sie schon in ihrer frühen Jugend Interesse an Malerei und Zeichnung entwickelte, was häufig bei Kindern der Fall ist. Sie wurde ausserdem von ihrer Mutter, die Lucilles Werken gern in ihrem Haus aufhängt, in ihrem Interesse an Kunst bestärkt. „Ich hatte immer eine Vorliebe für Farben und Helligkeit“, erzählt sie. „Sie scheinen meiner Kreativität ein Ventil zu geben.“ Jetzt, im Alter von 11 Jahren, ist Lucilles künstlerisches Talent soweit gereift, dass sie ihre eigenen Entwürfe kreiert. Ihre gegenwärtige Leidenschaft gehört dem Modedesign, der Malerei, Zeichnungen und dem Studium des menschlichen Körpers. Wir fragten sie nach den Quellen ihrer Inspir