RAPPORT D’ACTIVITÉ
ARJEL 2016-2017
ÉDITO
CHARLES COPPOLANI,
PRÉSIDENT DE L’ARJEL
Le rapport annuel s’attache chaque année à rendre compte
fidèlement de notre activité et j’ai tenu cette année à ce qu’il
soit encore plus exhaustif.
Mais aussi complet soit-il, il peine à rendre compte de l’en-
thousiasme, du sens des responsabilités et de l’engagement
qui animent tous les jours les collaborateurs et collaboratrices
de l’ARJEL et qui au-delà de la froideur des chiffres et des
explications, constituent la réalité du quotidien et la spécificité
de cette régulation.
Il y a sans conteste dans cette réalité un haut niveau d’expertise qui ne
doit pas pour autant cacher beaucoup de tâches fastidieuses : très souvent
les résultats se font attendre ou ne sont pas à la hauteur de l’investissement ou
des espérances. La traque des sites illégaux sans cesse renouvelée ou le contrôle quotidien
des paris pour déceler d’éventuels enjeux atypiques et bien d’autres tâches de contrôle
pourraient susciter une forme de routine et de détachement.
Or, si l’inventivité, l’innovation et le dynamisme sont chaque jour au rendez-vous, c’est bien
que chaque agent de l’ARJEL a une conscience aiguë des responsabilités qui s’attachent
à la régulation des jeux d’argent : il sait que derrière ces programmes informatiques, que
derrière ce formalisme juridique, que derrière les constats et les procès-verbaux, il y a
des mineurs à protéger, il y a des citoyens qui veulent se divertir et qui si l’on n’y prend
pas garde peuvent basculer avec leurs proches dans le drame, il y a des consommateurs
à satisfaire et il y a des fraudeurs, des blanchisseurs, des escrocs à décourager.
Toute notre action est fondée sur la conviction qu’un marché régulé est le meilleur endroit
pour protéger les joueurs de la plupart des dangers : c’est pourquoi il doit être suffisamment
attractif pour attirer dans un cadre légal une activité qui, autrement, s’exercerait hors de
tout contrôle et sans bénéfice pour la communauté nationale en termes d’emplois et de
fiscalité.
Au-delà du marché, nous avons la conviction que la régulation et le statut d’Autorité
administrative indépendante sont les outils les plus efficaces pour exercer ces respon-
sabilités. J’ai eu à les défendre en 2016 face à des velléités de suppression de l’ARJEL.
Je l’ai fait fort de mes convictions mais aussi porté par le sentiment d’injustice d’une
cinquantaine de personnes convaincues d’œuvrer chaque jour pour le bien public et
écartées sans même avoir été entendues.
Ce rapport est le compte-rendu fidèle de leur travail et de leur engagement.
1