RAPPORT D’ACTIVITÉ
ARJEL 2016-2017
Les PARIS HIPPIQUES : l’érosion constatée en 2016 se tasse légèrement au premier trimestre 2017
Les chiffres
Pour la 4e année consécutive, les paris hippiques en ligne voient en 2016 leur activité se contracter, le montant des
enjeux reculant de près de 9 % à 924 M€. Ce repli s’accentue fortement par rapport à celui constaté en 2015 (-2 %).
L’année 2016 enregistre ainsi le niveau d’enjeux le plus bas sur une année complète depuis l’ouverture. Sans sur-
prise, le Produit brut des jeux (PBJ) du secteur recule dans des proportions proches (-8 %), pour s’élever à 234 M€.
L’écart avec les paris sportifs s’est spectaculairement creusé, pour atteindre plus d’un milliard d’euros d’enjeux.
Il était de près de 425 M€ en 2015.
Pour les trois premiers mois de l’année 2017, les mises enregistrées s’élèvent à 246 M€. La baisse des enjeux
générés sur l’activité est de 1 % ce qui contraste avec la diminution de 9 % des enjeux engagés sur l’activité en
2016. Cette décroissance moins marquée est principalement liée au fait qu’il s’agit pour le 1 er trimestre 2017 de la
première comparaison post-séparation des masses du PMU, survenue en décembre 2015. Le montant des mises
ce trimestre bénéficie également d’un recyclage plus important des gains en mises, lié à la hausse de 0,8 point du
TRJ sur l’activité. Ainsi, les enjeux en paris hippiques ont diminué moins fortement qu’en 2016 malgré la baisse
de 5 % du nombre de comptes joueurs actifs par semaine entre le T1 2016 et le T1 2017.
Le PBJ de l’activité enregistre au T1 2017 une nouvelle baisse de 4 % mais beaucoup moins prononcée qu’en 2016
et s’élève à 61 M€.
Le point de vue d’Emmanuelle BOUR-POITRINAL,
membre du Collège de l’ARJEL
L’ARJEL assume son rôle de régulateur avec une grande rigueur depuis 2010 assortie d’un
regard sur l’équilibre économique des filières qu’elle protège en luttant contre la fraude.
À ce titre, elle suit de près l’évolution inquiétante des paris hippiques dans le contexte
global des jeux mais aussi pour sa grande spécificité qui est d’être le moteur économique
d’une filière représentant près de 200 000 emplois sur notre territoire.
Avec l’ouverture du marché des jeux en ligne en 2010, le modèle français dont les racines
remontent à la fin du XIX e siècle a évolué en conservant ses caractéristiques majeures :
l’exclusivité du pari mutuel, la taxe affectée sur les enjeux reversée à la filière, un opérateur
historique le PMU, GIE des sociétés mères de courses, lesquelles ont la responsabilité de
l’organisation des courses.
Poursuivre l’évolution entamée en 2010 est devenue une nécessité face à la décroissance des paris hippiques qui
semble bien être structurelle, alors que les paris sportifs se développent malgré l’effet stimulant de l’activité des
nouveaux opérateurs hippiques. L’expertise de l’ARJEL acquise sur l’ensemble des marchés de jeux, en France et
à l’étranger, est précieuse dans cette période où l’innovation est devenue indispensable et urgente pour sauver les
atouts du modèle français, le pari mutuel et le retour à la filière.
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