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Sein Verlangen zu schnitzen, seiner Leidenschaft Ausdruck zu verleihen, war jedoch stärker: er begann entgegen traditioneller Methoden
zu arbeiten; statt eine Maske zu schnitzen, um
ihr dann Identität zu verleihen, verbrachte Remo
seine Zeit damit, eine Person zu kreieren, die
sich in emotionalen Konflikten befand. Sobald
diese Idee Form angenommen hatte, konnte der
kreative Gestaltungsprozess beginnen.
Die Maskenschnitzerei war jedoch nur ein
kleiner Teil des Ganzen: Remo nannte seine Projekte passend „Kompositionen.“ „Ich war der
ArtSuisse
en
Skulptur
d’aujourd’hui transmettent leur remarquable
savoir-faire.
Les masques traditionnels doivent être
sculptés exactement comme les originaux, sans
modification, mais les sculpteurs sont libres de
former n’importe quel autre type de visage pour
autant qu’il soit unique et ne ressemble en rien
au design d’un masque traditionnel.
Remo Mullis vit à Mels et est un sculpteur de masques en bois de troisième génération. Son père et son grand-père maternel
étaient tous deux reconnus pour leur art. A leur
époque, ses ancêtres sculptaient eux aussi les
visages traditionnels ainsi que leurs propres
motifs uniques.
« Avant et pendant la Seconde Guerre
Mondiale, mon grand-père pouvait vendre un
masque à Berlin pour plus de mille francs suisses. Il avait une attestation du gouvernement
allemand en tant qu’artisan de qualité licencié.
Après la guerre, et parce que les masques avaient
été associés aux Nazis, il n’en recevait pas plus de
soixante francs sur le marché à Flums. Les gens
avaient perdu leur amour pour cette partie de
leur propre histoire » se souvient Remo.
C’est pour cette raison que Remo a
longtemps éprouvé une profonde animosité à
l’égard de certains Suisses, car il y voyait une certaine hypocrisie de leur part. Il lui semblait que
ses compatriotes ne percevaient plus l’intérêt du
ArtSuisse
en
Scuplture
fungen sind und keine Ähnlichkeiten mit traditionellen Masken haben.
Wohnhaft in Mels, Remo Mullis ist Holzmaskenschnitzer dritter Generation. Sein Vater
und Grossvater waren beide für ihre Schnitzkunst bekannt, die sowohl traditionelle Gesichter schnitzten, als auch ihre eigenen Kreationen
schufen.
„Vor und während des Zweiten Weltkrieges
konnte mein Grossvater eine Holzmaske für über
CHF 1,000 in Berlin verkaufen. Er hatte von der
deutschen Regierung eine amtliche Zulassung
als anerkannter Kunsthandwerker. Durch die
Assoziation mit den Nazis, brachten die Masken
nach dem Krieg nur noch ca. CHF 60 auf dem
Flumser Markt ein. Die Menschen hatten ihre
Liebe zu einem Teil ihrer eigenen Vergangenheit
verloren“, erinnert sich Remo.
Durch diese Abwendung von ihrer
Geschichte, empfand Remo eine tiefe Feindseligkeit gegenüber seinen Landsleuten und deren Scheinheiligkeit, da sie in seinen Augen den
kulturellen Wert dieser Masken nicht länger
zu schätzen wussten. Remos Wunsch in die
Fussstapfen seiner Familie zu treten war dadurch
stark verringert.
concept et de la valeur culturelle de ces masques.
C’est à cause de ces sentiments que le désir de
Remo à suivre la voie de la tradition familiale
commença à se détériorer.
Mais sa volonté de sculpter, de créer à l’image de sa passion intérieure, s’avéra plus forte
que tout.
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