Art en Suisse 1/2015 Mar/Apr/May | Page 28

Renaissance 28 Renaissance and body lines were based on what is known today as the ‘French Curve’. The French Curve is a template composed of many different curves adhering to a mathematical formula for designing objects to make them smooth and balanced and, in coachbuilding, to incorporate certain wind-deflecting characteristics. It is a calculation that was created for an art form; for sculpting stone, clay or even for designing representations of the human body. This became a blueprint for designing cars, one that began in the late 1920s and reached its pinnacle in the 1937/38/39 timeframe. Figoni et Falaschi incorporated the French Curve to build their coach bodies onto chassis which were designed for racing, therefore, someone who wanted a fast beautiful car would go to the company with a racing chassis and Figoni et Falaschi would dress it with a beautiful body, often in outrageous colours that had never before been seen by the late 1930s. The company would crush pearls, for example, and add that to the paint mix, often painting their cars in two or three colours which followed the contours of the body lines. Today, in a small restoration shop in the middle of France, Chris employs a team of artisans who have almost completed the restoration of one Figoni et Falaschi Teardrop, and at the same time are building two new ones using the same tools and machines that were employed in the late 1930s. Not simply the same types of tools, but the originals; as he ex- plains, “There is no aspect of the restoration / creation of those three cars that was done differently than it was in 1938, and it takes a tremendous amount of artistic work to re-composite and reproduce these original pieces in the old way using all of the same techniques.” “When planning the project I realised that, to make this project authentic, I needed to search the world over to find and then buy the original machinery, not prototypes or replicas, but the actual equipment that was used between 1928 and 1935. Therefore, for this project, my craftsmen have been using the authentic hand tools and machines.” This style of the restoration can only be described as ‘forensic’ in its nature. Christopher even found a defunct lumber mill in France that, during the epoch, provided wood for the frames of the original cars – there was a pile of wood that had been cut in the mid-1930s and had sat unused. He bought a selection of ArtSuisse en Il s’est toujours intéressé aux voitures de carrosserie française mais il reconnaît que Figoni et Falaschi avaient un style unique. Il les considère comme de véritables artistes à l’origine de l’intérêt des carrossiers pour l’aérodynamisme dans les années 30, et des lignes de carrosserie que l’on qualifie aujourd’hui de « Ligne Française ». La Ligne Française c’est l’association de nombreuses courbes différentes selon une formule mathématique destinée au design d’objets homogènes et équilibrés et, dans la carrosserie, incluant certaines caractéristiques de pénétration dans l’air. C’est un calcul qui avait été conçu pour l’art  ; pour la sculpture de la pierre, de l’argile ou encore pour dessiner des représentations du corps humain. Il devint ensuite le schéma directeur du stylisme de voitures, qui débuta à la fin des années 20 et atteignit son apogée durant la période 1937/38/39. Figoni et Falaschi appliquèrent la Ligne Française pour fabriquer leurs caisses sur des châssis destinés à la course, ainsi, quelqu’un voulant une belle voiture de course se rendait chez eux avec un châssis de course et Figoni et Falaschi l’habillait d’une superbe carrosserie, souvent peinte de couleurs scandaleuses jamais vues auparavant en cette fin des années 30. La marque pilait, par exemple, des perles qu’elle ajoutait au mélange de peintures, et peignait souvent ses voitures en biton voire trois tons qui suivaient les lignes de la carrosserie. ArtSuisse en Aujourd’hui, dans un petit atelier de restauration situé au centre de la France, Chris emploie une équipe d’artisans qui auront bientôt achevé la restauration d’une Goutte d’Eau de Figoni et Falaschi, et qui en même temps en fabriquent deux nouvelles en utilisant les mêmes outils et machines que ceux employés à la fin des années 30. Pas simplement le même type d’outils, mais les originaux, comme il le fait remarquer, «  Aucun aspect de la restauration/création de ces trois voitures ne diffère de la manière employée en 1938, et cela requiert un prodigieux travail artistique pour recomposer et reproduire les pièces originales avec les techniques d’antan. » «  En élaborant le projet, je me suis aperçu que, pour le rendre authentique, j’allais devoir parcourir le monde entier pour rechercher et acheter les machines d’origine, pas des prototypes ou des répliques, mais le véritable équipement utilisé entre 1928 et 1935. C’est ainsi que pour ce projet, mes artisans ont utilisé l’outillage et les machines d’origine. » Ce type de