ANNONCE ORTHODOXE 35 | Page 7

QUE FAIRE AVANT LA CONFESSION ?

La morale la plus importante

Le premier et les dernier Apôtre du Christ ont gravement péché. Pierre a renié le Christ, Judas l’a trahi. Mais Pierre a été pardonné et Judas a péri. Pierre a retrouvé la dignité apostolique tandis que la condamnation du temps pèse toujours sur Judas. Qu’est-ce qui a sauvé Pierre et qu’est-ce qui a détruit Judas ? Qu’aurait dû faire le renégat ? Confesser son péché après l’avoir commis ? Techniquement parlant, il s’est confessé au moment où il s’est rendu chez les scribes et les Anciens en leur disant : "J’ai péché en livrant un innocent à la mort." Et Judas leur jeta les trente pièces d’argent dans le temple. N’est-ce pas suffisant ? Hélas non ! Une confession des péchés (ou aveu) ne sauve pas. Un cœur brisé et humilié doit être arrimé à une foi vivante en la grâce de Dieu. Judas a désespéré de son salut, voilà pourquoi il s’est pendu après sa confession. Son corps pendit à un arbre et son âme fut livrée aux tourments éternels.

Pierre n’a pas agi de même. Dans la cour, chez Caïphe, il a renié trois fois le Christ, son Maître et Bienfaiteur : "Je ne connais pas cet homme" (Mt. 26 :74). Toutefois, au troisième reniement, quand il a entendu le coq chanter, il s’est rappelé la prophétie du Christ, il a pris conscience de son péché et il a humilié son cœur. Il est sorti du jardin, il a quitté la compagnie des serviteurs du Grand Prêtre et, ce qui est plus important, il a versé abondamment des larmes d’amertume, des larmes sincères, authentiques, exprimant ainsi un profond repentir. Selon la Tradition, tout au long de sa vie, chaque fois qu’il entendait le chant du coq, Pierre se rappelait la gravité de son péché et ses yeux pleuraient telle une fontaine abondante. Pierre n’a pas désespéré, il a cru en la miséricorde divine et il a été sauvé. Pierre nous donne une leçon de vie : se tourner à nouveau vers Dieu après avoir succombé au péché. C’est la foi en la miséricorde divine qui écarte le désespoir. Dieu est amour. Aussi grave que soit notre péché, Il le pardonne pourvu que nous nous repentions de tout notre cœur. Même si nos péchés atteignent les cimes montagneuses, ils sont engloutis dans l’océan de la miséricorde divine. Toutefois, si l’homme désespère, il est perdu. Le désespoir est l’œuvre et le triomphe du démon dans le cœur de l’homme. Prémunissons-nous en car, si nous y sombrons, personne ne pourra nous sauver.

Imitons le Saint Apôtre Pierre sous un autre aspect. Lorsqu’il a pris conscience de son péché, il a quitté immédiatement la cour damnée du Grand-Prêtre où il avait renié le Christ. Et toi, frère ou sœur, si tu désires te confesser et retourner à Dieu, quitte les lieux maudits du péché où tu es demeuré jusqu’à présent et où tu as renié le Christ, non pas trois fois, mais trente-trois fois. Sors en avec ton corps, ton cœur et ton esprit. Pierre a quitté les serviteurs du Grand Prêtre. Toi aussi, abandonnes l’amitié de ceux qui t’enseignent à pécher ou qui, sans intention délibérée, sont pour toi les supports de la tentation.

La morale la plus importante du comportement de l’Apôtre repenti est la suivante. Quand saint Pierre s’est trouvé seul, il rentra en lui-même. Il revécut l’horreur de son péché et il pleura amèrement, en souffrant. Quand tu vas te confesser, n’approches pas le prêtre sans t’être préalablement préparé. Tout d’abord, quittes le tumulte de la vie quotidienne. Abandonnez tout autre souci, rassembles ton esprits, et dis une courte prière, du fond du cœur. Rappele-toi tes péchés et retranscris-les éventuellement sur une feuille de papier de telle façon que tu ne les oublies pas dans ton embarras. Gardes conscience de l’impureté de ta vie avant la Confession. Rappele-toi les dix commandements, considères ceux que tu as transgressés, poses-toi la question de la gravité de tes péchés, examines ta conscience, juges par toi-même, pleures sur ta chute, et, dans cet état, rends-toi chez le prêtre. Alors tu pourra avoir conscience de recevoir un véritable pardon. "Un cœur brisé et humilié, Dieu ne le méprisera pas.". (Ps. 50 :17)

Pleurer sur les péchés commis, éprouver un repentir sincère, est absolument nécessaire si tu désires être pardonné de Dieu. En effet, le repentir consiste à verser des larmes, à éprouver un profond regret à cause de notre chute. Comme Saint Isaac le Syrien en témoigne, Dieu accepte la douleur de notre repentir comme une offrande de repentir. Voilà ce qu’il convient de faire avant de nous rendre chez le confesseur.

Pour conclure, "la Confession est précédée par la prière personnelle dans le silence et la solitude, prière de repentir accompagnée par l’examen sérieux des offenses commises à l’encontre du Seigneur, par le regret des fautes et la ferme décision, avec la grâce de Dieu d’y porter remède." C’est aussi une prière d’action de grâce aussi, car Celui que nous avons offensé, Celui qui a subi la passion pour les pécheurs que nous sommes, ne nous a pas abandonnés mais a suscité, par la grâce de l’Esprit-Saint, le mouvement de notre cœur pour qu’il se tourne avec confiance vers le Père des miséricordes."

La morale la plus importante du comportement de l’Apôtre repenti est la suivante. Quand saint Pierre s’est trouvé seul, il rentra en lui-même. Il revécut l’horreur de son péché et il pleura amèrement, en souffrant. Quand tu vas te confesser, n’approche pas le prêtre sans t’être préalablement préparé. Tout d’abord, quitte le tumulte de la vie quotidienne. Abandonne tout autre souci, rassemble ton esprit, et dis une courte prière, du fond du cœur. Rappele-toi tes péchés et retranscris-les éventuellement sur une feuille de papier de telle façon que tu ne les oublies pas dans ton embarras. Gardes conscience de l’impureté de ta vie avant la Confession. Rappele-toi les dix commandements, considère ceux que tu as transgressé, pose-toi la question de la gravité de tes péchés, examine ta conscience, juge par toi-même, pleure sur ta chute, et, dans cet état, rend-toi chez le prêtre. Alors tu pourra avoir conscience de recevoir un véritable pardon. "Un cœur brisé et humilié, Dieu ne le méprisera pas.". (Ps. 50 :17)