Art en Suisse 1/2015 Mar/Apr/May | Page 34

Renaissance 34 “People make replicas of everything, but this project is not about making copies, it is akin to Picasso making a second series of his original ceramic pieces. Our series-two cars are identical to the series one but built from the ground up using series one tools and experience. I have come to realist that one absolutely must have an original Teardrop from which to work.” ArtSuisse en Renaissance Once the original machines were found and installed, and the craftsmen were trained in their use, the restoration of the original could begin, with Chris having instructed his artisans on how to make patterns and moulds from the original parts which would then be used to make the next two cars. The project began in 2009 and today the first two cars, the original and the first of the second series, are almost complete. Lamentably, Chris has concluded that the work is far too labour-intensive to continue with his initial plan of building a fleet of series-two Teardrops, but he does admit that the experience has proven to have been a unique opportunity to create something very special at a particular time in history. Chris shares, “I now believe that three cars are enough to get my point across and for me to be satisfied that the goal of the project has been successfully realised. No longer is my objective to build a dozen Teardrops; although I could do so, but a dozen does not suit my purpose”. One of the reasons that Chris has such undiluted confidence in his small team of craftsmen is because they have together studied and restored the original. “My guys have developed a special touch with my cars, one that is unique,” he declares. “They know how the cars should be built. We have gone through the processes time and again. They are very enthusiastic about their work and they understand the design of the car – two characteristics that are extremely important to me.” “Every piece is made by hand, and some have to be constructed three or four times before they are correct. When working by hand one doesn’t get everything perfect the first time. We try to take our time and work by studying the original.” “When we have finished,” says Chris, “the two second-series cars will be identical to the original. One won’t be able to tell them apart. Indistinguishable from the body to the bolts. They will each have their own ‘personality’, which is normal and actually expected when something has been hand crafted, but otherwise one will be completely homogenous with the other.” “I don’t recommend anyone else consider undertaking such an endeavour,” he warns. “If you are careful, you can find the right people to restore your classic car. But to reproduce what we are doing is just too complicated. The men who are working on the second series cars have developed a certain 1930s touch by studying the machines and experimenting on, and bending and forming by hand different metals in exactly the same way Figoni et Falaschi did. We also have the original Teardrop, each piece of which we have thoroughly examined during restoration.” «  Chaque pièce est façonnée à la main, et certaines doivent être fabriquées trois ou quatre fois avant d’être correctes. Lorsque l’on travaille à la main il n’est pas possible de réussir tout parfaitement du premier coup. Nous tâchons de prendre notre temps et de travailler en étudiant l’original. » « Lorsque nous aurons terminé, » dit Chris, «  les deux voitures de la seconde série seront identiques à l’originale. Il sera impossible de les distinguer. Indifférenciables de la carrosserie aux boulons. Elles auront chacune leur propre «  personnalité  », ce qui est normal et attendu lorsque quelque-chose a été fabriqué artisanalement, mais en dehors de cela l’une sera totalement conforme à l’autre. » «  Je ne recommande à personne d’entreprendre un tel projet,  » prévient-il. «  Si vous êtes attentif, vous pourrez trouver les bonnes personnes pour restaurer votre voiture ancienne. Mais reproduire ce que nous faisons est tout simplement trop compliqué. Les hommes qui travaillent sur les voitures de la seconde série ont développé une certaine touche des années 30 en étudiant les machines et en les utilisant, ainsi qu’en pliant et formant à la main différents métaux exactement comme le faisaient Figoni et Falaschi à l’époque. Nous avons également la Goutte d’Eau originale, dont nous avons étudié attentivement chaque pièce au moment de la restauration. » «  Les gens font des répliques de tout, mais ce projet n’a rien à voir avec le fait de faire des copies, cela se rapproche de Picasso réalisant une seconde série à partir de ses pièces céramiques d’origine. Nos voitures de la seconde série sont identiques à celles de la première série mais elles ArtSuisse en sont fabriquées en utilisant les outils et l’expérience de la première série. J’ai compris qu’il fallait absolument avoir une Goutte d’Eau originale à partir de laquelle commencer le travail. » Aujourd’hui il n’y a que sept personnes au monde à posséder une Goutte d’Eau coupé Figoni et Falaschi originale, car il n’y en a que sept exemplaires. Si vous souhaitez en acquérir une vous devrez trouver l’une de ces sept personnes. Malheureusement, ces sept voitures ont trouvé leur place chez des collectionneurs qui ne s’en sépareront jamais ; ils n’en ont tout simplement pas le besoin. «  Les Goutte d’Eau sont vraiment trop belles et trop spéciales pour s’en séparer. Bien sûr, il y a de nombreuses voitures qui sont superbes, mais une Figoni et Falaschi c’est la référence dans une écurie de collectionneur. Et elle l’est d’autant plus si vous êtes un collectionneur sérieux, si vous êtes l’un des plus grands collectionneurs, ou simplement si vous voulez 35